Gary retourne sa chaise et contemple la feuille vide devant lui. Il se tâte pour écrire mais à quoi bon? Ca ne sert plus à rien. Le monde sombre dans l'ignorance, la déshumanisation dans le totalitarisme dans l'obsession de la sécurité dans le profit, les hommes sont réduits à n'être plus que des vecteurs économiques; il y a trop d'hommes et ils ne comptent plus du tout, l'esprit critique n'est plus possible, remplacé par "j'aime, je partage", et lui, il se demande si ça sert encore à quelque chose d'écrire. A une époque, il pensait que la littérature contribuait à la construction de la société, qu'elle apportait une vision des choses. Elle était cet intervalle où il était encore possible de penser en continu, avec un fil conducteur.