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Citation de migdal


Au mois de juillet 1940, un officier général allemand chargé de procéder au recensement des avions français sur les terrains des bases aériennes, visitait la base de Bron, près de Lyon. Le général Guyomar, de l’armée de l’Air française, faisant alors fonction de commandant de la 4’ région aérienne, le recevait pour cette cruelle formalité.

Le général allemand avait déjà parcouru les bases de Toulouse, d’Istres, de Marignane, de Châteauroux, d’Aulnat. Il attachait un soin particulier à recenser les avions de chasse. Procédant à de soigneux pointages, il trouvait que les chiffres en étaient infimes.
Il ne pouvait croire à leur sincérité. Ne cherchait on pas à le duper ?

Prenez garde. Monsieur, dit'il au général Guyomar. C’est très grave. Je demande que les chiffres donnés soient d'une parfaite exactitude. S'ils ne l’étaient pas, s’il y avait la moindre dissimulation, la moindre erreur, je dois vous prévenir qu’il pourrait s’en suivre de sévères mesures pour votre pays. Je vous conseille de l’éviter.

Or, il n’y avait pas d'erreur. Il n’y avait pas de dissimulation. Les chiffres étaient les chiffres. La France n’avait jamais possédé qu'un nombre dérisoire d'avions de chasse.

La preuve étant faite, les chiffres reconnus sincères et irréfutables, le général allemand se leva pour se retirer et dit au général Guyomar :

C'est bien. Je reconnais. Mais alors à quels hommes commandiez-vous donc, pour avoir pu, avec aussi peu de monde, nous faire autant de mal ?
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