Un mystère narquois miroitait avec l'aide du soleil couchant qui balayait fugacement, d'un large pinceau, les monts l'un après l'autre. Les possessions éphémères de l'homme sur terre s'exposaient, offrant à ma recherche leur muette réponse. Les possessions charmantes qu'ils avaient forgées à coup de millénaires et de morts entassés, elles apparaissaient ici presque achevées. Il n'y manquait plus que quelques touches que le temps fournirait.
Et je compris alors pourquoi tous ces morts s'étaient frileusement rassemblés ici, les uns contre les autres. C'était pour continuer à profiter de ce que moi, vivant, je contemplais, saisi, interloqué ; s'enivrer une fois encore de ce que dévoilait, chaque soir, la perspective ouverte par ce soleil oblique.