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Critiques de Priscille Touraille (2)
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Hommes grands, femmes petites : une évolution..

« Le biologique est capable d’enregistrer l’ordre social et de le faire advenir en nature, telle est la thèse extrême forte de Priscille Touraille reprend à son compte dans ce livre en faisant valoir à quel point elle est restée insuffisamment explorée ». Dominique Pestre commence ainsi sa belle préface.



Il s’agit donc de traiter d’un caractère « morphologique », la différence moyenne de taille entre hommes et femmes « qui semble inaccessible au « social ». »



Le préfacier indique aussi : « En bref une proposition passionnante dans l’immensité de ce qu’elle offre, une proposition joyeusement ironique (et souvent dévastatrice), qui ouvre drastiquement nos cadres de pensée et suggère d’apprendre à sortir des lieux communs infondés (mais socialement bien compréhensibles) qui peuplent nos esprits et bien des écrits de science ». L’évolution des espèces ne peut être appréhendée comme un phénomène simplement « naturel », il convient de rappeler qu’elle peut-être aussi induite par « le fait de la volonté délibérée des humains, ou de la manière dont ils s’organisent ». Le préfacier résume le cœur de la démonstration de Priscille Touraille, « l’inégalité structurelle et de long terme entre hommes et femmes (la « domination masculine » si l’on souhaite reprendre ce vocabulaire), la nature dissymétrique de ces relations et de l’environnement dans lequel hommes et femmes ont été (se sont placés) au long de l’histoire qui a fait advenir l’espèce humaine, et en particulier l’inégalité durable d’accès aux ressources entre mâles et femelles, peuvent très bien avoir été des éléments décisifs du processus historique de sélection et d’adaptation biologique qui a conduit aux caractères morphologiques que nous connaissons aujourd’hui ».



Il souligne que, contre les habitudes de pensée, « les biais systématiques », les constructions forcement partielles des sciences, il faut ne pas écarter les questionnements dérangeants, « la question vaut d’être posée »… pour permettre de revendiquer « la volonté d’objectivité et d’universalité »



Une chaude incitation à lire ce livre. Et celles et ceux qui s’y plongeront, suivront un parcours très argumenté dans les évolutions théoriques, probablement souriront aux accents ironiques de l’auteure, ne manqueront d’apprécier des analyses refusant ce « bon sens » participant de la négation des dominations sociales. De multiples questions soulevées contre les angles morts de la pensée, les portes closes des fausses évidences, les évitements et les constructions justifiant un fantasmatique ordre des choses…



De ce livre dense, le plus souvent à travers des citations de l’auteure, je ne présente, que certains éléments du prologue, en insistant sur des questions posées. Je choisis subjectivement des citations des différents chapitres et souligne quelques éléments du très bel épilogue « Souffrances et gaspillage de vies : un silence théorique ».



Dans un « Prologue à une enquête transdisciplinaire », Priscille Touraille indique entre autres « Cette étude envisage les diverses explications avancées dans le cadre de la théorie de l’évolution pour rendre compte de la signification adaptative des différences de taille corporelle entre mâles et femelles »



L’auteure nous rappelle que « le concept d’adaptation émerge avant tout comme question », qu’aucun caractère « ne peut plus être pensé comme adapté a priori », qu’il faut examiner les modèles construits par les disciplines qui traitent de l’évolution à la suite de Darwin. Elle parle, entre autres, de l’idée de sélections coûteuses, d’hypothèse raisonnable sur le dimorphisme sexuel de stature, des « coûts biologiques des inégalités », de la « pensée de la différence », de « régimes de genre », d’intentionnalité de type politique, de critique féministe des sciences, des concepts « ordinaires » voilant-entravant les compréhensions, d’argumentaires interdisciplinaires…



Priscille Touraille insiste, comme tout au long de son ouvrage sur des questions souvent non-posées. « C’est un des questionnements auxquels conduits cette étude : voir si ce n’est pas, justement, à cause d’une mise à distance théorique systématique des coûts générés par des pratiques culturelles que n’est pas formulé par ces champs disciplinaires un modèle robuste du dimorphisme sexuel de l’espèce humaine » ou « j’essaierai, à travers le questionnement croisé d’hypothèses proposées par plusieurs champs disciplinaires, de faire surgir la question de savoir si la dimorphisme sexuel de stature dans l’espèce humaine est un phénomène qui engendre des coûts et pour qui ».



L’auteure parle de la contribution des anthropologues à la question du genre. Elles et ils montrent : « qu’à des degrés divers, mais dans toutes les sociétés humaines, toutes les dimensions du social – non seulement la sphère de la reproduction proprement dite, mais dans les rapports de parenté, la sexualité, le travail, l’accès aux ressources et aux savoirs, etc. – sont informées par une différenciation des individus sur la base de l’anatomie génitale ». Je souligne « toute les dimensions du social », ce qui, de fait, devrait interdire de contourner cela dans les analyses. Mais cette leçon ne semble pas avoir été bien entendue par de multiples chercheurs, dont les sociologues et les « politologues »…



Priscille Touraille interroge donc « jusqu’à quel point les cultures humaines pourraient constituer des forces sélectives pour des phénomènes tels celui du dimorphisme sexuel de stature dans les populations humaines, autrement dit, se demander jusqu’à quel point le genre peut s’inscrire dans le génome, ce qui reviendrait alors à bousculer l’idée qu’une caractéristique parfaitement biologique ne puisse pas, en même temps, être indiscutablement sociale ».



Quelle est donc « la signification adaptative des dimorphismes sexuels de taille » ? L’auteure analysera les différents modèles théoriques élaborés depuis Darwin.



Sommaire :



Préface – La mal-mesure des femmes



Prologue à une enquête transdisciplinaire



Des motivations prospectives – « Dimorphismes sexuels » : une définition inadéquate mais consensuelle – À l’origine des modèles du dimorphisme : l’idée de sélections coûteuses – Écologie comportementale humaine : la négligence des coûts de sélection – Une alliance de l’anthropologie biologique et de l’anthropologie sociale sur la question des coûts biologiques des pratiques culturelles – La question des coûts biologiques des inégalités de genre – Une démarche anthropologique « impliquée » – « Une argumentation interdisciplinaire » – Organisation de l’ouvrage



Chapitre premier : Mécanismes génétiques : la « boîte grise »



Deux sexes : entre ordinaires et savantes, des conceptions fort glissantes – Le dichromatisme : premier débat sur l’hérédité des caractères sexuellement dimorphes – Les dichromatismes sexuels et l’avènement de la génétique – Dimorphismes sexuels de taille corporelle et mode de transmission héréditaire : un écheveau de problématiques – Les vues ordinaires : une entrave à la compréhension des modèles d’hérédité – L’analyse génétique de la taille corporelle – Les dimorphismes sexuels de taille corporelle : une héritabilité fantôme – L’hypothèse de l’« inertie phylétique » – Le modèle du « bimaturisme » revu par la perspective du développement – L’analyse adaptative



Première partie : Des mâles plus grands que les femelles : une vue de l’adaptation en rupture avec le sens commun



Chapitre 2 : Le modèle de la compétition sexuelle entre mâles. Avantages reproductifs ou de survie : les deux termes de l’adaptation

Sélection des variants les plus grands : un avantage « reproductif »… – Du point de vue de la survie : des avantages coûteux – Avantage reproductif et avantage de survie : la notion d’avantage est-elle dans les deux cas équivalente ?



Chapitre 3 : Homo sapiens : l’entrée de la culture dans le débat

Augmentation de la stature des hommes sous l’effet des guerres : le modèle d’Alexander et al.



Augmentation de la taille des hommes sous l’effet de la division genrée du travail



Chapitre 4 : Du modèle des « mâles protecteurs » au modèle du choix des femmes



Le modèle du mâle protecteur – Le modèle de sélection sexuelle par choix des femelles – Dimorphisme sexuel de stature chez l’Homme : le choix des femmes ?



Deuxième partie : Des femelles plus petites que les mâles : une vue conflictuelle de l’adaptation ?



Chapitre 5 – Le modèle de la « grande mère » : la nutrition au cœur du débat



Changement de paradigme en primatologie : les besoins énergétiques des femelles – L’« avantage reproductif » d’une grande taille pour les femelles – Le modèle de la « limitation des ressources » comme facteur sélectif de petites tailles corporelles



Chapitre 6 – Des ressources limitées ou un accès limité aux ressources ? Les conséquences de la compétition entre mâles



Quelques cas où les femelles ont la priorité dans l’accès aux ressources – Divergence des niches alimentaires – Espèces où les mâles ont la priorité sur les ressources – Sélection sexuelle contre sélection naturelle



Troisième partie : Femmes. Les coûts biologiques du genre : une idée taboue ?



Chapitre 7 – Des statures « adaptées » à des conditions nutritionnelles défavorables ?



Nutrition et différences de stature entre populations ou entre générations – Nutrition et dimorphisme sexuel de stature : un écheveau d’interprétations



Chapitre 8 – Un bassin féminin « adapté » à la parturition ?



Homo : augmentation de la stature en rapport avec des pressions obstétriques – Femmes Homo sapiens modernes : des petits corps mais des grands bassins ? – Réduction de la stature ? Une explication aux variations du bassin ?



Chapitre 9 – La stature : déterminant clé de la mortalité maternelle

« Une faille dans l’évolution humaine » : la « tragédie obstétrique » – Le lien entre stature et disproportions fœto-pelviennes : l’apport de la littérature médicale – Un modèle évolutif de la variation du degré de dimorphisme de stature : les pressions de sélection obstétriques



Chapitre 10 – Qui a le plus besoin de protéines ?



Homo sapiens : un intestin adapté à des aliments de valeur nutritive élevée – Hommes versusfemmes : des besoins nutritionnels plus importants ? – La grossesse, l’allaitement et le travail des femmes



Chapitre 11 – Politique des protéines, politique du genre



Inégalités nutritionnelles : des comptes rendus impressionnistes, mais d’une violence récurrente – Interprétations des inégalités alimentaires :« une vraie résistance panglossienne » – Les femmes ont faim ? Qu’on leur donne des symboles ! – L’« égoïsme des hommes » : une prolepse douteuse – À qui profite le contrôle des protéines ? – Quelle conséquence à long terme sur la stature des femmes ?



Épilogue : Souffrances et gaspillage de vies : un silence théorique



J’invite les lectrices et les lecteurs à faire l’effort de lire les parties les plus « techniques » (présentées avec un vocabulaire précis et compréhensible) et à suivre les différentes parties. Comme indiqué en début de note, j’ai choisi de ne pas commenter le cœur de l’ouvrage, juste de choisir subjectivement quelques citations :



« rupture avec la pensée qui voit le dimorphisme sexuel comme origine à la division genrée du travail »



« Ces justifications manifestaient plutôt, comme dirait Wiktor Stoczkowski, un manque à imaginer, et vraisemblablement la transcription – dans un domaine aussi spéculatif – de tous les fantasmes et idéologies du genre constamment marqués dans nos cultures par un masquage de la réalité oppressive qu’elles recouvrent »



« La vraie question à poser ici, et qui n’est pas posée pas les auteurs des études sur le choix de partenaire dans l’espèce humaine, serait celle-ci : la préférence des hommes pour les femmes plus petites a-t-elle un coût de survie pour les femmes ? »



« Les femelles mammifères convertissent, comme tout organisme, les nutriments qu’elles trouvent dans l’environnement pour les besoins de leur propre corps, mais, si elles ne sont pas stériles ou hostiles à la copulation, la réalité est qu’elles devront rapidement satisfaire d’autres besoins énergétiques que celui de leur propre métabolisme »



« La question à poser concrètement dans cette optique est autant la question de la limitation des ressources que celle de l’accès aux ressources pour les femelles »



« La perspective dite « nutritionnelle » éjecte de l’analyse des phénomènes de dimorphisme sexuel de stature du champ de l’adaptation. Les conséquences d’une telle vision, sont, à mon avis, que l’on évite de questionner la possibilité d’un éventuel impact que pourraient avoir les phénomènes de nutrition au niveau du génome lui-même »



« Plus l’organisme maternel a des besoins énergétiques élevés, plus il souffrira d’une concurrence avec le fœtus et ensuite avec l’enfant en cas de restrictions alimentaires »



« Une fois l’espèce embarquée dans l’aventure de la bipédie, les contraintes mécaniques sur le bassin empêchaient simplement celui-ci de s’élargir. La locomotion bipède ayant modifié la structure du bassin, une espèce chez laquelle apparaissait un fœtus doté d’un crane volumineux ne pouvait pas modifier ces contraintes »



« Ce qu’il faut entendre, c’est que les femmes auraient en moyenne un bassin relativement plus large que les hommes, proportion qui saute aux yeux dans les cas d’écarts de stature. Mais, et c’est sur ce point que je souhaite ici faire porter l’attention, les femmes ont aussi, en moyenne, des cranes relativement plus volumineux que ceux des hommes en rapport à leur taille. Mais nul n’entend dire jamais que les femmes ont un cerveau plus volumineux »



« En fait de tarte à la crème, il faudrait se demander si on ne se trouve pas plutôt là devant un des plus beaux oxymores de la pensée scientifique, à savoir la mortalité maternelle comme effet de l’adaptation du bassin féminin à la parturition. Le résultat d’un oxymore en sciences a toutes les chances de tourner en aporie et l’aporie, en déni »



« Mais si une petite stature représente un facteur de risque pour une femme dans toutes les populations, il en existe un deuxième : la mortalité augmente aussi avec le nombre d’enfants mis au monde »



« Le déni des activités des femmes comme demandant un effort et une grande dépense d’énergie peut se retrouver autant chez les ethnographes que dans les populations observées par les ethnographes »



« L’idée que les hommes doivent manger plus et mieux que les femmes, même si elle est aujourd’hui largement remise en cause par les sciences de la nutrition, est peut-être l’idée la plus répandue qui soit dans les sociétés humaines »



« On voit bien là se profiler une « politique » : l’accès des femmes à la production alimentaire des hommes est réglementé, tandis que l’accès des hommes à la production des femmes est tellement apparemment une évidence que les ethnologues ne prennent pas la peine d’en faire même la remarque »



« les théories indigènes qui ciblent les protéines animales comme aliments à éviter pendant la grossesse n’ont pas valeur d’« observations scientifiques » mais relèvent de la justification d’inégalités qui seraient autrement plus criantes »



« Que des populations puissent ne pas manger à leur faim n’est pas une préoccupation de la littérature ethnologique. Le fait que les femmes puissent avoir plus faim que les hommes dans ces populations est donc encore moins à l’ordre du jour »



« La littérature du type de celle qui voit dans ces pratiques d’inégalité alimentaire une nécessité adaptative ajoute à la violence des faits une violence théorique »



« Un des moyens de la coercition sociale tient aussi au contrôle des ressources »



« La réticence à lier les phénomènes d’inégalité nutritionnelle aux régimes de genre est cependant remarquable, non seulement dans les hypothèses adaptatives que nous avons énumérées, mais aussi dans la négation a priori du phénomène d’inégalité »



« A qui profite vraiment cet état de dépendance, nutritionnellement parlant ? Là est la question qui se pose ici »



« Si on part, cette fois, du modèle qui dit qu’une limitation des ressources va contre-sélectionner les variants les plus grands chez les femmes, le dimorphisme de stature existant dans l’espèce humaine serait donc un indice que les femmes ont été confrontées de manière chronique à des pratiques culturelles d’inégalité alimentaires qui ont conduit à de notables pressions de sélection dans le sens d’une réduction de leur stature par rapport aux hommes »



Dans son très bel épilogue « Souffrances et gaspillage de vies : un silence théorique », Priscille Touraille souligne que « La réponse de la biologie évolutive à la question de la signification adaptative des dimorphismes de taille corporelle n’est pas qu’ils apparaissent parce qu’ils donnent un avantage aux individus eux-mêmes, à leur bien-être ou à leur survie ». L’auteure montre que le plus probable est, non l’augmentation de la taille des hommes, mais bien la diminution de celle des femmes. Il faut donc l’expliquer, d’autant que cette diminution aggrave leur situation en regard de la reproduction.



« Les pratiques culturelles de restrictions alimentaires dont les femmes sont l’objet dans beaucoup de cultures pourraient être proposées comme force sélective idéale du dimorphisme sexuel de stature », encore faut-il que cette piste de recherche soit empruntée.



Priscille Touraille ajoute, entre autres, que « la non-analyse des coûts potentiels associés au dimorphisme repose sur une interprétation de la théorie de l’évolution en réalité très peu en accord avec les intuitions darwiniennes ». Les non-questionnements, les non-recherches, aboutissent à travestir les réalités. « Si ces adaptations engendrent un taux de mortalité sans commune mesure avec ce qui peut-être constaté pour d’autres femelles mammifères, elles ne sont pas seulement négatives et handicapantes ». Des adaptations, des coûts, des souffrances…



Il faut donc que les sciences sociales remettent en question « leurs propres catégories sur le biologique, trop souvent liées à la pensée ordinaire qui les voit comme des phénomènes indépendant du social ».



Comme l’indique Priscille Touraille « Il s’agirait ici de comprendre en quoi les inégalités de genre pourraient également « être enregistrées » au niveau du génome, jusqu’à devenir ce que nous identifions ensuite comme des caractères « sexués ». »… Un travail nécessairement interdisciplinaire.



Un livre passionnant. Une nouvelle preuve de l’apport incontournable des féministes, et de la nécessaire prise en compte du système de genre pour toutes les analyses concernant les êtres humains.
Lien : http://entreleslignesentrele..
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Terre indienne : Un peuple écrasé, une culture ..

Je suis intéressé par la culture traditionnelle des Amérindiens. C'est pourquoi j'ai emprunté à la médiathèque ce numéro de la collection "Autrement" paru il y a longtemps (en 1991), écrit par divers contributeurs. On y trouve une description des divers groupes d'Indiens d'Amérique du Nord, avant et après la conquête. Les auteurs insistent, à juste titre, sur l'incompatibilité fondamentale entre les autochtones et les colons. Certes, les Indiens n'étaient pas de simples "bons sauvages", ils pouvaient être agressifs et même cruels, mais ils savaient vivre en symbiose avec la Nature, qu'ils respectaient infiniment. Au contraire, les Européens venaient là pour soumettre les tribus, exploiter sans vergogne la terre conquise et accumuler des richesses; à cette fin, ils se devaient de détruire complètement l'environnement qui avait assuré la vie aux autochtones, pendant des siècles. L'incompréhension entre ces deux groupes provenait aussi du fait que les Indiens n'étaient pas de simples sujets obéissant à leur chef, alors que les Européens étaient habitués à suivre aveuglément leur roi ou leurs généraux: c'est pourquoi tous les traités signés entre les deux parties ne pouvaient pas être durablement respectés. de toutes façons, les Blancs avaient la "langue fourchue"...



Le livre insiste spécialement sur les guerres menées contre les tribus Sioux dans les Grandes Plaines; la grande figure du chef Sitting Bull est évoquée avec respect.

La dernière partie du livre est essentiellement consacrée au réveil de la conscience indienne aux Etats-Unis, avant le cinquième centenaire de l'arrivée de Christophe Colomb en Amérique.



Ce recueil d'articles est intéressant. Mais il manque un peu de pédagogie et certains textes sont écrits de manière trop académique. Surtout, j'aurais aimé une description beaucoup plus exhaustive de la culture et des moeurs des Indiens.

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