Nous pensons qu’aujourd’hui, il devient possible de porter sur l’homme qui fut le "ministre" de Néron, qui soutint pendant plusieurs années le fardeau du pouvoir réel, en des circonstances où les fondements du régime impérial chancelaient, et qui, dans le même temps, se préoccupait d’apporter des remèdes à tous les maux qui rongent l’âme humaine : l’ambition, l’avidité, la crainte de la mort, mais aussi la tristesse et l’angoisse inséparables de notre existence même – de porter sur Sénèque un jugement plus serein.