Il avait intériorisé un rythme lent que la fureur de la grande ville menaçait maintenant de bouleverser. Il s'était senti à l'aise à l'air libre, dans la sécurité de la campagne, où chaque élément était à sa place.Il avait pris conscience d'appartenir à quelque chose d'immense, qui dépassait sa simple existence.
En ville, on n'avait aucun recul. N'importe quoi pouvait arriver et il n'était pas prêt. (...)
Il perdit un jour entier à déambuler. Chaque fois qu'il décidait de partir, il apercevait quelque chose qui le détournait de son but et une heure encore s'écoulait. Il réfléchissait à des achats dont il ne pensait pas auparavant avoir besoin. Ce qui lui avait paru si clair lorsqu'il marchait seul, un pied devant l'autre, disparaissait dans cette abondance de choix, de rues, de vitrines et de magasins. Il lui tardait de retourner en pleine nature.