Détenir cette information accentuait mon impression d’être étrangère au monde, différente des autres et comme coupée d’eux, mais qui n’a jamais éprouvé ce sentiment ? Trois ans ont passé depuis cette étrange période, et je sais désormais que je n’étais pas la seule à me sentir seule. Autour de moi, filles et garçons se vivaient tous comme des étrangers au sein de leur propre famille, convaincus d’être uniques au monde, dotés d’une personnalité spéciale et vouée à l’incompréhension.