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Critiques de René Trotet de Bargis (5)
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Inspecteur Vigeon, tome 1 : Le crime de la ..

J'ai un souci avec ce récit policier. Je me souviens très bien de la victime, la douce madame Lucienne Louviers. Je me souviens bien aussi de Viviane de Châtellerault, jeune femme qui vivait dans le même immeuble et qui fut soupçonnée du meurtre. Je me souviens du coupable et de son mobile. Par contre, si l'on me demande à quoi ressemble l'inspecteur Vigeon et quelles sont ses méthodes, je sèche totalement. Je n'ai aucun souvenir de lui et même s'il confond le coupable, c'est un article de journal qui clôt le récit et nous donne tous les détails dont nous avions besoin pour tout comprendre. Je me souviens seulement qu'il n'a pas voulu s'arrêter au premier coupable idéal trouvé et découvrir le fin mot de l'histoire. Voilà pour lui.

Je me souviens également d'autres petits soucis au cours de la lecture. Tout va trop vite : en trois jours, madame Louviers est tuée puis enterrée ? Même à cette époque, je trouve que cela va vraiment très (trop ?) vite comme si on avait sauté des étapes. Cette partie du récit ne sera d'ailleurs pas la seule mais si je dis quel personnage va beaucoup trop vite, je risquerai de dévoiler mobile et meurtrier.

Le crime de la rue François Ier, c'est pour moi la défaite des femmes. Je le répète, j'aime beaucoup le personnage de madame Louviers, qui a fait un mariage d'amour avec un homme plus aisé qu'elle, un mariage auquel personne, dans la famille du marié, ne s'est opposé, tant ils ont préféré l'amour et les qualités de la fiancée à une dot sonnante et trébuchante. Lucienne est heureuse, heureuse de sa vie, heureuse de la partager avec l'homme qu'elle aime, et l'on aurait presque pu basculer dans la romance si elle n'avait pas été sauvagement assassinée. Elle est une victime innocente, tout comme Viviane de Châtellerault, qui a pour seul tort d'aimer les hommes, d'aimer s'amuser, tout en veillant à toujours rentrer chez elle seule (c'est à dire non accompagnée)  : la morale (celle de l'époque) est sauve. Même Yvette Surger, demi-mondaine célèbre, courtisane (les deux termes sont employés) n'a pas un destin réjouissant. Elle veut être aimée, pour elle, se marier parce qu'elle est aimée. Elle l'espère en tout cas, non l'être pour son argent. Etre une femme, marié, célibataire ou entretenue, c'est toujours être à la merci des hommes.
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Inspecteur Vigeon, tome 3 : La noyée de l'île S..

« La noyée de l’île Séguin » est un fascicule de 32 pages paru initialement dans la mythique collection « Le Roman Policier » des Éditions Ferenczi en 1922 et réédité dans la collection « Police et Mystère » des mêmes éditions en 1933 sous la forme d’un fascicule de 64 pages.



Le titre est signé René Trotet de Bargis un auteur dont on ne sait pas grand-chose à part qu’il est né en 1884 en Algérie et mort, au même endroit en 1924. Il écrivit dans les genres sentimentaux, policiers, aventures, fantastiques.



Dans le domaine du policier, on note 5 titres publiés et réédités dans les deux collections citées au-dessus, toutes mettent en scène le personnage de l’inspecteur Vigeon (même si la réédition de l’un des titres propose un Léon Dupuis en lieu et place de Vigeon).



Retrouvons l’inspecteur Vigeon dans une nouvelle enquête un peu plus courte que les précédentes (13 500 mots) mais qui présente une intrigue paradoxalement bien plus complexe, aux nombreux mystères et aux multiples rebondissements (du moins, en apparence).



Car l’inspecteur Vigeon est tranquillement en train de pêcher au bord de la Seine quand des cris l’intriguent, un homme a découvert, dans l’eau, le cadavre d’une jeune femme.



Les deux hommes extirpent le corps de l’eau et, pour éviter de le laisser au vu des curieux qui pourraient débarquer, ils l’amènent dans le pavillon de celui qui se présente comme un acteur de théâtre et qui se trouve à quelques pas de là (le pavillon).



Vigeon inspecte le corps et découvre un sachet contenant des bijoux de forte valeur. Il envoie le comédien chercher le commissaire du quartier pendant que lui va fouiller la Seine à la recherche d’un éventuel sac à main (toutes les filles portent un sac à main).



Ne trouvant rien, il revient dans la maison et surprise, le corps à disparu. Heureusement, il a encore les bijoux... mais non ! Ils ont disparu de sa poche.



L’acteur ne revenant pas, Vigeon décide de rentrer chez lui.



Le lendemain, les journaux lui apprennent qu’un acteur a été retrouvé sur l’île Séguin, la gorge tranchée...



Voici donc, comme je le disais, une enquête qui semble bien plus mystérieuse que les autres et une intrigue un peu plus étoffée que d’ordinaire pour Vigeon. Les mystères se multiplient : pourquoi une belle jeune fille se suiciderait-elle ? Pourquoi une fille habillée pauvrement, aurait-elle sur elle des bijoux qui valent une fortune ? Comme le corps a-t-il disparu du pavillon ? Qui l’a enlevé ? Pourquoi ? Comment les bijoux ont-ils disparu de la poche de Vigeon ? Pourquoi l’acteur a-t-il été agressé et par qui ???



Toutes ces questions dans une si petite enquête, voilà qui fait plaisir à lire, notamment dans les enquêtes de Vigeon qui ne sont pas reconnues pour être d’une complexité extraordinaire.



Il faut dire que, d’ordinaire, l’auteur s’attarde sur un prologue, bien souvent pour mettre en place le crime et que, du coup, sur un format déjà court, il ne reste pas beaucoup de place pour développer une intrigue.



Ici, Vigeon apparaît immédiatement, l’auteur ne tarde pas à présenter le crime et donc, l’enquête démarre rapidement, ce qui lui laisse plus d’espace pour s’étoffer.



Le seul appesantissement que se permet René Trotet de Bargis et qui est notable pour être quasi récurrent dans la série, c’est sur la description de la victime, de son corps, son visage...



Il semblerait que ce coquin de René aimait à s’attarder sur les courbes graciles des jeunes naïades, si ce n’est de ses yeux et de ses mains, du moins de sa plume.



Car, effectivement, si Vigeon demeure flou aux yeux des lecteurs par manque de renseignements sur son physique et sa mentalité (un quarantenaire instinctif), les jeunes femmes, elles, reçoivent toute l’attention de l’auteur.



Je notais déjà cette propension légèrement grivoise dans « Le suicide de Danyèle X », on la retrouvera plus tard dans « Un appel dans les ténèbres »...



Cependant, l’auteur a donc une latitude plus large pour développer son histoire et ainsi proposer plus de mystères et de rebondissements.



Bien évidemment, vu le format court, on ne s’attendra pas non plus à un Thriller rivalisant avec les Best Sellers actuels, ni même une intrigue surprenante et haletante, mais pour l’époque (1922) et le format court (moins de 15 000 mots) l’effort est notable bien que la solution soit, au final, bien plus simple qu’elle n’aurait pu le sembler et manque un soupçon de crédibilité dans son ensemble, mais, qu’importe



Au final, un bon épisode qui se lit très agréablement du fait des mystères du départ même si la promesse liminaire ne sera pas tenue se dont on pouvait se douter pour peu que l’on connaisse un peu les textes de l’époque et du format.
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Inspecteur Vigeon, tome 4 : Un appel dans l..

René Trotet de Bargis est un auteur assez mystérieux de la littérature populaire, comme beaucoup d'auteurs, me direz-vous, dont on connait quelques pseudonymes (Roland de Novesne, René de Bargis, Guy de Bargis) et qui oeuvra dans les différents genres littéraires à la mode à l'époque (policier, sentimental, aventures, fantastique...).



OXYMORON Éditions s'est déjà intéressé à l'auteur en rééditant, dans la collection « Les Cadennes » le titre « Le silence fatal ».



« Le silence fatal » mettait en scène l'inspecteur de la Sûreté Vigeon, personnage que l'on retrouve dans « Un appel dans les ténèbres » et quelques autres titres de l'auteur.

Un écrivain à l'imagination fertile hérite d'une villa dans une banlieue tranquille. Seule une villa, la Villa Rose, jouxte la sienne et c'est tout naturellement que l'auteur va s'intéresser à son étrange voisin, un homme qui vit calfeutrer chez lui et qui n'a pour seules visites, celles d'une femme toute aussi intriguante que lui puisque celle-ci ne se déplace que voilée.



L'écrivain fait alors appel à un ami policier, l'inspecteur Vigeon, qui, lui aussi, se laisse prendre par l'envie d'en savoir plus.



Alors que le policier attend que son congé soit accepté pour revenir chez son ami, celui-ci continue son observation et surprend une altercation entre une femme et un dénommé Albert (le voisin se nomme Louis Pierre).



Le lendemain matin, la femme de ménage de la Villa Rose découvre, dans la salle de bain, le corps d'une femme au visage vitriolé...



René Trotet de Bargis nous propose là un petit mystère auquel se prend, tout d'abord, son écrivain, puis son policier, et, enfin, le lecteur, même si ce dernier semble avoir un petit peu d'avance sur le duo d'enquêteur, du moins, au début de l'affaire.



Si, dans un premier temps, c'est Charles Maury qui prend la vedette, c'est, par la suite, Vigeon qui prendra les rennes de l'enquête et du roman dans sa quête de l'identité de la fameuse femme au visage dévoré par l'acide.



Pas une grande intrigue, donc, mais rappelons que le format court ne le permet pas trop (16 000 mots ici), mais l'auteur sait tout de même bien manier sa barque et possède une certaine habileté de narration qui font que l'ensemble se lit rapidement et agréablement.



Les personnages sont à peine esquissés, mais c'est là le lot de la plupart des titres de cette taille.



Au final, un bon petit roman policier, dans la veine de ce qui s'écrivait à l'époque.
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Inspecteur Vigeon, tome 2 : Le suicide de D..

L’inconvénient, avec les fascicules de la collection « Le Roman Policier » des éditions Ferenczi (une collection datant des années 1920) c’est qu’ils sont difficiles à trouver. À ce point difficile, qu’il est, à l’heure actuelle, impossible d’en faire une liste exhaustive du fait que les passionnés de littérature populaire qui s’emploient à cette tâche n’ont jamais réussi à mettre la main sur certains numéros de cette collection.



L’avantage, avec les fascicules de la collection « Le Roman Policier »… outre qu’ils sont magnifiquement illustrés par Gil Baer, c’est que la plupart ont été réédités, dans les années 1930, dans la collection « Police et Mystère » des mêmes éditions Ferenczi.



L’inconvénient, avec les fascicules de la collection « Police et Mystère » qui sont des rééditions de fascicules de la collection « Le Roman Policier » outre qu’ils sont illustrés d’une photographie en noir & blanc d’un moins bel effet que les originaux, c’est que, parfois, les textes, les titres ou les noms des auteurs changent.



Du coup, on ne peut faire totalement confiance à un fascicule de la collection « Police et Mystère » quant à la similitude d’avec le texte original.



Le cas s’est probablement produit au moins deux fois avec l’auteur qui nous intéresse aujourd’hui, René Trotet de Bargis, et ses textes mettant en scène l’inspecteur Vigeon.



L’inspecteur Vigeon, selon la version liminaire de « Le Silence fatal », sa dernière enquête, a vécu 4 enquêtes précédentes dont « Le crime de la rue Françoi-Ier » et « Le suicide de Danyèle X… » a retrouvé dans la collection (« [1] Voir ces quatre volumes : Ferenczi éditeur » dixit ledit fascicule) :







N’était-ce pas lui qui avait trouvé le mari meurtrier du Crime de la Rue François‑Ier… déguisé en bayadère, un jour de carnaval, pour tuer son épouse ?







N’était-ce pas Vigeon qui avait percé l’énigme de la Noyée de l’Île Séguin ?... du Drame de la Villa Rose ?... du Suicide de Danyèle X (1) ?...







Mais cette assertion disparaît de la réédition dans « Police et Mystère » et devient :



Ce dernier passait pour un des meilleurs limiers de la Préfecture, mais Vigeon avait à son actif des découvertes sensationnelles, dans des affaires extraordinairement compliquées.



Sachant que l’on ne pouvait déjà pas faire confiance à la première version puisque le « Drame de la Villa Rose » avait en fait été publié sous le titre de « Un appel dans les ténèbres », encore plus difficile de faire confiance aux diverses rééditions.



Toujours est-il que l’enquête désignée « Le suicide de Danyèle X… » met en scène, dans la version « Police et Mystère » un inspecteur Léon Dupuis et non plus Vigeon. Qu’en est-il de la version originale ? Je n’en sais rien, je n’ai pas encore mis la main dessus.



Cependant, à la description, certes, succincte, de l’inspecteur Léon Dupuis, il demeure peu de doute qu’il ne s’agisse effectivement, de l’inspecteur Vigeon (même âge, même emploi, même méthode), mais alors, pourquoi changer le nom du personnage dans la réédition ??? Mystère et (police ?) boule de gomme.



En ce qui concerne René Trotet de Bargis, l’auteur, pas grand-chose à en dire. Né en 1884, mort en 1924, son décès prématuré explique sa production moindre. Il écrivit des petits textes dans les genres sentimentaux, policier et aventures.



Une jeune femme de 18 ans, Danyèle X…, est retrouvée un poignard planté dans la poitrine dans l’appartement d’un docteur d’une cinquantaine d’années. Celui-ci prétend qu’il était en train de se préparer pour sortir avec la jeune femme qu’il devait bientôt épouser quand il a entendu un cri et, en débarquant dans la pièce où Danyèle l’attendait, il l’a ainsi trouvée. Il ne comprend pas pourquoi Danyèle se serait suicidée et tout le monde pense que ce dernier l’a assassinée.



Mais l’inspecteur Vigeon (ou Dupuis), qui assiste le juge d’instruction, va partir sur une autre piste, celle d’un meurtre commis par une autre personne que le docteur…



Voici donc un petit récit de 16 000 mots environ qui démarre d’une façon plutôt agréable avec un prologue mettant en scène le couple de concierges de l’immeuble où le crime a eu lieu.



L’auteur s’amuse avec ces deux personnages et leurs travers, tant physique que de caractère et, de ce fait, amuse ses lecteurs.



Si l’on peut s’étonner de cette légèreté et cet humour que l’on ne retrouve pas forcément dans les autres enquêtes, on pourra également être surpris par le ton parfois légèrement grivois (toute proportion gardée avec les récits de l’époque de cette collection. Car, aujourd’hui, tout cela semblerait fort anodin) que peuvent prendre certaines conversations.



Malheureusement, ce qui ne change pas, c’est le manque d’étoffe du personnage principal ainsi que la faiblesse de l’intrigue (certes, je sais, je ne cesse de dire qu’il ne faut pas s’attendre à de grandes intrigues dans ce genre de formats, mais quand même).



Cependant, les traits d’humour rehaussent l’ensemble suffisamment pour faire passer les manques cités.



Bien évidemment, si l’intrigue est faible, l’affaire aurait pu être encore plus rapidement résolue, notamment avec un simple travail de la police scientifique, mais n’oublions pas que si cette version date de 1936, le texte a, en fait, été écrit au début des années 1920.



Pour le reste, Vigeon (ou Dupuis) est assez peu présent et s’il a découvert le pot aux roses, c’est finalement le coupable qui finira par se confesser.



Au final, une enquête qui débute bien, mais qui manque encore de rondeurs pour vraiment devenir très plaisante à lire.
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Inspecteur Vigeon, tome 1 : Le crime de la ..

René Trotet de Bargis est un auteur de la littérature populaire fasciculaire sur lequel les informations sont rares. Né en 1884 et mort en 1924 (il semblerait).



Il écrivit dans les genres à la mode à son époque (sentimental, policier, aventures) et le peu de titres que l’on trouve de lui par rapport à ses confrères s’explique, du coup, par le jeune âge auquel il mourut.



Dans le genre policier, qui est le seul qui m’intéresse, on notera au moins 5 titres publiés dans la collection « Le Roman Policier » des éditions Ferenczi, au début des années 1920 sous la forme de fascicules de 32 pages qui seront réédités, plus tard, dans la collection « Police et Mystère » de façon post-mortem, en fascicule de 64 pages.



Ces 5 titres mettent en scène le même personnage, l’inspecteur Vigeon, un policier quarantenaire à la bonne réputation et qui compte plus sur son flair et son intuition que sur la réflexion et la perspicacité.



Si les 4 derniers titres sont facilement identifiables dans les deux collections citées, le premier, « Le crime de la rue François-Ier », lui, l’est moins aisément du fait des trous encore non bouchés dans la liste des titres de la première collection.



Mais comme « La haine masquée » du même auteur, publiée dans la collection « Police et Mystère » met en scène un crime, dans la rue François-Ier et que la première édition de « Le Silence Fatal », la dernière enquête de l’inspecteur Vigeon, fait mention des précédentes enquêtes dont la première, « Le crime de la rue François-Ier », il semble évident que celui-ci fut publié, comme les autres, d’abord dans la collection « Le Roman Policier » et qu’il devrait boucher un des trous que les passionnés de littérature populaire n’ont pas encore comblés.



Vous suivez ? Non ? Normal, l’enquête consistant à éclairer la littérature fasciculaire de l’époque est souvent bien plus complexe que celles contenues dans les récits qui la composent.



Un meurtre banal et simple. Une femme étranglée dans un immeuble. Une seule personne est entrée et sortie à l’heure de la mort : une voisine déguisée en danseuse pour le Mardi Gras.



Pas de doute à avoir, donc, puisque, en plus, l’inspecteur Vigeon a trouvé un morceau d’étoffe de déguisement sous le corps de la victime.



Oui, mais voilà, alors que le juge veut classer l’affaire, Vigeon découvre, sur une photo qu’il a faite du cou de la victime, les traces de doigts de l’assassin et ses doigts sont trop carrés, trapus, pour appartenir à la suspecte. Le meurtrier est un homme, selon Vigeon, mais comme le juge ne l’écoute pas, il décide de poursuivre l’enquête pour son compte.



Voici donc la toute première enquête de l’inspecteur Vigeon que l’on retrouvera dans 4 autres enquêtes.



Dans ce court roman (15 700 mots environ), difficile d’espérer y trouver une intrigue digne de ce nom. On ne sera donc pas surpris, puisque celle-ci est des plus banales et des plus simples.



Simple, d’ailleurs, comme est la façon dont l’inspecteur Vigeon la résout. Un peu de technique moderne (pour l’époque, début des années 1920), à partir d’un tirage photo et d’empreintes digitales, puis le reste, à l’instinct (alors qu’il aurait pu se servir de deux axiomes souvent déclamés dans les affaires policières que je ne nommerai point ici pour ne pas déflorer l’identité du coupable).



Si ce court roman se lit de façon agréable, il lui manque un petit quelque chose pour le rendre réellement intéressant.



Bien sûr on notera le côté un peu fleur bleue inhérent à un auteur de l’époque aguerri au genre sentimental qui rend le début un peu désuet.



Mais ce qui est le plus notable et le plus dérangeant, c’est le manque de traitement du personnage principal, l’inspecteur Vigeon.



Certes, il est déclaré comme déjà un inspecteur respecté ayant résolu plusieurs affaires. Oui, l’auteur le présente comme un enquêteur s’appuyant sur le flair et la chance plus que sur l’observation et la perspicacité si chères au détective à la mode de l’époque (comme il l’a été de tout temps depuis sa création, d’ailleurs) Sherlock Holmes. Effectivement, il est dit sa passion pour la photographie et le fait qu’il soit célibataire. Et, évidemment, le format se prête peu à se pencher trop sur un personnage. Mais il manque tout de même un petit quelque chose pour le rendre soit plus original, soit plus attachant. Un quelque chose en plus qui ferait mieux passer le reste qui sans être indigent ni indigeste manque cruellement de rondeur soit dans le style, soit dans l’histoire, soit dans les personnages.



Dommage, mais qu’on se rassure, l’inspecteur Vigeon a encore d’autres enquêtes à mener.



Au final, une enquête liminaire un peu palote, mais se lit tout de même avec un certain plaisir.
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