Philippe Mellot

Attention ! Cet ouvrage est dangereux !

Il est l'ennemi de tout amateur de vieilles BD !

Car si vous le voyez dépasser de la poche d'un brocanteur, c'est que, d'abord, ce dernier a de très grandes poches, et c'est louche !

Mais, surtout, c'est que le vendeur, à qui vous tentez d'arracher pour un prix dérisoire un ancien album de "Pom et Teddy" ou un lot de vieux "Pilote", est un "initié" de la cote.

La cote est redoutable !

La cote éloigne la vieille BD de la bourse plate !

D'abord la cote recouvre de plastique l'album rendu précieux par son âge et par l'appât du gain.

Et permettez-moi de vous dire qu'à l'heure de la COP21, ceci n'est pas ni très écologique, ni très citoyen ...

Puis la cote rend grave la voix du vendeur qui, espérant peut-être ainsi vous rendre plus riche, vous donne soudain du "monsieur".

Ça ce n'est pas très réaliste ...

Et enfin, la cote gonfle le prix de la vieille BD convoitée de manière à la rendre inaccessible !

Ça n'est pas très sympathique ...

Mais heureusement quelques brocanteurs, qui vivent encore au doux pays de Rêverose, ne connaissent pas l'ouvrage dont on parle et dont il ne faut pas prononcer le nom - de peur qu'il ne soit encore plus connu !

Ca c'est un coup de chance ...

Sinon l'ouvrage en question est une encyclopédie permanente de la BD ... et un argus.

Mais chut, n'allez pas l'ébruiter ...

La BD, Incontournable dans notre société, reconnue désormais comme le neuvième art, a son histoire, sa mythologie. Aventure,elle est née de l'aventure.

Et c'est le propos de ce petit ouvrage que de nous conter cette aventure.

Réalisé à la manière des albums, désormais célèbres, des éditions Gallimard, cet opuscule est un agréable hommage, un témoignage.

Limité par son format et par ses dimensions, il ne se prétend pas une encyclopédie mais plutôt une ballade au pays de "L’Epatant", de "hurrah", de "Mickey", de "Tintin", de "Coq hardi", de "Mad", de "Spirou", de "Pilote", de "Pif", de "Métal Hurlant", de "Fluide Glacial" et de bien d'autres...

Pourtant, richement illustré, il est aussi très érudit. Et sa présentation engageante n'occulte pas son texte qui s'appuie sur une documentation complète et variée.

C'est un petit livre agréable et intelligent.

Il s'ouvre sur l'affiche de l' "Exposicion Mundial de la Historieta", coupée en quatre morceaux et se décline en six grandes parties :

- Une forme élaborée de la narration en images

- Des héros et des mythes

- Modernisation, censure et remise en cause

- Le passage à l'âge adulte

- Le 9ème art sans frontière

- Témoignages et documents

On y rencontre de très bons amis, les miens se nomment Achille Talon, Torpédo, Lucien, Valérian et la belle Laureline, Blueberry, Astérix, Luc Orient...

Et je gage que si vous vous engagez dans cette belle balade, vous y rencontrerez les vôtres...

Depuis 1896 jusqu'en 1995, l'auteur de ce livre consacré à la bande-dessinée, remonte le temps au fil des principales parutions et des différents événements qui ont jalonné ce qui est devenu aujourd'hui le neuvième art.

Il est journaliste et écrivain. Il a été rédacteur en chef de Charlie-Mensuel, puis de Pilote. Il est le co-auteur du catalogue encyclopédique "Trésors de la bande-dessinée", le fondateur de la revue "Phénix" et le co-fondateur du festival d'Angoulême.

Autant dire qu'il maîtrise son sujet.

Pour chaque année, trois petites rubriques sont récurrentes : "Événements", "Arts et Cultures", "Sciences et Techniques" et "Les autres créations" qui vient se placer en fin de page.

Confortablement installé dans votre canapé devenu pour l'occasion "machine à remonter le temps", ce petit ouvrage, très érudit, vous propose de belles rencontres dont les pieds nickelés, Félix le chat, Bibi Fricotin, Zig et Puce, Tarzan, Buck Rogers, Tintin, Mickey Mouse, Dick Tracy, Flash Gordon, Mandrake, the Phantom, Prince Valiant, Bugs Bunny , Dottor Faust et Batman ne sont que les plus connus des premiers arrivés.

Quelques pages "Dossier" viennent émailler ce brillant essai dont "Bande-dessinée et dessin animé", "la mer et la bande-dessinée", "le journal de Spirou", "les premiers super-héros", "les héros masqués", "les illustrés français pendant la guerre", "le renouveau de la bande-dessinée américaine", "la bande-dessinée western", "les guides-argus de la bande-dessinée", "publicité et bande-dessinée" et "les festivals internationaux de bandes-dessinées".

Spirou, Coq hardi, Mickey, Vaillant, Tintin, Pilote, Circus, Métal-Hurlant, Charlie-Mensuel, Fluide Glacial, l"Écho des Savanes, Hara-Kiri, Pif, Pogo et Phénix y sont, entre autres, présentés.

"Chronologie de la bande dessinée" est un petit livre dont le contenu foisonnant et riche se trouve bien à l'étroit dans les 250 pages que l'auteur lui a concédé. Il se lit avec beaucoup de plaisir.

Il incite à musarder et sans en avoir l'air, de manière vivante et agréable, se révèle finalement un outil efficace pour mieux connaître l'Histoire et le monde de la BD.

Une histoire de la gastronomie et des restaurants de Paris au XIXème siècle. Voici un ouvrage extrêmement plaisant dans le genre vulgarisateur, avec un certain appareil scientifique, beaucoup d'anecdotes, et de nombreuses illustrations et photographies pour illustrer le tout.



La division en grands quartiers géographiques me parait justifiée. On a à la fois une histoire détaillée des restaurants les plus célèbres et une histoire gastronomique et sociologique générale de ces quartiers.



Si j'ai énormément apprécié les passages consacrés aux restaurants illustres et aux célébrités, l'auteur a excellemment choisi des extraits d’œuvres littéraires et illustratives consacrées à la misère de la vie culinaire des pauvres de la capitale. On voit bien dans cet ouvrage comment la nourriture, à cette époque, était un marqueur social.

« Une vision moins abstraite et plus humaine des artistes et des petites gens de la Butte à une époque où Montmartre était encore un vrai village… avant que l'Histoire n'en fasse un monument. »



Un voyage dans l'espace et le temps

Dans le Montmartre d'antan

Rondement mené

Richement illustré

Où l'on découvre par le menu la vie du petit peuple,

Les taiseux, les diseux,

Quand la Butte était la capitale de la fantaisie et de la liberté.

Près de 240 pages consacrées à Montmartre ! Il y a donc beaucoup de sujets abordés, en prenant comme fil directeur un itinéraire de promenade dans les rues du quartier. Les illustrations sont riches avec beaucoup de reproductions de vieilles photos qui permettent de mesurer la transformation radicale de ce petit coin de campagne.

Ce qui m'a moins plu, c'est qu'une partie assez importante du texte est constituée de citations d'auteurs ayant écrit sur Montmartre, généralement au début du XXème siècle, mais on ne voit pas clairement quand il s'agit d'un écrit ancien et quand il s'agit d'un texte écrit par l'auteur.

Mine d'or à acquérir ou se faire offrir, c'est bientôt Noël !

Indispensable ! Evidemment.

Merveilleuse idée !

Si d'aucuns s'interrogent de savoir pourquoi ils (Moulinsart / Casterman) commencent par le volume 11, c'est pour attirer la clientèle. Pas bête, n'est-ce pas.

Une nouvelle mine pour les Tintinophiles, les amoureux des vieux magasines Tintin, pour ceux qui veulent transmettre une partie de leur vie aux plus jeunes générations.

Faible: une succession de titres et d'auteurs, manque de recul. Difficile d'en dégager de grandes tendances.

Des grands restaurants du Palais-Royal et des Grands Boulevards aux gargotes et autres marchands d’arlequins des Halles, la gastronomie parisienne offrait hier de multiples visages, souvent élégants mais parfois terriblement sordides.



Philippe Mellot nous présente ici en une centaine de pages, un panorama des restaurants & gargotes du Palais-Royal, des Halles, des Grands Boulevards, des Champs-Elysées et du Quartier Latin depuis la création par Boulanger du premier restaurant au monde en 1765 jusqu’à 1914 et la disparition des tables historiques qui avaient fait accourir princes, artistes et courtisanes du monde entier, en passant par la famine de 1870.



L’auteur, spécialiste du Paris disparu auquel il a consacré une douzaine d’albums dont Les Montmartrois, a puisé dans sa documentation iconographique exceptionnelle pour brosser, par le texte et par l’image, la vie quotidienne de ces parisiens et des lieux dans lesquels ils se rendaient pour déjeuner, dîner ou souper.



Les témoignages de la clientèle de ces restaurants et gargotes, le plus souvent des écrivains, des artistes et critiques du temps sont illustrés par près de deux cents documents rares ou inédits composés de peintures, d’affiches, de photographies, de menus, de publicités, de gravures… Un festin d’images et d’émotions.



Remplaçant les auberges traditionnelles, ces nouveaux temples du goût s’imposèrent presque aussitôt, attirant une clientèle riche et fantasque parisienne mais aussi internationale.



Mais pendant que les plus riches se régalaient de mets rafinés, ouvriers et employés s’offraient un plat chez les petits traiteurs, alors que les plus pauvres devaient se contenter d’une soupe chaude sur un coin de trottoir, d’une friture ou d’un arlequin (restes des repas des bourgeois), à moins qu’ils ne s’aventurent dans l’une de ces effrayantes bibines où le contenu des assiettes était souvent bien difficile à identifier…



Philippe Mellot, à travers les quartiers emblématiques de la capitale, met à notre disposition toutes les bonnes adresses parisiennes, le plus souvent disparues, et nous explique par le menu où et comment les parisiens du 19è siècle se nourrissaient, des plus riches aux plus pauvres. De la création des premiers restaurants aux bouillons, en passant par les traiteurs, les arlequins et les gargotes, les guinguettes et les cabarets, l’auteur nous montre l’étendue de son savoir.



Si vous vous intéressez à l’histoire de Paris et à celle de la gastronomie, je ne peux que vous recommander Les gastronomes parisiens de Philippe Mellot, un livre aussi beau qu’instructif.
Lien : https://deslivresdeslivres.w..

Qui étaient les montmartrois au temps du Chat Noir, du Moulin rouge et du Lapin agile ? Des peintres, des chansonniers, des musiciens, des écrivains venus de tous les horizons ? Des marginaux et des excentriques venus de leur province tenter leur chance sur la butte ? Des grisettes, des lorettes et des filles aux moeurs légères ou dissolues ? De simples commerçants, des artisans, des ouvriers, des employés et des fonctionnaires ?



Montmartre était la somme de toutes ces personnes car la butte ne se résumait pas alors aux seuls artistes venus taquiner la muse mais était un vrai village avec des commerces, des marchés, des fermes, parcouru par des petits métiers, ces cris de Paris aujourd’hui disparus comme les vitriers, les rémouleurs ou les porteurs d’eau.



Philippe Mellot, grand spécialiste du Paris du XIXè siècle nous propose ici un album de famille car avant d’être un livre historique c’est avant tout un album abondement illustré, avec une richesse iconographique exceptionnelle (photos, cartes postales, affiches, dessins, peintures…) dont certaines photos ou cartes postales étaient jusqu’à aujourd’hui totalement inconnus.



L’auteur nous brosse avec des courts textes et des images le portrait de ces montmartrois qui n’existent plus et nous raconte la vie quotidienne de ces parisiens de 1870 à 1940 : marchands de vin, restaurateurs et gargotiers, cabaretiers et bistrotiers, artistes et rapins, petits commerçants et petits métiers…



Philippe Mellot nous brosse également le portrait des figures les plus emblématiques de la Butte comme Poulbot, Willette, Bibi la purée, la Goulue, Valentin le désossé, Aristide Bruant, Steinlen, Toulouse-Lautrec… ainsi que les lieux incontournables : Moulin Rouge, le Bateau Lavoir, le Maquis, les Quat’z’arts…



Commenté par les témoins du temps exhumés pour l’occasion à travers leurs correspondances ou leurs mémoires, cet album de famille consacré aux habitants de Montmartre nous dévoile un temps où coexistaient braves gens du peuple et artistes excentriques, une association inédite qui contribua à faire de la butte une légende.



Si vous vous intéressez à l’histoire de Paris et à celle de Montmartre, je ne peux que vous recommander Les montmartrois de Philippe Mellot, un livre aussi beau qu’instructif.
Lien : https://deslivresdeslivres.w..

Comme tous les livres de la série Découvertes de Gallimard, un ouvrage didactique et clair sur le sujet, et toujours richement illustré (ce qui est bien quand on parle de BD). Celui-ci est cependant trop linéaire et manque de transversalité. Par ailleurs, il est trop européen et français, les comics sont peu développés et les mangas carrément bâclés. Il faut dire qu'il date un peu, la BD a encore bien changé depuis 1996 et ce livre mériterait grandement une nouvelle édition.

Juillet 1914, malgré des événements inquiétants en Europe de l’Est, depuis quelques semaines, les élèves des écoles, des collèges et des lycées ont reçu leurs prix, fermé leur cartable. Les Parisiens de la « bonne société » veulent profiter de l’été. Chaque famille cherche à regagner sa région de villégiature, en famille dans la région berceau de la famille, ou les bords de mer. Le train favorisera ce nouveau goût du changement, du dépaysement de quelques jours à quelques semaines, voire quelques mois pour les plus favorisés.

Puis les événements vont s’enchaîner, le 31 juillet, l’assassinat de Jean Jaurès, et le 1er août, l’avis de mobilisation qui est placardé sur tous les murs …

Au fil des jours, Philippe Mellot, nous fait revivre ces quatre années de la vie à Paris, avec toutes les reproductions de documents, de journaux, et de nombreuses photos. Un vrai travail d’archiviste, qui parfois permet de relativiser, certains désagréments de nos vies de 2015 !

Un bel atlas de la capitale […] illustré d'anecdotes, de photographies, qui couvrent trois générations entières de Parisiens.
Lien : http://www.actualitte.com/cr..