AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Partemps


LA TORTURE 

Qui mange avec ma cuillère
qui couche dans mon lit
qui consume mes talents
Aimez, qui se prélasse sous
mon soleil. Et où est ce soleil ?
Il est loin.
En effet je
suis là où je
ne peux être.
Ah, celui qui tolère cela, celui
qui un court instant de plusieurs années
ne m’a pas aimée, lui tolère,
voyez-vous, amis
ne le voyez-vous pas
je partout je
commençais de creuser ma tombe
aussi dans ce papier j’en
grave mon nom et
pense, que je voudrais reposer
pas encore, que jamais
je ne trouverai le repos, que cela
dure, ce fer
dans le corps, ce poing
sur mon crâne, cet otage
dans le dos, cela provoque
un éclat de rire criard
sur le Kurfürstendamm,
mille réclames crient
que le café brûlant
me fut versé sur la
main, qu’on m’écorche
vive, qu’on découpe
ma chair,
qu’on me brise les os,
et m’emmure,
là c’est un petit requin qui scie
alors je saute à l’eau,
il me dévore, me
dévore un requin encore plus gros
un poisson rapace qui
s’appelle souffrance.
Et je balance, sans
comprendre ma tête
au-dessus. Au-dessous,
un bateau, qui part
voilà ce que je vois, le voyez-vous, amis.
Être toujours dans les mots, qu’on le veuille ou non 

Être toujours en vie, plein de mots pour la vie,
comme si les mots étaient en vie, comme si la vie était en mot.
Il en est tout autrement, croyez-moi.
Entre le mot et la chose
il n’y a que toi pour t’infiltrer,
comme auprès d’un malade tu es à leur côté
comme personne ne se presse jamais au côté de l’autre
tu goûtes un son et un corps
tu les goûtes tous deux jusqu’à la lie.
Cela a goût de mort.
Mort et vie cependant, existent-elles,
qui sait,
comme tant de la mort du lointain est en moi
m’ont tant de la mort
et de morts aussi
m’ont déjà emportée.
une amie, qui naguère me connaissait
des éclats de verre dans lesquels je bus à ta santé
Commenter  J’apprécie          00









{* *}