La solitude d'un adulte n'est pas que la somme du manque d'une chaleur au quotidien, d'une présence autre, d'un interlocuteur, d'un corps auquel se frotter, c'est aussi, surtout, le rétrécissement progressif d'un univers mental. Seul, la pensée s'étrique. Les jours sont moins longs, les années plus rapides et répétitives et l'on marche aigri et semi-conscient vers sa tombe dans un crépuscule généralisé.