Reine Dibussi

Voici mon retour de lecture sur le roman graphique Quand vient l'été, que j'ai eu le plaisir de recevoir grâce à Babelio et aux éditons Marabout dans le cadre de la masse critique d'avril.

A l'occasion de la commémoration des dix ans de la disparition de sa sœur Licia, Rachel, 25 ans, retrouve Joaquim.

Tous les deux évoquent l'absence de Licia.

Quand vient l'été est un roman graphique qui traite du décès d'une adolescente, du rapport au deuil, de la place de la femme noire dans notre société sans oublier la construction de soi au sein de la famille.

Ce sont des thèmes forts qui sont ici très bien traités, sans pathos ni fausses notes.

Je n'ai pas vécue les mêmes choses que Rachel toutefois, je n'ai eu aucune difficulté à me mettre à sa place.

Comme elle le dit si bien, quand on est une beauté différente des autres il n'est pas facile d'exister dans cette société.

Elle est noire et forte, elle ne se trouve pas belle. Surtout que sa famille n'est pas facile avec elle.

Tous peinent à faire le deuil de Licia, si belle, si intelligente, si.. si..

Rachel est moins que sa sœur, du moins a t'elle réussit à le penser à cause du regard, entre autre, de sa mère.

Elle a fait ses propres choix, différents de ceux qu'auraient fait Licia, et cela n'est jamais passé.

C'est un tel gâchis que Licia soit morte !!

Mais, ils oublient parfois que Rachel, elle, est bien vivante !

Certains passages sont poignants, et par moment j'avais envie de la secouer pour lui dire que si elle est belle, si elle doit être fière d'elle et de ce qu'elle accomplit. C'est Licia qui est décédée tragiquement, pas elle !! Pourtant, depuis 10 ans, on a l'impression qu'elle a souvent mis ses émotions, sa vie, entre parenthèses.

Lors de la commémoration des 10 ans de la mort de l'adolescente, Rachel retrouve Joachim, ami d'enfance de la fratrie et premier petit ami « sérieux » de Licia.

Ces retrouvailles vont faire changer Rachel, qui suite à ça se passe de nombreuses questions.

J'ai aimé la construction de ce roman graphique dont le scénario est très bien ficelé.

Les dessins et la colorisation sont parfaits.

Quand à l'objet lui même, je l'ai trouvé très beau.

Quand vient l'été est un excellent roman graphique que je suis ravie d'avoir eu l'occasion de lire. Sans la masse critique je ne l'aurais peut-être pas eu en main et cela aurait été bien dommage :)

Je vous le recommande et le note cinq étoiles.

Je suis partie sur un apriori positif, avec Laura Snafou au scénario, et ces couleurs incroyables. Le graphisme d'une grande douceur sert une.histoire juste et touchante, des personnages profondément humains qu'on voit évoluer d'abord dans les débuts de l'adolescence, puis se retrouver adulte et démêler leurs vécus du drame et leurs sentiments complexes. Une très belle lecture.

Ce sont la finesse du graphisme ainsi que le choix bichromique tendre, avec des associations de deux couleurs pastels complémentaires qui changent à chaque chapitre, qui ont attiré mon regard. L'histoire débute près de Marseille, en 2004, l'été sur le lieu de vacances de trois familles amies. Rachel a 8 ans, sa soeur Licia 10, leur cousin Thomas 6. Le nouvel arrivé est Joachim, 12 ans. Ces vacances familiales et estivales se poursuivent en 2009, Joachim et Licia sont amoureux, au grand dam de Rachel qui se sont délaissée. L'été 2011, c'est le drame, Licia est tuée par un chauffard.



Nous retrouvons Rachel dix ans plus tard, ainsi que Thomas et Joachim lors d'une célébration en souvenir de Licia. C'est la première fois que Rachel et Joachim se revoient depuis le décès de Licia. La suite de l'histoire se concentre sur la relation entre Joachim et Rachel, ils doivent démêler les sentiments qu'ils éprouvent l'un pour l'autre, mettre des mots sur la culpabilité éprouvée face à la mort de Licia. J'ai aimé tourner les pages en compagnie de Rachel, qui est une femme intéressante à suivre, avec du caractère, de la répartie. Elle aime son métier de fleuriste, elle sait s'affirmer, et elle assume son corps qui ne répond pas aux modèle longiligne. Et ce qui change aussi, c'est que toute l'histoire concerne une famille française d'origine congolaise, et qu'une narration dont les héros et héroïnes sont afro-européennes, ça ouvre un peu les horizons.

Une très belle histoire qui aborde un sujet très délicat qui est le deuil. Mais ce roman graphique n’aborde pas seulement ce sujet, il parle aussi de : colorisme, grossophobie, trauma familial… J’ai beaucoup aimé cette bd parce que je me reconnais dans le personnage de Rachel : celle qui est trop foncée, toujours dans l’ombre des autres et qu’on ne choisit jamais… Ça m’a fait du bien de voir une fille comme moi, un peu de représentation ça ne fait pas de mal. Mais ça m’a surtout aussi donner espoir, si pour Rachel ça a bien fini j’espère que ça se sera le cas pour moi aussi. Je trouve que les sujets abordés ont été illustré de manière très intéressante. Le seul point négatif selon moi c’est les dessins . Je n’ai pas du tout aimé, dans chaque bulle j’avais l’impression que les personnages avaient un visage différents à chaque fois mais bon cela ne m’a pas empêché d’apprécier la bd.

A l'occasion de l'anniversaire de la mort accidentelle de sa soeur aînée, Rachel retrouve Joaquim qui était l'amoureux de Licia et qu'elle n'a pas revu depuis le drame. Peu à peu une relation autour du souvenir de Licia se met en place alors que Rachel n'a jamais pu exprimer l'amour qu'elle avait petite fille pour le copain de sa grande soeur. Peu à peu elle-il vont se dégager du poids du souvenir de la mort de Licia pour aller verse une relation vivante qui demandera de s'affirmer et de faire des choix.

Je voudrai d'abord souligner le dessin que j'ai trouvé très beau, les corps sont doux et voluptueux, l'amour célébré mais jamais exhibé... Le corps de Rachel est mis en valeur dans les scènes intimes puisque c'est son histoire que l'on suit même si elle concerne Joaquim.

La question des loyautés familiales, des transmissions silencieuses, des traumas intériorisés qui ont des répercussions sur la santé psychique et physique des personnes est très bien traitée. J'ai apprécié que peu à peu Rachel mette son bien-être, sa sécurité au premier plan même si cela suppose renoncer à quelque chose.

Un roman graphique à découvrir dès la fin du collège.

Roman graphique "familial" évoquant de nombreux sujets comme le deuil d'une soeur / d'une amie / d'une fille, les relations envers les parents et les relations de couple. Les thèmes sont bien abordés et tout à fait réalistes.

Rachel est adolescente quand elle perd sa soeur Licia plus âgée de 2 ans qu'elle. Elle devra avancer avec la perte de cette soeur parfois confidente, parfois plutôt ennuyante, sans toutefois pouvoir s'appuyer sur ses parents et notamment sur sa mère qui aura du mal à aller de l'avant.

Lors de la commémoration des 10 ans du décès de sa soeur, Rachel retrouvera leur ami de vacances Joaquim, dont elle était secrètement amoureuse, alors que lui sortait plus ou moins avec sa soeur. On suivra leurs retrouvailles et leur vécu individuel sous la plume de Laura Nsafou et les illustrations abouties de Reine Dibussi.

C'est un roman qui se lit et se comprend facilement.

Ayant des filles métisses, j'ai bien relevé et apprécié les divers changements capillaires de Rachel. Mon seul point négatif concerne le poids du livre qui aurait mérité d'être plus léger.

Dans cet album, l'héroïne s'éloigne consciemment des Barbie rachitiques et cela ne l'empêche pas d'incarner pourtant magnifiquement cette histoire, jusque dans les passages les plus sensuels.
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