Mais si le chiffre des victimes musulmanes a été fort exagéré, les fureurs inhérentes à toute prise d’assaut se prolongèrent ici beaucoup trop longtemps. « La ville présentait en spectacle un tel carnage d’ennemis, une telle effusion de sang que les vainqueurs eux-mêmes en furent frappés d’horreur et de dégoût. » Celui qui parle ainsi n’est autre que le grand archevêque Guillaume de Tyr, incapable de dissimuler sa réprobation de chrétien, son blâme aussi d’homme D’État. Car, à ce dernier point de vue, les excès du 15 juillet constituèrent une faute grave.