AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Philippe Lafitte (25)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Celle qui s'enfuyait

***



Phyllis Marie Mervil est celle qui s'enfuit... A soixante ans, elle vit isolée dans une ferme du Causse, sans ami, avec un amant de passage auprès de qui elle ne veut pas s'attacher. Seule l'écriture la sauve et l'emporte dans un monde sans violence et sans peur. Elle est une auteur de polar à succès.

Mais que fuit-elle ? Son pays, sa vie et son passé, ou bien plus encore...



Philippe Lafitte, dont ce roman est le premier que je lis, possède une très belle écriture. Tout en finesse, avec des mots choisis, il nous offre ici un très beau portrait de femme rongée par la culpabilité et poursuivit pas son passé. Il dépeint parfaitement la solitude de cette femme, son attachement viscérale aux règles qu'elle s'est fixée et à l'écriture qui la sauve...

J'ai cependant été un peu dérangée par les fréquents va et vient entre le passé et le présent, pas toujours très bien définis... C'est mon petit bémol concernant ce roman.



Un grand merci à NetGalley et aux éditions Grasset pour le partage de ce roman.
Commenter  J’apprécie          290
Périphéries

Des combats à l'issue incertaine



Philippe Lafitte nous propose dans son nouveau roman d'explorer les marges de notre société. Dans cette banlieue où règne la violence, Virgile le Roumain va affronter Nuri, le caïd de la cité, sous les yeux de sa sœur Yasmine. Et tous les coups sont permis.



Virgile prend soin de son corps. S'il se balance au-dessus d'un pont autoroutier, c'est pour rester musclé et avoir les armes pour se défendre ou pour fuir la police. Virgile est arrivé depuis près de deux ans dans ce coin de banlieue avec une quarantaine de compagnons d'infortune. À Buzescu, dans sa Roumanie natale, on lui avait fait miroiter le rêve français. Depuis, il a déchanté. Mais il a appris à se battre et à dealer, le trafic qui lui semble le moins risqué et le plus lucratif. Alors jour après jour, il se bat pour son grand projet, pouvoir se payer un bus et ramener toute la troupe en Roumanie, loin du bidonville et de la précarité qui les ronge tous.

Mais pour réussir dans son entreprise, il lui faut écarter la menace que représente Nuri qui a fait de ce coin de banlieue son territoire. Avec son armée de petites frappes, il gère les trafics, dirige une salle de sport et le Kebab House et entend ne pas se laisser doubler par ce rom qui s'arroge une partie de ses revenus. Il entend d'autant plus le mettre au pas que ses sbires lui ont rapporté avoir vu Virgile en compagnie de sa sœur Yasmine. Une fréquentation qu'il ne peut admettre, lui qui entend faire de la jeune fille une musulmane soumise. Yasmine - qui a dû renoncer à ses études pour s'occuper de ses frères et sœurs - ne rêve quant à elle que de fuir sa prison.

C'est dans ce climat explosif que Philippe Lafitte a situé ce roman à l'ambiance de polar, où il faut échapper à la police, savoir répondre à la violence par la violence et se tenir en permanence sur ses gardes. Entre Virgile qui termine de rassembler la somme nécessaire à son retour au pays où l'attend Lena, son amour de jeunesse qu'il n'a pas su convaincre de l'accompagner et qui per espoir de le revoir, Nuri qui entend se venger de ce rom qui, non content d'empiéter sur ses plates-bandes, drague aussi sa sœur et cette dernière qui prépare sa fuite, l'épilogue de ce roman plein de bruit et de fureur va être haletant. L'auteur sait à merveille entretenir le suspense, jouer avec la psychologie des personnages et proposer au lecteur une palette d'émotions fortes. Son exploration des marges de notre société, sans manichéisme et sans œillères, est très réussie.




Lien : https://collectiondelivres.w..
Commenter  J’apprécie          260
Belleville Shanghai Express

J’ai passé un bon moment de lecture, mais je vais partager un avis en demi teinte. Ce n’est bien sur, que mon humble avis.



Je pense que ce livre n’est pas fait pour être classé dans la littérature contemporaine. Je ne pense pas que ce format lui convienne, je l’aurai plus vu dans une belle saga familiale et historique, riche de détails et de portes ouvertes sur la culture de Shanghai, justement. Là, où ça m’a posé problème, c’est qu’il me manquait l’émotion, il m’aurait fallu plus, tellement plus, pour vivre cette jolie histoire. Le potentiel y est, malheureusement, 200 pages ça ne peut pas retranscrire la richesse de ce projet, tout est survolé, alors que la ligne conductrice est bonne.



Les thèmes abordés sont tous plus intéressants les uns que les autres. On dénonce un racisme, dont on parle si peu envers le peuple chinois. J’apprends par ailleurs une nouvelle insulte: « Banane ». C’est d’un niveau maternelle , enfin bref……Il y a aussi la vie de quartier, avec toutes les ficelles d’une économie souterraine, la violence inter raciale, les relations générationnelles avec leurs lourds secrets. Sincèrement, de beaux sujets à parlementer. Tout méritait d’avoir une plus grande importance, tellement c’est riche et passionnant de voir, d’autres cultures et manières de vivre. L’auteur nous les fait entrevoir mais ne développe pas ses bonnes idées et la matière de son intrigue. Quel dommage….



Dès fois, on en demande moins, là, ici, j’en demande plus! J’aurai aimé une audacieuse et grande lecture, sans en changer le noyau central, un plus intense moment. Là est ma déception, je n’ai pas assez ressenti. Je ne suis pas passé à côté, mais mes attentes de lectrice n’ont pas été satisfaites.



Il y a tout de même des points positifs:



– La couverture est superbe



-Vincent nous ouvre les yeux sur la beauté simple et fugace qui nous entoure. Ses jolis arrêts sur image, nous fait plus apprécier notre environnement social ou citadin. On a vraiment envie de découvrir les clichés de sa sensibilité exacerbée.



-L’écriture est fluide, simple.


Lien : https://fairystelphique.word..
Commenter  J’apprécie          170
Celle qui s'enfuyait

Celle qui s'enfuyait de Philippe Lafitte m'a été envoyé par net galley et les éditions Grasset, que je remercie ; même si cette fois ci je n'ai pas été transportée par ma lecture.

Celle qui s'enfuyait, c'est l'histoire de Phyllis Marie Mervil, afro-américaine, et auteur de polars à succès.

Elle fuit depuis des années et l'écriture l'a toujours sauvée, l'emportant loin de la violence et de la peur...

Ce roman est intéressant, et surtout il est très bien écrit. J'ai découvert l'auteur avec ce livre, et je trouve sa plume très agréable.

Malheureusement, il y a beaucoup trop d'allers et retours à mon goût. Quand ils sont bien définis, pas de soucis, mais là, ce n'est pas le cas ! Du coup je me suis fréquemment perdue et j'ai parfois décrochée.

J'ai bien aimé ce livre, dans l'ensemble il est intéressant mais je ne suis pas sure d'en garder un grand souvenir, et ça sous peu.

D'où le seulement deux étoiles et demie, pile la moyenne.

Petite déception donc, que cette lecture, mais ça arrive ;)
Commenter  J’apprécie          120
Celle qui s'enfuyait

Rien ne sert de fuir… Le passé te rattrape un jour ou l’autre…



Un thriller psychologique, empreint de vérité historique, l’ancrant dans une réalité encore plus frappante.



Sur fond de combat pour les droits des Afro-Américains, la vie de Phyllis Marie Mervil va basculer… Ici point de meurtre au sens premier du terme, ni de sang. Tout est dans l’atmosphère oppressante que l’auteur, arrive à rendre palpable grâce à une montée lente de l’intrigue… Une pression qui prend son temps



Le 22 octobre 1975, des vies basculent… Tout change pour Phyllis, elle qui voulait changer les choses, va devoir fuir et changer de vie… Quarante ans de fuite, de traque… Et pourtant, elle ne pourra éviter la confrontation…



Le temps n’a pas de prise sur la mémoire…



Pour conjurer ses démons, elle va écrire, coucher ses mots… Aussi bien que ses maux, pour tenter de conjurer le sort… Elle est devenue écrivain, se cachant derrière des pseudonymes… Pourtant, le succès elle fait tout pour le gagner, mais veut rester dans l’ombre… Pour fuir ce passé… Qui va la rattraper…



Une introspection, une course contre la montre, contre la vie… Une femme, trompée, manipulée et qui s’isole pour garder sa liberté.



Un livre avec très peu de dialogue, dont l’atmosphère, sans être légère, n’est pas pesante, tellement la plume rend palpable, l’acceptation de cette femme. Une acceptation, qui va peu à peu révéler, son origine.



L’auteur prend le temps de décrire la solitude de Phyllis, sa compagne… Cette solitude, transpire dans chaque mot, chaque phrase… Donnant parfois un sentiment d’oppression, mais qu’il arrive à faire retomber, sans jamais tomber dans la facilité ou faire ressentir de la tristesse.



Les allers retours entre passé et présent, même s’ils peuvent sembler répétitifs, permettent de faire monter la pression et de faire ressentir le point culminant de cette intrigue, avec une fin, qui déroute.



La narration se fait à travers la voix des personnages, donnant un rythme dense, haletant tout en étant dans une fuite en avant. Plus on avance dans la lecture, plus l’histoire leur donne vie, plus les personnages font progresser cette intrigue. Philippe Lafitte, arrive à leur insuffler la vie, grâce à une construction psychologique fine et travaillée.



La mise en place, de l’ambiance, du décor, est quasi scénarisé, tellement la plume est visuelle et sensorielle dans les descriptions. Sans pour autant en faire trop, pour ne pas perdre son lecteur. Il fournit ce qu’il faut pour que l’imagination soit bercée par sa plume, tout en nuance…
Lien : https://julitlesmots.wordpre..
Commenter  J’apprécie          100
Celle qui s'enfuyait

C’est toujours agréable de découvrir un auteur par l’entremise d’une nouvelle ou d’un micro roman qui reste un exercice difficile permettant de mesurer la capacité du romancier à concilier l’intrigue et le style dans un format court, présentant également la particularité, dans le cadre de la littérature noire, d’offrir fréquemment une chute singulière afin de surprendre le lecteur. Loin d’être un néophyte dans le genre, j’ai eu l’occasion d’appréhender le travail de Philippe Lafitte avec Eaux Troubles(BSN Press/Collection Uppercut 2017), un bref huis clos troublant et anxiogène se déroulant dans l’atmosphère moite d’une piscine municipale en intégrant quelques éléments de suspense que l’on retrouve d’ailleurs dans son dernier roman Celle Qui S’enfuyaitqui présente tous les aspects du thriller psychologique.



Quelle que soit les circonstances Phyllis Marie Mervil n’a jamais cessé de courir que ce soit pour entretenir sa forme ou pour prendre la fuite dès que le danger survient. Après avoir quitté New-York en 1975, cette afro-américaine s’est retirée dans une région reculée du sud-ouest de la France et connaît un certain succès avec les romans policiers qu’elle écrit en empruntant un pseudonyme. La course à pieds et l’écriture pour une vie de recluse qui lui convient parfaitement en cultivant le goût du mystère et du secret auprès des rares personnes composant son entourage. Mais qu’elles sont les événements de son passé qui l’ont poussée à s’enfuir et à se cacher ? L’homme qui rôde autour de la maison de Phyllis en l’observant au travers de la lunette de son fusil détient sûrement la réponse.



Une vengeance, une traque et des secrets enfouis dans le passé, pas de doute, Philippe Lafitte emploie bien quelques codes du thriller pour mieux les détourner. Cela se ressent tout d’abord avec cette écriture soignée et subtile qui permet d’appréhender de manière posée les ressorts qui animent l’intrigue et dont on découvre très rapidement les contours puisque l’auteur n’encombre pas son récit d’artifices narratifs destinés à leurrer le lecteur. Bien loin des brefs chapitres et des petites phrases courtes, c’est également au niveau du rythme que l’on sera agréablement surpris avec un texte posé et intelligemment construit distillant une belle atmosphère emprunte d’une tension latente afin de mettre en scène une confrontation finale à la fois réussie et surprenante où tout reste ouvert.



Mais au-delà de l’aspect thriller, Celle Qui S’enfuyaitnous permet d’appréhender quelques réflexions sur l’errance dans cette fuite qui prend la forme d’une espèce de prison tandis que l’écriture devient l’échappatoire indispensable pour Phyllis Marie Mervil qui tente ainsi de se soustraire à son passé. Un équilibre fragile, ponctué par cette tension permanente d’être découverte, Phyllis s’éloigne ainsi du monde qui l’entoure, même si parfois la tentation est grande de nouer quelques relations plus durables que ce soit avec Paul, son amant ou avec Laurence, l’institutrice du village qui lui propose un emploi d’auxiliaire d’éducation. Mais au gré des retours dans la passé évoquant, sans être lénifiant, tout l’aspect de la lutte armée pour les droits civiques avec des groupuscules révolutionnaires faisant référence notamment au Weather Underground, Philippe Laffite aborde également les thèmes de la résilience et du pardon qui semblent des notions totalement abstraites aussi bien pour Phyllis que son poursuivant dont la détermination apparaît bien plus fragile qu’il n’y paraît. Lâcheté ou mode de vie désormais incontournable, chacun appréciera le parcours de Phyllis qui nous rappelle ce qu’aurait pu être le destin d’Angela Davis, auquel l’auteur fait d’ailleurs référence, si elle n’avait pas été appréhendée au terme d’une cavale de deux semaines.



Philippe Lafitte dresse avec Celle Qui S’enfuyait, le magnifique portrait nuancé d’une femme afro-américaine soixantenaire, forte dans sa détermination mais également vulnérable dans le contexte de cette fuite permanente dont on suivra la destinée au gré d’un roman habile et plaisant.





Philippe Lafitte : Celle Qui S’enfuyait. Editions Grasset 2018.



A lire en écoutant : My World de Lee Field. Album : My World. Truth & Soul Records 2009.
Lien : http://monromannoiretbienser..
Commenter  J’apprécie          100
Celle qui s'enfuyait

Phyllis, afro-américaine de 60 ans, vit recluse dans une maison dans les Causses.

Elle a vécu la lutte pour les Droits civiques et surtout sa répression, elle s’est enfuie de son pays. Elle écrit des romans policiers sous pseudonyme et depuis 40 ans, elle mène une vie d’ascète. Mais dans l’ombre, un tueur la guette.

Je ne sais pas trop quoi penser de ce roman. Le style est agréable, Phyllis est un personnage attachant et les descriptions des alentours sont magnifiques. On comprend bien qu’elle se cache, mais j’ai fini par ne plus vraiment m’intéresser à découvrir de quoi ce mystère est fait car il y a beaucoup de digressions : l’éditeur, l’amant, même s’ils ont leur rôle, ils éloignent à chaque fois le lecteur de l’intrigue.

Bien sûr, ce n’est pas un roman policier, davantage un thriller psychologique sur fond historique. Mais c’est aussi l’histoire d’une femme qui fuit, qui a été trompée, manipulée et qui s’enferme pour mieux garder sa liberté. Joli paradoxe qui malheureusement, de mon point de vue, n’est pas assez exploité.

Bref, un roman qui se lit avec plaisir mais dont je ne comprends pas vraiment la finalité.

Commenter  J’apprécie          70
Belleville Shanghai Express

Merci à Babelio et aux éditions Roman Grasset pour ce livre. J'avoue dur dur d'accrocher, surtout pendant mes vacances en Crête (entre fatigue et découverte pas facile de se plonger dans sa lecture).

J'ai trouvé pourtant la couverture et le résumé très tentant. Un mélange de romance, de mystère et d'enquête. Oui mais en fait pas tant que ça. Il y a de bonnes idées, une trame intéressante, mais mal utilisée je trouve. Nos personnages principaux s'en sortent toujours facilement, les liens ne sont pas fluides, ça fait un peu décousu. J'avoue de plus avoir eu du mal avec Line, la parfaite jeune fille un peu naïve, et Vincent, le faux rebelle. J'ai trouvé les personnages de Hang, Marie-Paule, Dao et Li plus intéressants mais très peu développés.

Une lecture que j'ai moyennement appréciée.
Commenter  J’apprécie          60
Celle qui s'enfuyait

Phyllis Marie Mervil vient d'avoir 60 ans mais elle en paraît 20 de moins. Cette Afro-américaine a quitté New-York en 1975 et s'est exilée dans le sud de la France depuis près de 40 ans. Elle est auteur de polars à succès en France sous divers pseudonymes car elle tient à préserver son anonymat, puisqu'elle se sait traquée. Le lecteur est aux aguets avec elle car on ne comprend pas tout de suite qui lui en veut, pour quelle raison et jusqu'à quel point...



On revit avec elle son enfance dans les années 60 auprès d'un père aimant mais qui connaîtra une fin violente et tragique. Puis son adolescence, au temps de la révolte de l'Armée Révolutionnaire du peuple, un groupuscule armé dont elle faisait partie et qui était dirigé par un étudiant violent.



Et l'on fuit avec elle, qui n'a connu que la fuite, physique tout d'abord puisqu'elle continue de courir tous les matins, conservant un corps tonique et alerte ; mais aussi une fuite dans l'écriture, exutoire nécessaire et en langue française, langue qu'elle avait apprise avec son père francophile.



On a peur pour elle, on fuit avec elle, on se demande qui est l'homme qui la traque, s'il n'y en a qu'un ou s'ils sont plusieurs...





Ma chronique complète sur https://www.lecteurs.com/article/lire-un-thriller-psychologique-passionnant-celle-qui-senfuyait-de-philippe-lafitte/2443436



Un bon roman à la fois actuel et historique, à la fois thriller et littéraire. Une très bonne surprise du Club des Explorateurs !
Commenter  J’apprécie          40
Vies d'Andy

Envoûtante autant qu'obsédante, cette " vie après la mort" d'Andy Warhol ne peut que nous interroger. Roman étrange qui nous mène de NewYork à Paris, puis à la recherche d'un petit village à l'est de l'Europe.
Commenter  J’apprécie          40
Celle qui s'enfuyait

Voici un livre à la couverture bien intrigante qui attendait sagement dans ma PAL urgente. Je ne lis pas beaucoup de thrillers, mais ils me permettent parfois une respiration, à l’instar des BD, car le rythme y est toujours assez différent des ouvrages dits plus littéraires. Le moins que l’on puisse dire est que l’intrigue démarre sur les chapeaux de roue dans ce livre. Phyllis Marie Mervil, une afro-américaine dont le lecteur ignore encore tout, la soixantaine, vient de se faire tirer dessus alors qu’elle courrait en pleine Causse au petit matin. Son chien, prénommé Douze, est tué sur le coup. Phyllis en réchappe donc de justesse et retourne se réfugier dans sa ferme isolée, le lieu dans lequel elle se sentait jusque là à l’abri de tout et où elle écrit des romans policiers. Car Phyllis est écrivain et elle exécute cette activité avec rigueur et concentration. Qu’a donc quitté Phyllis en 1975 en fuyant New York ? Qui est cet homme qui la traque et cherche à la tuer ? Peut-elle se laisser aller dans les bras de Paul, son amant occasionnel, qui la presse en ce moment de vivre avec lui ? Depuis 40 ans, la vie de Phyllis n’est pas vraiment sereine. Elle sait qu’il faut qu’elle reste sur ses gardes et que son métier d’écrivain peut l’exposer à tout moment. Lorsque son éditeur lui annonce que sa photo est exposée en plein milieu d’une vitrine, à l’occasion d’une prochaine rencontre littéraire, la peur monte en elle. Celle qui s’enfuyait s’est avéré à la lecture un thriller assez réussi. J’ai aimé le personnage de Phyllis, très attachant, au parcours assez original et intéressant, et qui nous permet de plonger aussi dans l’atmosphère des manifestations sur les droits civiques des années 70 aux Etats-Unis. J’ai aimé également m’asseoir à ses côtés à sa table de travail à 2h30 du matin pour fignoler son roman en cours et courir avec elle en pleine Causse. J’ai regretté par contre l’écriture un peu froide, le style un peu plat de l’auteur, qui ne m’a pas permis d’être autant emballée que je l’aurais souhaité par cette lecture.
Lien : https://leslecturesdantigone..
Commenter  J’apprécie          30
Celle qui s'enfuyait

Phyllis est une femme de soixante ans, afro-américaine, qui a choisi de vivre dans un petit hameau du sud de la France, où vivent à peine une centaine d’âmes. Éloignée volontairement de toute civilisation, elle y vit paisiblement avec sa chienne Douze. Quand elle ne court pas dans les bois, elle écrit des polars sous pseudonymes.



Un matin dans les bois, Phyllis se fait tirer dessus. C’est Douze qui meurt sous les balles. Qui est cet homme qui roule en clinquante Mercedes de location et qui en a après elle ? Pour le savoir, nous plongeons par intermittence dans le passé empreint d’ombres de ces deux personnages – Phyllis et Corso -, tous deux originaires de New York. Se dessinent en toile de fond les émeutes des années 60 aux Etats-Unis, le conflit racial, les violences policières…



Celle qui s’enfuyait est un roman qui se révèle peu à peu passionnant, et plus profond qu’il n’y paraît au premier abord. L’écriture de Philippe Lafitte, fine et ciselée, nous plonge dans le passé de Phyllis et Corso, tous deux orphelins de père, tous deux ayant grandi dans la rage et le désir de se venger, de s’en sortir et de se battre pour ça. Il s’agit d’obtenir réparation.



La fuite dans ce roman est à double tranchant : c’est une fuite dans l’imagination et une fuite d’un pays à l’autre. Un beau roman énigmatique qui prend les traits d’un thriller psychologique prenant qui m’a agréablement surprise.
Lien : https://folavrilivres.wordpr..
Commenter  J’apprécie          30
Belleville Shanghai Express

C'est une jolie histoire... d'amour, de famille, de cultures.

Les descriptions sont quasi photographiques et c'est beau à lire, sans être trop pompeux.



Le problème, c'est qu'on n'arrive pas à s'identifier aux personnages. Ils sont très typés dans leur quartier, dans leurs valeurs et leur culture. Par conséquent, on ne lit ce roman que pour connaître leurs aventures, connaître le fin mot de leur histoire sans réellement avoir de coup de cœur, mais sans, non plus, avoir eu une lecture déplaisante.
Commenter  J’apprécie          30
Celle qui s'enfuyait

Tout d’abord, je tiens à remercier les éditions Grasset et Netgalley pour l’envoi de cet ebook.



Celle qui s’enfuit, c’est Phyllis Marie Mervil. Elle a une soixantaine d’années, est afro-américaine. Elle vit, seule, dans une ferme isolée de la campagne du sud de la France. Par choix, elle n’a que très peu de contact avec les gens des environs, elle se méfie de ce qui l’entoure. Elle a aussi un amant, qu’elle ne voit que rarement, seulement quand elle en ressent le besoin. Mais surtout Phyllis est auteure à succès de polars. Elle se lève toutes les nuits très tôt pour écrire, avant d’aller courir avec son chien, chaque jour. Toujours sur ses gardes.



"Comme chaque nuit elle était réveillée dès trois heures du matin, le temps des vrais insomniaques. Chaque nuit elle quittait le territoires des rêves d’un claquement de porte derrière la nuque, et c’était toujours le même arrachement, les yeux rivés au plafond, une tache indéfinie d’ombre mouvante, point d’appui nécessaire à travers les eaux refluantes du sommeil."



Le roman s’ouvre un matin. Phyllis court avec son chien, quand celui-ci est soudain abattu. On l’a retrouvée. Sa planque a été découverte. Phyllis va-t-elle continuer à fuir ? ou enfin affronter son passé ?



"Elle comprenait, maintenant. Elle comprenait que ça allait recommencer."



Philippe Laffite nous transporte du passé au présent de Phyllis, sans aucune explication. C’est au lecteur d’imaginer, de remettre les évènements dans l’ordre, de reconstituer le puzzle de la vie de Phyllis, pour tenter de comprendre ce qu’elle s’efforce de fuir.



"Elle n’avait qu’une envie : fuir sans se retourner. Comme elle l’avait toujours fait."



L’écriture a un rôle très important dans le quotidien et la survie de Phyllis. C’est ce qui rythme ses jours et ses nuits. Elle s’inflige un emploi du temps drastique, indispensable pour tenir et continuer d’avancer dans cette fuite à la culpabilité et à la violence qu’elle espère avoir laissé de l’autre côté de l’Atlantique. Ainsi, on comprend qu’elle ne s’octroie que peu de liberté dans cette vie réglée comme du papier à musique pour ne jamais baisser son attention.



"A mesure qu’elle avançait dans la description de la scène, la femme écrivain s’était recroquevillée, courbée sur son cahier, repliée en elle-même, se battant ligne après ligne pour trouver les mots qui exprimeraient au plus juste le dilemme du personnage : maîtriser sa peur pour se jeter dans un inconnu plus terrifiant encore, symbolisé par ce passage sordide où l’inspectrice n’avait pas d’autre choix que de se précipiter."



Si le sujet de ce livre est intéressant, et le style de l’auteur agréable à lire, le rythme du roman est quant à lui lent, très lent, trop lent. Peut-être et sûrement à l’instar de cette longue fuite qu’a entrepris l’héroïne une quarantaine d’années plus tôt. L’auteur prend son temps pour nous livrer la vie de Phyllis, et surtout insister sur cette lourde et infinie solitude qui fonde sa vie. Chaque mot est choisi avec soin, chaque longue phrase, chaque paragraphe, chaque chapitre contribuent à cette impression d’ambiance très pesante et de fuite qui dure, qui ne s’arrêtera jamais.



"Elle revoyait la scène de la femme flic pénétrant dans le tunnel sordide. Par réflexe professionnel elle s’exerçait à ressentir le corps tendu par la peur – aux antipodes de son propre corps relâché -, image du tueur se jetant sur elle mêlée à celle de Paul la renversant sur le sofa, poigne du meurtrier sur sa gorge et celle de l’amant enserrant sa nuque, deux âmes enlacées qui se débattaient dans les râles et les cris, le visage de l’assassin hors de lui et celui de Paul jouissant en elle, leurs pupilles dilatées face à face, explosion de violence et spasmes de plaisir, chair à l’agonie sur le sol et pantins désarticulés sur le carré de tissu froissé."



Mais finalement, cette atmosphère pesante, où Phyllis n’est jamais sereine, n’aura pas su conserver mon attention. Je me suis perdue dans ce rythme lent, dans ces fréquents allers-retours du passé vers le présent. Et c’est bien dommage, car le style de Philippe Lafitte est vraiment très plaisant et original dans les tournures de phrases.



En bref, Celle qui s’enfuyait est un roman qui n’a pas su me convaincre mais qui je pense plaira aux amateurs de romans lents, de romans dans lesquels on prend le temps mais aussi aux amateurs de jolis mots et de belles phrases.
Lien : https://ellemlireblog.wordpr..
Commenter  J’apprécie          20
Belleville Shanghai Express

Déçue.

En lisant le resumée, je m'attendant à quelque vhise de bien différent : je pensais suivre une histoire d'amour où les deux protagonistes se chercheraient mutuellement sans relache. Au lieu de cela, nous avons, certe, un couple séparé, mais aucune interraction entre les deux personnages qui sauf dans les dernieres pages du livre.

De plus, je n'ai pas trouvé les personnages attachant et l'action commence trop à la fin du livre. Cest dommage. Le résumé promettait quelque chose de différent.
Commenter  J’apprécie          20
Belleville Shanghai Express

Je me dois de commencer cette chronique en adressant un grand merci aux Editions GRASSET et au site BABELIO, pour m'avoir permis de découvrir ce titre dans le cadre de l'opération "Masse critique", car sans eux je serais sûrement passée à côté et ça aurait été vraiment dommage!



Ce roman est à multiples facettes : c'est ce qui fait tout son charme et c'est aussi ce qui rend compliqué de vous en raconter l'histoire. Il mêle en effet histoires d'amour, enquête policière, clans familiaux, recherche de ses origines, quête de son avenir...



VINCENT est un jeune homme qui vit à PARIS dans le quartier chinois de BELLEVILLE; c'est une "banane", blanc dedans par sa mère française, jaune dehors par son père vietnamien. Ce père qui est mort dans un accident lorsqu'il avait un an et dont sa mère a toujours obstinément refusé de lui parler. VINCENT a laissé tomber ses études de droit et erre dans PARIS en donnant libre cours à sa passion pour la photo.



LINE est une jeune femme chinoise, fille de Monsieur LI, figure du business du quartier. Tandis que son père la destine à une brillante carrière dans les affaires, elle rêve de défilés de mode et de haute-couture et tente d'échapper à la surveillance constante de son cousin YAN, un petit malfrat.



Lorsque VINCENT et LINE, après s'être rencontrés dans le restaurant où elle fête son diplôme alors que lui sert les plats, décident de se revoir, ni Monsieur LI ni YAN ne tolèrent leur relation. Monsieur LI parce qu'il a d'autres ambitions pour sa fille que ce métis sans situation, YAN parce qu'il couve sa cousine d'une jalousie malsaine.



LINE disparaît soudainement à SHANGHAI après sa nuit avec VINCENT, tandis que lui voit le restaurant de sa mère brûler et le Porsche Cayenne de YAN rôder constamment dans son sillage. Un incendie qui lui fera pourtant retrouver la trace de son père et comprendre qu'il existe un lien entre ses parents et le magnat des affaires local.



A ce stade, vous avez inexorablement envie de lire ce livre, ou alors ma chronique est ratée!



Il y a tous les ingrédients dans ce roman : des sentiments, du mystère, des rebondissements, un rythme soutenu.



Et c'est sans doute parce qu'il m'a promis beaucoup que j'ai été un peu déçue par la chute, qui arrive trop vite et qui n'est pas à la hauteur du feu d'artifice auquel on s'attendait. Et c'est sans doute aussi parce que j'aurais voulu que ce livre ne se termine pas aussi vite!



Vraiment, une très jolie découverte.






Lien : http://cousineslectures.cana..
Commenter  J’apprécie          20
Périphéries

Thème intéressant, moderne , propice à l action et à une réflexion sociologique à la fois . Mais promesse non tenue car l ensemble est vraiment survolé et plein de raccourcis. C est dommage l écriture colle pourtant à l ambiance . Mais ce récit trop court et condensé méritait mieux , il ne va au fond des sujets abordés et ne creuse pas assez les personnages. Dommage…
Commenter  J’apprécie          10
Celle qui s'enfuyait

J'ai rencontré Philippe Lafitte au Salon du Livre et du Vin de Saumur en juin dernier et nous avons pu échanger sur son nouveau roman, Celle qui s'enfuyait. J'ai été aussitôt emballée et je ne suis pas déçue. Hormis une fin qui m'a laissé perplexe, j'ai passé un bon moment de lecture.



Un roman bien ficelé. Bien qu'il y ait une certaine distance au niveau de l'écriture par rapport au personnage principal, j'ai apprécié suivre la vie de recluse de Phyllis. Exilée avec son chien dans un petit village situé dans l'Ouest de la France, notre auteure de polars mène une vie simple, rythmée comme du papier à musique. Aux aurores, elle écrit, relit un chapitre, corrige, réécrit et part courir avec son fidèle compagnon à quatre pattes. Un nuage gris vient obscurcir cette routine. Un coup de feu. Et c'est Phyllis la cible. Tantôt pour échapper au chasseur, tantôt pour fuir son passé, cette femme n'a jamais cessé de courir pour fuir.



Présent et passé s'entremêlent. Pas toujours de façon distincte, mais l'auteur retrace l'enfance de Phyllis et surtout - succinctement - l'Amérique des années 70. Plus particulièrement la question des droits civiques. Les débats politiques, publics. L’insurrection. Les manifestations. Beaucoup de violence, de haine. Phyliss vit, voit tout ça. Et puis un jour, boum.



Les destins de plusieurs personnages se croisent, s'entremêlent. Le voile des secrets se lèvent, je n'avais pas du tout imaginé les révélations qui sont faites. J'étais même très loin de la réalité. Je crois même que j'ai jamais réussi à imaginer ce que Phyllis cherchait à fuir. Finalement, tout se lie de façon minutieuse.



Hélas ! Hélas, la fin ?! Le récit s'arrête brutalement. Une fin ouverte. Que va devenir Phyllis ? J'ai ma petite idée. Mais pourquoi couper précisément où l'action peut repartir de plus belles ?! Petite déception. Toutefois, belle découverte avec une plume très plaisante à lire. Je vais m'intéresser de près aux autres romans de l'auteur.
Lien : http://loeildem.wordpress.com
Commenter  J’apprécie          10
Belleville Shanghai Express

D'abord il y a Vincent, un jeune franco-vietnamien - français par sa mère, Marie-Paule, et, vietnamien par son père, Hang, mort alors qu'il n'avait que douze mois - qui vit à Belleville, dans un petit studio, et qui vient d'arrêter ses études de Droit pour se consacrer à sa passion : la photographie. Depuis qu'il a quitté l’appartement de sa mère, qui se trouve au-dessus de son restaurant, le Dragon Céleste, il travaille quelques soirs par semaine pour son oncle, lui aussi restaurateur, afin de pouvoir payer son loyer. Il y a aussi ses deux amis les plus proches, Karim et Jef, qu'il retrouve très souvent au café L'étoile de Tunis. Et puis il y a Dao, sa grand-mère, âgée de plus de 90 ans, récemment diagnostiquée comme étant atteinte de la maladie Alzheimer, chez qui il passe quelques soirées par semaine.



Un jour, alors qu'il travaille chez son oncle, il doit faire le service dans l'arrière salle du restaurant qui est généralement réservée pour de grands repas de famille ou pour des séminaires. Ce jour-là, c'est la famille Li qui y est rassemblée. Line, la fille de Monsieur Li, un riche homme d'affaire chinois, vient d'obtenir un Master dans la finance internationale.



Dès l'instant où les regards de Vincent et Line vont se croiser quelque chose va se passer entre eux. Ils ne sont pas du même monde. Le cousin de Line, Yan, tout comme Monsieur Li et le reste de la famille, vont bien le faire comprendre à Vincent. Mais ce dernier n'a pas l'intention de se laisser faire et il va réussir à nouer une relation particulière avec Line. Ce que Vincent ne sait pas, c'est que Line est sur le départ. Officiellement, elle doit aller effectuer un stage dans une banque, à Shanghai. Mais en réalité elle a de toutes autres ambitions.



Il ne s'agit pas seulement d'une histoire d'amour, c'est aussi une histoire familiale. Divers évènements vont pousser Vincent à chercher ce qui est arrivé à son père, alors que sa mère refuse obstinément d'aborder le sujet, mais aussi à tenter de comprendre qui sont les Li.



Avec Belleville Shanghai Express, j'ai passé un bon moment de lecture, tout en simplicité. J'aime les belles images, alors, j'ai particulièrement aimé les jolies descriptions à travers l'objectif de Vincent, de vrais instantanés de vie. J'ai aussi beaucoup aimé les personnages, me retrouver plongée au cœur de la communauté chinoise, bien qu'il ne s'agisse que d'une fiction et que la réalité doit être différente, et puis surtout, j'ai aimé découvrir Belleville et son atmosphère à travers ce roman. Quelques points m'ont cependant un peu dérangé : j'ai trouvé que parfois, voire même souvent, les contrariétés étaient résolues de façon un peu trop évidente, un peu trop facilement. Et puis, j'aurais aimé plus de détails sur l'histoire des personnages, sur leur passé et sur leur présent, j'aurais aimé que tout soit un peu plus développé. En résumé, ce n'est pas le roman de l'année mais sa lecture ne m'a pas été désagréable.
Commenter  J’apprécie          10
Vies d'Andy

22 février 1987, dans le monde entier la nouvelle tombe, Andy Warhol est mort, Andy Warhol n’est plus, décédé des suites d’une opération chirurgicale à priori sans gravité.

La nouvelle émeut ses admirateurs, les collectionneurs (pour qui c’est presque une aubaine, la côte va grimper), son petit cercle d’intimes (plus ou moins désintéressé). Le «Pape du Pop» n’est plus.



Et pourtant... La nouvelle est vraie, certes, mais elle est avant tout totalement fausse.



Car si Andy a bien laissé sa peau et tout ce qui faisait de lui l’artiste américain le plus côté peut-être de la planète, c’était en réalité pour mieux renaître, tel un phénix de ses cendres. Andy est mort, vive Sandy ! En un tour de passe-passe tout à fait prodigieux, une dernière pirouette facétieuse et géniale, l’artiste à la chevelure peroxydée, s’est transformé en femme, inconnue, riche, et à priori totalement passe-partout.



Le dernier rêve, l’ultime, l'inenvisageable pour le tout un chacun, Andy l’a fait, réalisé de main de maître. Il va pouvoir, rien de moins, recommencer tout, repartir de zéro (ou presque.

Une seconde chance, en somme, de découvrir peut-être l’essentiel.



La suite ci-dessous :
Lien : http://lily-et-ses-livres.bl..
Commenter  J’apprécie          10




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Philippe Lafitte (57)Voir plus

Quiz Voir plus

Le Bal des vampires

Qui a écrit les "Chroniques des vampires" ?

Stephenie Meyer
Anne Rice
Charles Nodier
Bram Stoker

10 questions
228 lecteurs ont répondu
Thèmes : vampires , fantastiqueCréer un quiz sur cet auteur

{* *}