Philippe Cado

Rarement le récit d'un délire aura été mené avec une telle rigueur et dans une prose si claire. Jamais, en fait, Philippe Cado, cette âme sensible, n'aura été plus stendhalien que dans ce texte sur l'amour sans retour, le repli sur soi, le retrait social, le désir de sublime, où il est sans cesse tiraillé entre le devoir d'«être vrai» et l'«impudeur de parler de soi» («Souvenirs d'égotisme»). C'est Beyle en «HP» et c'est à perdre la raison.


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Un ouvrage dont l'intérêt principal est la présentation abordable d'un cas clinique de schizophrénie. Un rare témoignage rédigé de façon très fluide essentiellement sous forme de journal chronologique ce qui permet de pressentir l'arrivée de la crise et l'évolution de la maladie. Intéressant autant pour des néophytes curieux que pour des étudiants

C'est un véritable cours de littérature sur Stendhal au travers d'une douloureuse autobiographie d'une pathologie mentale.

On peut se demander s'il n'y a pas des formes de contagiosité de la folie au travers des excès de Stendhal avec ses lunettes vertes d'invisibilité et ses centaines de pseudos. D'ailleurs Stendhal est le pseudonyme qui a rendu célèbre Henri Beyle : en fait les pseudos ne servent pas seulement à l'anonymat mais aussi pour sortir de l'homonymie.

Au demeurant l'éducation à l'usage des pseudos est actuellement important pour la construction des identités numériques, il n'y a pas beaucoup d'autres façons de protéger les débutants sur internet. Il est connu que Voltaire a utilisé environ 160 pseudos et Stendhal plus de 300, qu'auraient-ils fait en présence d'internet ?