Pierre Trigano

Les archétypes sont, selon Jung, les énergies de base de l’inconscient collectif. Ce sont des énergies psychiques collectives, transindividuelles, transculturelles et transgénérationnelles, à la fois pulsions naturelles et représentations psychiques. Ils condensent la mémoire de toutes les expériences psychiques de l’humanité depuis son origine.
L’archétype du masculin condense ainsi en lui tous les motifs de l’expérience historique du masculin par la psyché humaine depuis son émergence sur la terre. Le masculin est d’abord bien sur l’expérience liée au sexe masculin et à l’homme d’où sa représentation de prédilection par le symbole du phallus. Mais il a des résonnances archétypales plus vastes que la simple identité biologique : il est associé, dans la vie psychique des femmes autant que des hommes, aux thèmes de la puissance d’affirmation du moi, au logos, à la puissance, à l’action, à la volonté. Il existe toujours en polarité avec l’archétype du féminin.
Ce dernier est d’abord bien sûr l’expérience liée à la femme et à l’ouverture caractérisant le sexe féminin. Mais dans la psyché humaine, il excède lui aussi l’identité biologique et constitue surtout, dans la vie psychique des hommes comme des femmes , la capacité d’accueillir l’autre dans l’être, l’altérité. Il est l’archétype de la relation, de l’amour, de l’éros.