L'hiver noir sur blanc
J'aime ces journées trop courtes, l'apparition du ciel dans les flaques et le parfum des ronciers quand la pensée poursuivie se méjuge Ô la route d'automne un autre jour en d'autres temps
Le soir me mettait un goût de thé dans la bouche
Je savais lire
Je savais voir
un miroir dans une main nue le verre
d'eau des voix dans l'ombre
Cœur écureuil au bord du bois d'enfance
On fait de tout des feux au fond du parc
On clame
- les magazines glacés -
la découverte d'un insecte près du pôle
mais l'âme
les musiciens demain se mettront au travail
vous dites que ma tête fait ombre à l'étoile aujourd'hui
vous riez comme dans les salles sombres
Je suis pourtant de vous si près
Je vous regarde
les mots sans nombres
un coude sur le ciment frais