Je me suis demandé comment on pouvait demeurer là, coincé entre la route et l’océan, ce qu’il fallait d’envie ou de besoin de rester, ou bien de quel poids le dénuement immobilisait les jambes pour ne pas s’enfuir par l’un ou l’autre bord, vers un ailleurs promis par la mer ou le tarmac, et ce qu’il fallait de certitude qu’on ne partirait jamais pour planter sur les murs de sa maison le projet d’un étage, son squelette narquois et déjà son fantôme.