On disait « collabo » et les pédants « collaborationniste ». Sous ce vocable étaient désignés les partisans de la collaboration avec l’Allemagne nazie, et ceux du régime de Pétain : les mauvais Français, eux-mêmes se jugeant les « bien-pensants ». Je ne vais pas me hasarder ici à décider lesquels étaient les plus nombreux. Quelques semaines avant la Libération, les Parisiens venaient en masse acclamer le vieux Maréchal qui, lui-même, ne croyait plus guère aux vertus de la collaboration.