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« Tant qu'on n'a pas dompté l'ennemi de l'attachement à soi, on aura souvent l'occasion de dompter des ennemis du dehors. Pour cela, par l'armée d'Amour et de Compassion, on soumet sa propre pensée : voilà la pratique du bodhisattva.
Tant qu'on n'a pas dompté l'ennemi qu'est la misère de notre propre chaîne (de pensée), tous les phénomènes se lèveront en ennemis. Ainsi, que vous soyez un lama doué de puissance magique, maître tantrique ou bon-po, vous devez tous exécuter le rite d'expulsion de la Purification de l'Esprit sur la tête de l'attachement à soi ! »
Il me dit : « Comment faire cela, » Et je répondis : « Je ne saurais , en réciter les mots mêmes comme il faut, mais le sens est le suivant :
« Bhyo ! Comprends que c'est ça, l'ennemi, le démon ! Comprends que c'est ça, celui qui fait mal ! Si tu ne comprends que c'est ça l'ennemi qui fait mal, depuis le début des temps et jusqu'à maintenant, tantôt d'aspect ennemi et tantôt d'aspect ami, en général ça préparera un karman mauvais : tantôt ça te vaudra de rester pour toujours dans les incarnations mauvaises, parfois tu pourras fréquenter les régions célestes. Mais si maintenant tu ne tues la notion de sujet-objet, ce sera l'éternel démon qui empêche de devenir buddha. En vue de le vaincre, (le dieu que) tu dois évoquer, c'est l'Inébranlable*, le grand Amour, de miracles plein.
Érige sa statue pour tuer la notion du moi : lui, Moyen, sa parèdre Sapience, et leur entourage dans l'amas de feu de Sapience claire par elle-même, vêtu de l'armure d'Amour et de Compassion, ses gens l'entourent, libérés d'attachement à soi.
L'ennemi qui fait ta ruine, quant à lui, ton malheur, tu te l'a acheté toi-même. Et maintenant appelle donc, appelle les pensées discursives, fais-les venir du sombre espace de l'esprit obtus, fais-les venir du
Ligote-les, ligote-les, ligote-les maintenant ! Par la corde des acquis de savoir et mérite ligote-les au roc sans erreur de la concentration ! Par le jeu terrible de la Sapience bois donc le sang de ce qui souille ta Propre Nature !
Quand ce corps est livré aux cinq poisons de misère, il n'est plus le support de Félicité Suprême et devient l'habitat d'égarement et de misère. Depuis le début des temps et jusqu'à maintenant il a enduré la misère des incarnations mauvaises, et pourtant maintenant, sans crainte ni chagrin, il n'en a point assez.
Bhyo, bhyo ! Sus à l'ennemi qu'est l'attachement à soi ! Bhyo, bhyo ! fais-lui courber la tête, au mal qu'on se fait à soi-même !
Ils désirent pour eux-mêmes le bonheur, mais n'achèvent que leur propre misère, leur ardeur est grande mais ne dure pas longtemps. Ils ont beaucoup d'intentions, mais ne réalisent finalement rien, leurs entreprises sur les lèvres, ils les ratent à chaque coup. Bhyo Bhyo ! Sus à l'ennemi qu'est l'attachement à soi ! Bhyo, bhyo ! fais-lui courber la tête, au mal qu'on se fait à soi-même !
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* Acala , divinité terrible d’Akshobhya (Vajrapāņi).
p. 329-30
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À vous attacher ainsi à des mots, sans penser à, leur sens, cela vous vaudra sûrement de commettre une faute à la fin. Maintenant, si vous avez décidé de manger de la viande, la viande de porc convient encore le mieux. Car les vêtements (faits de la laine) du mouton revêtent depuis les statues de Buddha en haut jusqu'aux figures de soie de l'oncle Khro-thun1 en bas. Les vaches, les vaches métis, etc. donnent le lait et le beurre. Les yaks, les bœufs, etc., labourent et portent des charges. Mais le porc ne donne pas de laine, ne porte pas de charge, ne donne pas de lait. S'il y a une viande qui convient, c'est bien la sienne. (Le proverbe ne dit-il pas) : « flèche et (autres) armes ont leur raison dans le combat » ? L'homme qui a tiré sa lame l'a bien tirée parce qu'il a pensé qu'il y aura une bataille ! L'homme qui donne à manger aux porcs a bien pensé qu'il aura sa viande, sinon pourquoi le ferait-il ? Chacun à sa place a son propre emploi. De nos jours, tous ces moines font comme s'il n'y avait pas de péché en mangeant de la nourriture. Mais leur bol à aumônes est presque percé (à force de manger beaucoup). Dans leur bouche, un morceau gros comme le poing d'un enfant s'avale comme s'ils croquaient un sucre. Mais la racine même du péché descend jusqu'à cette nourriture. Par exemple, quand on a écrasé (les mottes de terre) d'un champ et qu'on y a lâché l'eau (d'irrigation), (les petites bêtes) qui ont été retournées sens dessus-dessous sont à peu près mortes. Et le pêcheur (ne) va-t-il pas au bord de l'eau quand il y a des abeilles ? Il serait difficile de trouver une meilleure méthode de tuer des êtres vivants. Il est aussi impossible de savoir et de mesurer combien (de petits animaux) meurent dans le feu ou dans le bois du foyer sur lequel on fait bouillir beaucoup de thé. Il en est de même pour le miel et la mélasse, il est difficile de savoir et de compter les abeilles mortes qui ont peiné pour faire du miel, combien de petites mouches pas plus grandes qu'un grain de sésame sont mortes au milieu de la masse gluante de la mélasse. Par cet exemple on voit qu'on ne reconnaît pas les petits (péchés). Mais qu'on ait tué un yak ou un ver, pour mesurer la rétribution karmique qui résultera de la viande (mangée), peu importe que ce soit difficile ou facile, du point de vue de la rétribution résultant de la vie (prise à autrui) il n'y a aucune différence.
p. 100
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Ils veulent quelque chose pour eux, mais prétendent que c'est pour quelqu'un, faisant peu d'effort eux-mêmes, ils envient autrui, les lamas sont bien nombreux, la Pensée-de-Bodhi est rare, les disciples sont rares, les briseurs de vœux nombreux. Bhyo, bhyo ! Sus à l'ennemi qu'est l'attachement à soi ! Bhyo, bhyo fais-lui courber la tête, au mal qu'on se fait à soi-même !

Ils prennent des vœux nombreux, mais ont peu de courage, leur renommée est fort grande, mais faible leur méditation, faibles en méditation, mais forts à exciter*, étroits en préceptes, tout en citant beaucoup. Bhyo, bhyo ! Sus à l'ennemi qu'est l'attachement à soi ! Bhyo, bhyo fais-lui courber la tête, au mal qu'on se fait à soi-même !

Les serviteurs sont nombreux, rarement on peut s'y fier, les seigneurs sont multitude, mais faible leur aide, les moines sont vieux, mais leur vertu est méchante, les lamas sont grands, leur bonté est petite. Bhyo, bhyo ! Sus à l'ennemi qu'est l'attachement à soi ! Bhyo, bhyo ! fais-lui courber la tête, au mal qu'on se fait à soi-même !

Leur contemplation est bonne, mais leur conduite violente, portés à la méditation, ils ne savent que la diriger sur un sujet, leur conduite partiale, cause de péché monacal, ils prient pour le Fruit, mais l'espèrent hors d'eux-mêmes. Bhyo, bhyo ! Sus à l'ennemi qu'est l'attachement à soi ! Bhyo, bhyo ! fais-lui courber la tête, au mal qu'on se fait à soi-même !
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(1) Ce sont les snags-pa, — “sorciers tantristes” qui doivent évoquer des divinités terribles en méditation pour les lancer sur les ennemis démons. Les deux mots ici traduits par « méditation » sont différents. Le premier (thugs-dam) désigne l'objet de la méditation (divinité, Vacuité, etc.), le second (fiams-len) : la pratique de cette méditation.
p. 331
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Padampa Sangye a proféré ces paroles : «  Tout ces religieux du Tibet construisent des supports des Triratna avec le péché et le mensonge, mais prétendent jeter leur vie présente au vent. Cherchant des richesses, ils érigent une bonne marchandise en religion, mais prétendent qu'ils s'abstiennent de péchés. Ils érigent les mandala des mantra secrets (du tantrisme ésotérique) en enclos pour chèvres et chiens, en prétendant que c'est dans un but ésotérique terrible*. Par leurs affaires de religieux ils jettent les bases d'une vie en enfer, mais prétendent que c'est un conseil sur des affaires importantes. Ils dépensent pour eux-mêmes les biens communs du clergé, mais prétendent qu'ils les ont employés là où il le fallait. Ils recherchent des richesses par péché, mensonge et tromperie, mais prétendent que ce sont des provisions pour leur méditation. Tous ces religieux du Tibet me font bien rire. Pour chercher nourriture et vêtement, ils disent n'importe quoi, ceci ou cela, ils n'ont aucun souci de la forme (de leur apparence). Hé hé Au Tibet, écouter la religion, faire le bien des êtres, obtenir la réalisation (de la méditation), je connais tout cela : c'est pour la renommée et le désir d'être flatté qu'on y prêche ou écoute la religion. Nombreux y sont les bodhisattva qui font le bien de leur femme et de leurs enfants, les siddha qui prêtent à intérêt et accumulent des réserves. Tous ces religieux du Tibet, tout heureux qu'ils sont dans cette vie, seront abattus au moment de leur mort. Ah ! si c'était dans l'Inde (dans mon pays), ils seraient même punis par le roi ! ». Il n'y eut alors personne qui ne donnât raison à (Pha)-dam-pa et ne renonçât à répondre.
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*gizan-pa, « sacré », avec une connotation de (rite) secret voué à des divinités terribles.
p. 143
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Je n'ai pas érigé beaucoup de supports extérieurs, mais j'ai médité mon propre corps comme un Corps de divinité ; c'est pourquoi j'ai l'esprit en paix. Je n'ai pas copié beaucoup de livres sacrés, mais j'ai médité la parole comme un écho ; c'est pourquoi j'ai l'esprit en paix. Je n'ai pas davantage érigé des « vases »*, mais j'ai médité la Pensée comme exempte d'activité ; c'est pourquoi j'ai l'esprit en paix. Je n'ai pas demandé beaucoup d'initiations, mais j'ai un peu saisi le sens de l'abhiseka** ; c'est pourquoi j'ai l'esprit en paix. Je n'ai pas beaucoup étudié, mais j'ai trouvé partout quelque chose à comprendre ; c'est pourquoi j'ai l'esprit en paix. Je me suis bien battu un peu pour manger, mais par la méditation sur (la vertu de) Patience, j'ai accepté d'être vaincu ; c'est pourquoi j'ai l'esprit en paix. J'ai eu un enfant, et comme ce fut un fils, j'ai l'esprit en paix. Bien que je ne sois pas capable de voir en tous les êtres mes père et mère, du moins je ne considère pas les phénomènes comme des ennemis ; c'est pourquoi j'ai l'esprit en paix. Bien que je n'aie pas développé une vénération impartiale, du moins je n'adhère pas à un lama de parti pris ; c'est pourquoi j'ai l'esprit en paix.
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* stûpa ; les statues sont les supports (rien) du Corps, les livres les supports de la Parole, les stûpa les supports de la Pensée (des buddha).
** En sanscrit dans le texte. Le verbe abhi-sic signifie 1) oindre, consacrer (cf. abhiseka) et 2) verbe réflexif : se consacrer soi-même. 'Brug-pa Kun-legs semble plaisanter : je n'ai pas reçu beaucoup de consécrations (abhiseka) d'autres lamas, mais je me suis consacré moi-même.
p. 409
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Quelques-uns me dirent un jour : « Pour exécuter un ordre de son lama, le glorieux Nàropa a sauté, sans se soucier de rien, dans un abîme, dans l'eau, dans le feu, etc. : c'est merveilleux. De nos jours, si un lama disait : « sautez ! », on ne serait pas même capable de sauter d'un premier étage. » Je lui tins ce langage : « Ce lama d'alors, Telopa (maitre de Nàropa), avait créé l'illusion magique d'un château à un endroit où il n'y en avait point, et c'était pour couper court à l'orgueil de la pensée de Nàropa, c'est tout : c'était dans une plaine plate où il n'y avait pas de quoi tomber de quatre pouces.
“Bien”, me dirent-ils, « mais alors (Nàropa) n'aura donc pas éprouvé la douleur de jambes et de mains cassées ? »
— Je fis : « Même quand on rêve qu'on saute dans un abîme et se casse les jambes et les mains, on a l'impression d'éprouver de la douleur, et pourtant on n'a même pas dérangé son lit en se retournant. Je pense que c'est quelque chose de ce genre qui a dû se passer (avec Nàropa). Mais les lamas actuels, seraient-ils capables de guérir (leur disciple) en lui caressant la tête (comme fit Telopa) s'ils faisaient sauter dans un abîme un homme qui, pareil à un idiot, aurait peu de sagesse, mais serait enclin à la foi ? Puisqu'ils seraient obligés d'appeler un médecin et de faire des bandages aux jambes et aux mains, maître et disciple auraient tous deux, des regrets, et leur honte deviendrait proverbiale. Ce serait comme Phug-pa bSod-rgyal-ba qui s'était envolé après avoir enduit ses pieds de moelle d'aigle : il fut l'objet de beaucoup de rires lorsqu'il eut les os des hanches brisés. »
p.168
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« Bien que les pratiques des mantra secrets ne doivent pas être chantées dans les foires, quelques-uns d'entre vous, tantristes, chantent les mantra secrets à la manière bonpo* pour gagner leur vie. Vous ne comprenez donc pas que la punition vous attend ! N'auriez-vous pas entendu les mots qui se trouvent aussi bien dans les dix-sept tantra anciens que dans les neuf Véhicules et les quatorze péchés principaux**, à savoir que « le septième (péché) est d'ébruiter les secrets aux êtres vivants qui n'y ont pas été préparés (par l'initiation ?) »
Cette nourriture que vous gagnez en vendant la religion en général et les mantra en particulier, il ne vous vient pas à l'esprit que même la -pensée ne pourrait la digérer, sans parler de l'estomac ! De toute manière, le Buddha peut purifier les péchés commis envers des êtres vivants. Mais des péchés envers la religion, même les Triratna ne peuvent les purifier. Comme il est clairement dit, avec certitude, dans un gZuris-bsdus : « Comprenez bien, vous qui vendez la religion, c'est là le péché que personne ne peut purifier. » A vous de voir si vous pouvez le supporter !
p. 229
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* (gyer) est considéré comme un terme typiquement bonpo par les dictionnaires qui le définissent ainsi. Pour les Bon-po, gyer est un équivalent (de langue t'ah-full) du tibétain Bon. La question est complexe.
** Cf. p. 106, n. 4. Les « tantra anciens » font partie d'un recueil à part, le riViri-ma rgyudi bum qui fut réuni par Ratna glin-pa (1403-1478). Les Neuf Véhicules sont caractéristiques des rNing-ma-pa et des Bon-po (cf. Stein, La civilisation tibétaine, p. 138).
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Lorsque je demeurai un jour dans une auberge, les gens qui y étaient réunis me dirent : « Il y a tellement de doctrines différentes (dans le bouddhisme) ! Quelle école est donc la vraie ? » Je fis ceci : « Il est dit (dans un sùtra) que le roi Kri-kri (Krki rcird)*fit ce rêve : il divisa une pièce de tissu en morceaux et les distribua ; mais alors chacun de ces morceaux devint à son tour la (même) pièce de tissu. Cela signifie que les paroles du Buddha, dont l'intention était comme une seule et même pièce de tissu, devint pour les dix-huit écoles des Auditeurs autant de façons de comprendre, chacun ayant la sienne, comme autant de morceaux du tissu. Mais pour le Sens, chaque (morceau) était pareil à la pièce de tissu (entière). Les paroles profondes de Sàkyamuni, c'est la Religion profonde expliquée par un maître (guru) authentique à un disciple digne de la recevoir ; ce n'est pas celle des autres, produite par celui-ci ou celui-là. Des lamas qui n'ont pas la moindre instruction, qui parlent à tort et à travers, qui se rappellent tantôt ci tantôt ça et n'ont pas (accepté) le moindre vœu monastique ni le moindre lien sacramentel (vœu tantrique, samaya), siègent à la tête des rangs. Et des disciples qui n'ont pas le moins du monde Sapience, Foi et Détermination de se délivrer, passent leurs jours à accepter (la Religion) quand ça se trouve, et à la rejeter quand ça ne convient pas !
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* Donateur du buddha Kàsyapa. Dix-huit hommes déchirèrent un morceau de tissu. Ce fut le présage qu'il y aura dix-huit écoles du temps du buddha suivant, Gautama
p. 78
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Au charnier des pensées du samsàra, dans la plaine d'égarement on vogue au vague, rochers de haine et de passion, en angles et en coupes, les cataractes des convoitises résonnent “u-ru-ru” , ténèbres d'ignorance se condensent, s'épaississent.

Dans l'abysse où s'agitent les Trois Poisons, inconsistant, flottant est ton château, ô Déesse* ! Une tour de crânes de neuf étages, et au sommet suprême : cadavres de chevaux et hommes, rançons éparpillées.

Toi, sur ton trône de peaux humaines entrelacées, ta figure bleue toute ridée de colère ricane en montrant les dents, ta noire tignasse en franges traîne par terre, ton corps peinturluré de leur sang et leur graisse, tu croques la chair des transgresseurs de vœux.

Tu avales l'océan de sang du samsàra, depuis la ville des démons de l'attachement à soi, tu bois le sang de ceux qui nuisent à autrui, tu veilles en sentinelle sur la doctrine du Buddha.

Si l'on agit sans religion, on a beau t'implorer, tu tues ; dès qu'on est en Pensée-de-Bodhi, tu protèges. Pour la religion du Buddha tu es la gardienne, pour les ennemis et démons tu es l'amazone qui libère, pour les fils la mère qui protège.

Ne sois pas distraite, ne sois pas distraite, Buveuse de Sang, toi-même et tous tes serviteurs mangez la chair des gens sans charité, ôtez la vie aux pécheurs tant et plus ! Il n'y a point d'autre sacrifice à vous offrir : les ennemis et les démons sont dans notre pensée, que chacun veuille se libérer lui-même !
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* Lha-mo, peut-être la Déesse Lha-mo, Devi, déesse terrible.
p. 327 – 28
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Dire qu'on n'a besoin de rien parce qu'on est (moine) qui a renoncé au monde, et pourtant passer jours et nuits à demander des aumônes, cette vie de confusion entre parole et pensée, cela aussi est un exemple d'antinomie.
Porter la robe brune et rapiécée comme un échiquier1, mais montrer des yeux fulminant de haine comme le feu de la fin du monde, c'est cause et présage de l'arrivée de l'armée (des démons) conduite par dPe-har. Cela aussi est un exemple d'antinomie.
Enseigner à autrui le non-agir et le relâchement (en état) spontané, alors que soi-même, on est agité par toutes sortes d'activités, cette vie qui mène à être détesté de tous, cela aussi est un exemple d'antinomie.

Consoler les gens en (les exhortant) à ne voir partout que le bien, tout en fouillant partout de son groin de porc les défauts d'autrui, cette vie qui efface avec ses fesses les traces de l'endroit où l'on a sauté*, cela aussi est un exemple d'antinomie.
Abandonner, par dégoût du monde, patrie et maison paternelle, pour s'attacher au troupeau de femme et enfants dans la retraite d'un couvent, cela aussi est une vie de négligence de la religion. Cela aussi est un exemple d'antinomie.
Travestir en religion tout ce qu'on fait soi-même d'irréligieux, mais imposer à autrui d'innombrables vœux et préceptes, cette vie de quelqu'un qui a la peau du front épaisse, cela aussi est un exemple d'antinomie.
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* Plaisanterie sur une expression tibétaine : « effacer de ses mains les traces de ses pieds » (les bonnes actions par les mauvaises)
p. 269
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