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4.43/5 (sur 7 notes)

Nationalité : France
Biographie :

"Pourtant" est une revue de création littéraire et photographique, fondée en 2019.

son site : https://www.pourtant.fr/
page Facebook : https://www.facebook.com/pourtantpourtant/
Twitter : https://twitter.com/revuepourtant
Instagram : https://www.instagram.com/pourtantpourtant/

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Citations et extraits (9) Ajouter une citation
J’aime les fleurs disais-je au vieil homme qui venait d’arriver et qui regardait le sol tête baissée.

Je m’étais mis à l’aise, les deux jambes au soleil. J’étais heureux. Heureux.

Celle-ci par exemple, lui disais-je, qui éclaire la journée comme un petit soleil. Il n’y a qu’une chose à faire : s’asseoir et regarder le monde. Ça ne coûte rien, ajoutais-je. Encore faut-il avoir des YEUX !
Et lui ne bougeait pas, ne voyait qu’une seule chose : la boîte de cassoulet que je venais de finir et qui à présent était vide à côté de moi sur le trottoir.

("Fabulette / 2 - Les prisons du dehors, Christina Mirjol)
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mardi 17 mars, 1er jour

Pas de photo ce premier jour, mardi 17 mars, le besoin en viendra seulement le lendemain. Je, nous sommes sidérés.

Macron, veste bleu roi, a annoncé le confinement hier soir, vers 20h10, après avoir tourné autour du pot, s’être félicité de la farce de la tenue du premier tour des municipales et avoir morigéné les inconscients sortis au soleil de dimanche.

("À résidence", chronique de Gilles Bertin depuis sa fenêtre, près de Paris)
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Seulement deux personnes autorisées, on nous avait prévenus sur le logiciel. Négociations, la porte-fenêtre est assez large, deux assis dans la pièce, un debout dans l’encoignure et le tour est joué. (...)

Une demi-heure. Le temps est écoulé et il faut faire le grand ménage pour la visite suivante. Les cœurs se déchirent, aucune embrassade, aucun toucher. Grande frustration, pas d’au revoir. Maman se laisse remmener dans sa chambre en fauteuil le sourire aux lèvres. Cet Alzheimer la protège certainement des souffrances. En tout cas c’est ce que préférons penser. Pour moi, ce sera des larmes échappées au tournant de la rue. Je mesure la chance d’avoir mes enfants à mes côtés, vrai soutien.

("La visite", Christine Laurent-Vianaud)
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Et tandis qu’il déposait son joint à demi consumé dans l’une des encoches du cendrier, son intérêt se porta sur les entrelacs compliqués de la fumée bleutée. Il remarqua que peu à peu, cependant qu’elles s’éloignaient de leur point d’origine, les élégantes volutes se muaient en efflorescences fantasmagoriques. Aucun ouvrage de botanique n’en recelait d’aussi somptueuses. Ensuite, sous l’effet des imperceptibles mouvements de l’air sans doute, elles prenaient insensiblement l’apparence de majestueuses ailes diaphanes naviguant par paires. Celles-ci, assurément, ne pouvaient appartenir qu’à des oiseaux paradisiaques. De ces créatures pures et immaculées, d’allure si parfaite que pour un peu, l’on les croirait apparentées aux anges. Ils prenaient à présent leur essor avec une telle grâce que Louis demeurait pétrifié dans son fauteuil, submergé par l’émotion.

("Des oiseaux plein le cendrier", Stephan Ferry)
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Trouvez-moi, s’il vous plaît quelque chose, pas grand-chose, quelque chose qui ressemble à la foule, encore, des gens que je ne connais pas déjà, que j’aimerai beaucoup, très vite, très peu, que j’oublierai demain, et trouvez-moi des nuits, sans méfiance ni contrôle, trouvez-moi un vieux bar un peu crade où commencer la fête et où la terminer, accoudé quelque part au milieu d’un dialogue nocturne et peut-être insensé, trouvez-moi des journées qui se contrediront, des jours qui changent un peu, pour presque rien, comme un regard, un détail, un salut, une balade, un retard, une envie, trouvez-moi de ces jours-là, ceux qui viendront plus tard, en éclatant très fort, peut-être comme avant, peut-être mieux qu’avant, ou bien peut-être pas, (...)

("Quelque chose qui ne fait pas dimanche", Thomas Pietrois-Chabassier)
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On n’avait pas besoin d’un buffet si gros. Quel besoin on a d’un gros buffet ? Pour mettre quoi ? Tout est déjà rentré, il n’y a rien dehors.

Les provisions. C’est pour les provisions. Je vais faire des réserves. Des réserves. Oui, des réserves. Elles vont arriver.

Des réserves ?... Tiens, regarde, il est réveillé, le clochard. Tu vois. Il se réveille. Il plie sa couverture. Il la met dans le coin. Pour cette nuit. Il ne s’en fait pas, il fait son petit tas. Puisqu’on le laisse faire. Ah ! il passe finalement. Il passe ton buffet, il passe.

Il ouvre une boîte de thon. Tu as vu ? Il ouvre une boîte de thon. Dans le couloir. Il va manger son thon dans le couloir. DANS LE COULOIR !... Oui, vous le mettez là le buffet… À cette place… Là… Là. Juste là…. Le thon, le pain, il a tout ce qu’il lui faut… Là… À cette place, oui, là… Il rentre ?... Bien sûr qu’il rentre. Il rentre, vous voyez bien qu’il rentre, il suffit de tourner… Il y aura plein de miettes… elle va être contente la concierge. Elle sera contente. Quand elle va voir les miettes et la couverture, elle sera contente…

(Cri n° 179, Deux habitants, un clochard et un buffet, Christina Mirjol, pp.12-13)
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"Qu'est-ce qu'écrire ?" demande Stephen King dans "Mémoires d'un métier". "De la télépathie, répond-il, bien entendu." (...)
Et le King ajoute, "Les histoires sont des reliques, issues d'un monde préexistant, encore inconnu. Le travail de l'écrivain consiste à les extraire du sol, aussi intégralement que possible, en les laissant aussi intactes que possible." D'autres auteurs aussi parlent de magie. Yak Rivais pense que l'écrivain dissimule dans chaque texte un secret (...)
La photographie, pourtant capteuse de réel, flirte elle aussi avec la dissimulation et le secret. "Elle n'est pas une représentation fiable de la réalité ou d'un moment", dit Philip-Lorca diCorcia, qui mélange style documentaire et image de fiction, "Tout au plus reflète-t-elle des perceptions et l'intention singulière de l'artiste.

("Déterrer des secrets", préface de Gilles Bertin, pp. 5-7)
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Dans les temps frénétiques où nous vivons, seuls derrière nos écrans comme des addicts de casinos derrière des bandits manchots, indéfiniment coincés dans un temps qui n'existent plus puisqu'il est désormais instantané, une revue est un lieu à part. Un collectif de voix et de regards, une construction qui s'élabore numéro après numéro, année après année.

("Déterrer des secrets", préface de Gilles Bertin, pp. 5-7)
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Atanarjat est mort, hurlait-on contre le bruit du vent, et les mauvaises âmes se réjouissaient, un rival en moins est toujours une bonne chose, et les jeunes filles se désolaient qui avaient toutes rêvé de l'avoir entre les cuisses, et de refermer ces cuisses avec force sur lui, pour sentir son sexe les fouiller profondément; le plus beau mâle alentour - sa bouche charnue au sourire éblouissant, ses lèvres parfaites pour boire l'eau du sexe - qui savait lancer leur cœur au grand galop en pressant furtivement leurs mains, suscitant cette chose brûlante et visqueuse au mitan du corps.

("Atanarjat" de Claudine Londre, pp. 16-17)
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