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Citation de Lilou08


Elle se tenait là, devant la chorale, la main prête à tourner les pages de la partition, tout en adressant furtivement des sourires indulgents à son fils. Il donnerait sa vie pour revivre, ne serait-ce qu’une heure, une minute, ces instants magiques. Ces moments où il se sentait protégé par son amour. Il lui semblait que le monde était ainsi fait, à l’image de sa maman. Maman ! Je crois qu’il n’existe pas de mot plus doux que celui-là, pensait Kévork. Ce mot qu’il n’a pas assez souvent prononcé, crié… Maman… Ces deux syllabes lui entrent dans le cœur comme la lame d’un poignard quand il les entend criées dans son dos. Il envie tant ces gamins qui ignorent le trésor qu’ils possèdent ! Pour lui, l’orphelin, ce mot évoque une frustration, une souffrance. Les Turcs avaient tué sa mère lors des massacres de Sassoun, en 1894. Mais, ça, il préfère ne pas se le remémorer.
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