Philippe Apeloig

Le Louvre est une caverne d'Ali Baba mais il se déguste comme une pâtisserie de Pierre Hermé.

L'ouvrage est une excellente mise en bouche avant une visite et c'est ce que je fis il y a quinze jours, rendant une petite visite à Paris ma bonne ville.

J'ai visité le département consacré aux arts de l'Islam ouvert en 2003, et que je n'avais pas encore honoré de ma présence.

Une merveille: les objets en verre, en ivoire en métal finement ciselés: j'avais devant les vitrines les yeux du loup de tex Avery devant la pin up.

Quant aux arts du livre, ils feraient pâlir nos splendides livres d'heures, il a fallu m'arracher de devant, on aurait dit qu'un fakir m'avait envoûté.

Les merveilleuses reproductions de ce livre m'avaient incitée à rendre une petite visite au département des peintres du nord mais là je n'en pouvais plus ce sera pour une prochaine fois: le Louvre ne souffre pas la boulimie.

Les auteurs de cet ouvrage ont réussi leur mission ils donnent vraiment envie d'aller contempler les oeuvres.

Un très bel ouvrage. Beau, avec une présentation soignée, une couverture accrocheuse, des images d'excellentes qualités, des légendes complètes, un choix d'œuvre intéressant. Il fait passer un bon moment au cœur du Louvre. J'aime l'idée d'avoir de l'argenté sur les contours de la page, l'ouvrage n'en est que plus remarquable.



L'ouvrage est réparti selon les différents départements rencontrés dans le musée. Cette section de visionnage des œuvres occupe une grande partie du livre, elle arrive juste après l'histoire du bâtiment. À la fin, on pourra regretter l'absence d'un index complet, il se limite aux artistes présents dans l'ouvrage.



Cette histoire du bâtiment est souvent méconnue, j'ai adoré le fait qu'on revienne dessus. On entre pas forcément dans les détails, mais cette histoire est écrite de manière fluide et sait captivée le lectorat. Elle est également accompagnée d'images permettant de mieux se rendre compte des travaux qui auront pris des siècles (photographies anciennes, peintures...). La qualité des illustrations est magnifique, c'est un travail important dans le soin apporté au choix de ces images.



À chaque nouveau département – formant comme un chapitre, il y a une note explicative sur le département en question : antiquités orientales ; antiquités égyptiennes ; antiquités grecques, étrusques et romaines ; art de l'islam ; peintures françaises ; peintures italiennes ; peintures espagnoles ; peintures des écoles du nord ; peintures anglaises ; peintures scandinaves ; arts graphiques ; sculptures ; objets d'art ; arts d'Afrique, d'Asie, d'Océanie et des Amériques. C'est donc complet et enrichissant comme choix, diversifié et complémentaire, j'adore ces différents départements.



Les images sont également très diversifiées, en faire la liste exacte serait trop longue. Il faut retenir qu'il y a des arts classiques comme la peinture et la sculpture, mais que l'on trouve également des œuvres originales, dans les matériaux ou les couleurs : chapiteaux de colonne, anses, sceau-cylindre, des stèles, amphores, tapis, dessins...



Le but du livre n'est pas de remplacer une visite du musée, mais plutôt de nous mettre en appétit. Les collections sont impressionnantes en raison des époques et des aires géographiques couvertes par cet impressionnant musée. L'ouvrage nous présente un éventail large d'œuvres afin de nous faire une idée, il se peut que votre toile préférée n'y figure pas. Rien de grave, au vu du nombre de photographies présentées, on y trouve toujours son compte, et l'on peut faire de belles découvertes.



En conclusion, j'ai beaucoup aimé ce voyage au sein du Louvre. Les œuvres présentées sont toutes originales, sympathiques, intrigantes, diversifiées, c'est très passionnant à lire. À feuilleter sans modération parce qu'il est beau, complet et captivant, toutes les époques sont présentes, pareil pour les diverses aires géographiques. C'est un regard intelligent et prenant à travers les collections du musée. Un beau coup de cœur.
Lien : http://la-citadelle-des-livr..

"Souvenez-vous d’eux, votre mémoire est leur seule sépulture."



Philippe Apeloig s’est donné pour tâche de répertorier, photographier et transmettre dans un cadrage rigoureux plus de 1000 plaques commémoratives de la période 1939-1945 à Paris, classées par arrondissement, dans un souci d’exhaustivité dont il savait d’avance qu’elle ne serait jamais parfaite.



Des enfants, des hommes, des femmes, arrêtés, déportés, fusillés, décapités, torturés par ceux qui sont nommés selon les plaques les boches, les Allemands, les nazis, l’ennemi, les hitlériens. Des juifs, des résistants, des soldats, des anonymes ou des hommes célèbres réduits à rien par le destin, humblement et fermement commémorés par des plaques éparpillées sur les murs de la capitale, dans les rues, sur les façades, dans des lieux publics ou privés.



Dans un texte très émouvant, il raconte comment son grand-père, émigré de Pologne à Paris, a caché sa famille en zone libre à Châteaumeillant où elle fut sauvée grâce à la constante complicité de la population. Le grand-père, lui, a rejoint le maquis. La mère de Philippe Apeloig n’a eu de cesse de commémorer, à travers cet événement, les habitants salvateurs. Cette démarche s’est confrontée à l’expérience de Philippe Apeloig, son expérience de graphiste et de typographe, sa visite au mur des vétérans de Washington érigé par Maya Lin, son vécu du 11 septembre à travers les milliers de petits mots laissés par les habitants autour du désastre. Tout cela l’a amené à la construction progressive de ce livre, longuement mûri, de cette collection de fourmi obsessionnelle.



C’est d’abord un splendide objet, dont la forme, très rectangulaire, la couleur et la typographie de couverture évoquent évidemment les plaques qu’il enserre. Présentation très soignée, les feuilles de garde, bleu pour la première, rouge pour la dernière enserrant la tranche blanche dans un bel hommage patriotique, que complète des signets tissés également bleus et rouges.



Contemplant tout d’abord songeusement l’ouvrage, témoin de quelque chose qui peut-être considéré comme une performance artistique, je me demandais comment me l’approprier. Une plaque par jour ? J’en avais de plus de trois ans. Je m’étais finalement décidée pour un arrondissement par jour.

Et puis, il faut bien le dire, entrée là-dedans, il m’a semblé impossible d’en sortir, captivée, aimantée, très soigneusement préparée par l’introduction de l’auteur qui parle de mis en page, de typographie, de police, de choix des mots… J’ai avancé, j’ai continué, je n’ai rien pu lâcher jusqu’à la dernière page. C’était une belle promenade, pleine d’émotions et de sérieux, l’impression de quelque chose de bien, quand bien même je ne faisais finalement que quelque chose de très égoïste.

Qui étaient-ils ? Que seraient ils devenus ? Qu’on-t’ils pensé dans leurs derniers moment ? Qui les a pleurés ? Qui pense encore à eux ?

Voici un très beau livre qui est certes consacré au Musée du Quai Branly. Mais c'est essentiellement un recueil de photographies qui fait la part belle aux oeuvres, avec très peu de textes. En fait, chaque chapitre consacré à un univers géographique souvent associé à un continent est introduit par quelques pages de présentation, puis laisse se succéder les oeuvres photographiées sous toutes les coutures ou presque. Qu'on soit clair, si vous espérez mieux comprendre en détails le sens, la facture de certains masques, totem ou objet funéraire, passez votre chemin, mais si vous aimez de temps à autres comme moi, feuilleter un album avec de belles images qui vous feront vagabonder en esprit comme lorsqu'on tourne au hasard les pages d'un album de famille, alors bienvenue, vous êtes exactement à la bonne adresse.

Arrestations, déportations… les plaques commémoratives, à Paris, en disent long sur la Seconde Guerre mondiale.
Lien : https://www.telerama.fr/livr..

Ouvrage recensant par arrondissement les plaques commémorant les victimes de la Seconde Guerre mondiale à Paris. Très intéressant car il permet de mettre des noms sur les défenseurs de Paris comme sur les victimes de la barbarie nazie. Les plaques sont localisées de manière précise, ce qui permet de les voir lors d'une rencontre.

Les photos sont de très bonne qualité.

Cet ouvrage peut être un point de départ pour un travail sur le devoir de mémoire (EMC collège-lycée) par l'analyse de ces plaques ou encore la création d'un parcours dans Paris.