Au Père-Lachaise, il aimait s'établir sous les tilleuls, dans la partie la plus haute, où l'on voit tout Paris. Les families, m'assura-t-il, ne venaient jamais jusque-là. C'était un endroit silencieux où il venait souvent lire toute une matinée.
- La vie m'intéresse assez peu. La mort, elle, ne me fait pas peur. Dans un cimetière, je me sens chez moi. Je suis en compagnie d'hommes et de femmes qui ne peuvent plus parler. Autour de moi, les gens m'ennuient. Jusqu'à mes propres amis ; je les supporte de moins en moins.
- Mais pourquoi donc ? lui demandai-je.
- Ils disent de plus en plus de conneries.
Dans Ies cimetières, au moins, cela ne cause pas. Les cimetières, c'est très apaisant.