Lorsque les bagnoles exécrables sont remplacées par des armées d’individus grimpés sur rollers, par des intermittents sur des échasses, par des cracheurs de feu et autres adeptes des « circulations douces », il est loisible de constater que l’on n’assiste pas au retour de l’ancienne humanité sur des territoires reconquis, mais au déferlement sans frein de l’espèce post-humaine sur des territoires sans cesse plus invivables ; et pour qu’elle ne sache pas qu’elle est ‘espèce post-humaine, on lui fait croire qu’elle revient sur des territoires dont elle aurait été dépossédée, et qu’elle les reconquiert ou se les réapproprie ; mais elle ne saurait reconquérir ou se réapproprier quoi que ce soit puisqu’elle ne possédait rien […].