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Critiques de Richard Guérineau (398)
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Seul le silence (BD)

♫I fall in love too easily

I fall in love too fast

I fall in love too terribly hard

For love to ever last

My heart should be well-schooled

'Cause I've been fooled in the past

But still I fall in love so easily

I fall in love too fast♫

-Frank Sinatra- 1945 -

Sic p. 52-53

---♪---♫---🍂---💔---🍂---♫---♪---

Une première fillette. Et puis une deuxième, rappelant la première, et une troisième pour effacer les autres, et ...

Octobre devint novembre

qui se fondit en décembre

Craquent les feuilles mortes, brûlent les feux de bois

Le printemps s'est enfui depuis longtemps déjà

L'homme ne peut faire que ce qu'il se persuade être en son pouvoir

Devenir écrivain, l'espoir de transformer la douleur en histoire

Dans la forêt, voir l'arbre mort seulement

Et tomber amoureux trop rapidement...

On ne perd son temps que si on s'échine à le retenir

Accepter les choses, Seul...le silence, attendre le pire

Sans mots, sans pleurs, sans même sourire

Puisque ce n'est plus qu'un système

Et sa police américaine

De monde meilleur on ne parle plus

Que tout le temps perdu,

Ne se rattrape plus.

Regarder s'enfuir l'automne

Seul ... le silence, siné qua non

Un moyen de surmonter les préjugés et la douleur

Ecrire peut servir à exorciser la haine et...la peur.

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Seul le silence (BD)

C'est le genre de BD qui ne paye pas de mine notamment au niveau de sa couverture guère évocatrice de ce qui va se passer. Et pourtant, c'est un véritable joyau quant à la lecture qui nous plonge dans une Amérique en proie à la Seconde Guerre Mondiale. On va s’intéresser à une série de meurtres de petites filles qui intervient dans un milieu rural arriéré dans l'état de Géorgie.



Ce thriller assez noir va s'étendre sur plus de trente ans. Il va s'en passer des drames qui toucheront de plein fouet notre jeune héros Joseph. Il y a également toute une progression à ce scénario parfaitement maîtrisé. Par ailleurs, la narration est une vraie réussite. Cela nous emmène dans une direction inattendue en gagnant en densité.



Graphiquement, c'est très réussi. Le trait de Richard Guérineau parvient à retranscrire l'ambiance qui régnait dans le Sud des Etats-Unis durant cette période chargée d'histoire.

Le graphisme et les couleurs attirantes en mode sépia donnent envie de lire et de se plonger dans ce récit au sujet pourtant difficile. A noter également que la qualité est constante.



Au final, un récit hautement recommandable. Seul le silence est le genre de lecture dont on ne ressort pas indemne psychologiquement parlant. C'est assez marquant.
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Seul le silence (BD)

Alors que l'Allemagne vient de déclarer la guerre au reste du monde, c'est un tout autre drame qui vient de s'abattre sur la petite ville d'Augusta Falls. Le corps de la jeune Alice Ruth Van Horne, âgée de 11 ans, vient d'être découvert. Violée, battue à mort, étranglée. Un crime atroce qui émeut toute la population, notamment Joseph Vaughan, 13 ans, dont il était secrètement amoureux et avec qui il partageait de doux moments. Dès lors, l'on spécule ici et là sur l'auteur de ce crime, avançant surtout l'œuvre d'un nègre. Un état d'urgence est décrété dans tout le comté et l'on appelle les concitoyens à surveiller les enfants. D'autant que le corps d'une autre fillette, Laverna Stowell, est retrouvé, quelques mois plus tard. Un crime tout aussi atroce qui culpabilise Joseph, persuadé de ne pas les avoir suffisamment protégées. En juin 41, non loin de chez lui, Ellen May Levine, 7 ans, trouve la mort dans d'abominables conditions...



Joseph Vaughan sera à jamais fortement marqué et bouleversé par la série de meurtres commis, dans un premier temps, dans sa petite ville d'Augusta Falls. Ce sont d'ailleurs ses mémoires qu'il relate encore aujourd'hui avec beaucoup d'émotions, lui le jeune garçon timide, sensible et qui nourrit quelques talents pour l'écriture dès son plus jeune âge. Hanté par le tueur qui sévira pendant 30 ans, qui mettra en émoi toute la population d'Augusta Falls, empreinte de culpabilité mais aussi d'incompréhension, et en échec la police, Joseph n'aura d'autre obsession que de le démasquer. Adapté du roman éponyme de R.J. Ellory, cet album fait montre, à la fois, d'une force et d'une sensibilité remarquables. Dès les premières pages, l'on est happé par ce récit, Fabrice Colin réussissant à nous plongeant dans cette Amérique des années 40 et 50, la voix-off renforçant cette immersion. Si le rythme est lent, l'atmosphère angoissante et lourde n'en est que plus intense, d'autant que le tueur sème le trouble. L'on pourra juste regretter ce dénouement un peu trop rapide. Graphiquement, Richard Guérineau, de par son trait soigné et par sa palette de couleurs au ton sépia, restitue parfaitement l'ambiance oppressante.



Une adaptation particulièrement réussie !



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Seul le silence (BD)

Augusta Falls, état de Géorgie, automne 1939. La lointaine Europe est en guerre, gagnée par la barbarie.



Joseph Vaughan a 12 ans. C'est un gentil garçon, tendre et qui révèle quelques talents d'écriture pour son jeune âge.

La mort de son père il y a quelques mois l'a laissé seul avec sa mère, dans leur petite maison au milieu des champs. Les voisins les plus proches sont une famille allemande. La vie est simple dans cette Amérique rurale des années 40. Mais simple ne signifie pas idyllique.

Le Ku Klux Klan et la ségrégation rôdent. Et le contexte de cette guerre provoquée par l'Allemagne nazie ostracise les familles qui en sont originaires.



Mais le fléau qui s'abat sur ce petit village et ses alentours ces années-là, n'est pas inhérent à ce conflit bientôt mondial, ou aux tensions raciales. Non, Augusta Falls a son propre démon : des crimes abominables sont perpétrés sur des fillettes, dont on retrouve les corps mutilés. À chaque endroit, sa folie dévastatrice...



Et c'est le doux Joseph qui retrouvera la 1ère de ces nombreuses petites victimes, son amie Alice. Sa vie en sera douloureusement marquée, d'autant plus que rapidement, une spirale infernale dramatique va s'abattre sur Joseph et sa mère, les entraînant tous deux entre folie, chagrin et désespoir.



Joseph se sent une responsabilité, comme s'il lui revenait de mener l'enquête et rendre justice à ces jeunes filles fauchées par l'horreur.

Les 30 années qui suivront seront pour lui régulièrement ponctuées par les épreuves et les pertes, mais surtout par l'inextinguible volonté de poursuivre cette enquête inaboutie.



Je n'ai pas lu le roman éponyme de R.J.Ellory, j'imagine qu'il aura pu sur 600 pages prendre son temps et développer plus amplement l'intrigue. Mais si les auteurs de cette BD (Colin et Guérineau) confient avoir travaillé étroitement et avec la confiance d'Ellory, j'ai ressenti quelques frustrations, surtout sur les dernières pages.



Le format de la BD oblige à condenser, mais autant je suis totalement rentrée dans cette ambiance de noirceur étouffante, autant je referme cette BD avec une sensation d'inachevé. Trop de questions en suspens et des zones d'ombres, qui nuisent à la compréhension globale, cette impression que toutes les pièces du puzzle n'ont pas été emboîtées pour former une image nette.



Il n'en reste pas moins que l'atmosphère sombre de ce Sud gangrené par le Mal est brillamment retranscrite par les dessins sépia et ces plans sur cette campagne silencieuse, théâtre mutique de ces crimes, nous laisseraient presque entendre les cris des corbeaux et le bruits étouffés des pas dans l'herbe, jusqu'aux découvertes macabres.



La couleur est magnifiquement au service de l'intrigue, chaque bulle de bonheur éphémère livre des teintes pastel, mais très vite c'est le sépia, voire le "rouge fou" qui reprennent le contrôle de cette histoire tragique.



Un album que j'ai eu plaisir à lire mais qui ne peut qu'inciter à découvrir le roman noir psychologique de R.J.Ellory pour plus d'épaisseur.
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Henriquet, l'homme reine

- Cours d'histoire ce soir, sur le Roi de France, Henri III...

-Ah non! Brouhaha...





- Non? Je vous parle d'Henriquet, l'homme-reine.

- Brou.. ha-ha-ha! Encore les guerres de religion et la Saint Barthélémy? Encore du sang?





-Et du sexe!

Il y a Isabelle Adjan..., euh, la Reine Margot, et Mélanie Thierr... je veux dire la Princesse de Montpensier.





Et le Roi Henri III:

" C'est couvert de bijoux,

à la stupeur générale,

que costumé en femme,

Le roi parut au bal.

Embaumé de parfums,

et la taille corsetée,

avec une robe argentée,

il donnait libre cours

à ses méchants attraits, pour les charmes clinquants de la féminité.

Son visage blanc et de rouge empâté, son chef tout empourpré, nous montrèrent ridée,

en la place d'un roi,

une putain fardée... "





-Ah ah! Notez, s'il vous plaît !

Vous croiserez le Duc de Guise qu'on assassine.

Mama " Catherine de Médicis" qui lit l'avenir " dans un cerveau humain encore palpitant"...





Et Henri IV qui, à la mort d'Henriquet, proposa sa "poule au pot" (Non! Il ne s'agit pas de sa femme, la Reine Margot... Il se l'était assez farci sa Margot, sans aucun résultat...)

"Margot qui dégrafait son corsage..." mais n'aimait pas l'odeur (d'ail, aïe aïe aïe) du Béarnais... Cependant, Henri IV parvint à stopper les guerres de religion!





Henri III eut un règne agité, il gouvernait le Royaume de France, comme un bateau ivre, en ramant avec ses maîtresses, ou en sortant le foc avec ses "mignons" !

( Il y a aussi le beau Bussy de "La Dame de Montsoreau"..)





On parlait de guerres de religion? Henri III croisa un moine ( le frère Jacques Clément) mais c'est une petite histoire dans la grande Histoire de France...
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Le crime parfait

De biens belles ou étranges histoires qui tournent toutes autour du crime parfait.



Différents dessinateurs ont pris la plume chacun leur tour pour parler de leur vision du crime parfait.



Comme souvent les graphismes sont complètement différents. Alors bien sûr on est plus touché par certains que par d'autres, mais en tout cas on sent que chaque dessinateur s'est investi.



J'ai apprécié picorer par ci par la ces belles histoires, parce même si le sujet est le crime , elles sont belles et bien menées.



A chaque fin d'histoire on a une petite explication sur l'histoire, sur le tueur qui est très intéressante.



Mais bien sûr j'ai adoré une de ces histoires. Mon petit coup de coeur du recueil : le crime parfait de Metter qui a tout pour lui. : Le graphisme, le scénario, et le message porté



Un grand merci a Babelio et aux éditions Phileas pour ce très beau livre



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Entrez dans la danse (BD)

Si Strasbourg, jusqu'alors, était considérée comme une ville où il faisait bon vivre et que le monde enviait, de terribles revers de fortune allait la plonger dans un terrible chaos. Essuyant durant quatre longues années des périodes de sécheresse, de grand froid ou de crues, la cité se trouve alors, en cette année 1528, démunie de ses principales ressources. Famine, maladies et désarroi touchent de plein fouet la populace... Parce qu'elle sait qu'elle ne pourra subvenir à son nouveau-né, c'est les yeux débordant de larmes qu'Enneline, la femme du graveur, le jette du haut du Pont du Corbeau. De retour chez elle, la voyant prostrée et accablée, celui-ci la rassure en lui disant que c'était la seule chose à faire. Non loin de là, Jérôme, attablé, vient juste de terminer son assiette. Son plat : sa petite fille ! Toujours assise, Enneline commence à taper du pied par terre. Puis, elle se lève, sort de chez elle et commence à danser sur la place, devant les yeux ébahis de son mari et de Jérôme. Ce dernier, accablé lui aussi, la rejoint sur la piste improvisée, bientôt suivi par d'autres hommes... Un "mal" qui va se propager de plus en plus et dont nombre d'instances vont se cogner la tête pour le soigner...



La danse serait-elle devenue, en cette année 1528, à Strasbourg, une véritable maladie qui touche de plus en plus de gens, aussi bien les femmes que les hommes ? Oui, à en croire les historiens qui recensèrent plusieurs manifestations importantes de manie dansante, aussi bien à Erfurt en juin 1237, à Aix-la-Chapelle en 1417 et en Alsace en 1417 et 1518 (au total une vingtaine d'épisodes entre 1200 et 1600). Une épidémie dansante dont les causes restent encore inconnues. En 2018, Jean Teulé reprend cet incroyable épisode historique dans son roman "Entrez dans la danse" qui, l'année suivante, sera adapté en bande dessinée par Richard Guérineau. Si ce fait divers, aussi incroyable qu'étonnant, nous laisse pantois, Guérineau y apporte une touche personnelle en y ajoutant une touche onirique et en transposant les délires visuels d'Enneline. Il dépeint parfaitement l'incompréhension des hautes autorités (qu'il s'agisse des médecins, des élus ou des religieux) concernant cette maladie et le choix expéditif d'y remédier. Graphiquement, le trait est maîtrisé et adroit, les décors en parfaite adéquation avec l'époque et des couleurs plutôt vives qui contrastent avec l'ambiance tragique et le drame à venir.

Un album à la fois passionnant et terrible...
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Charly 9 (BD)

Catherine de Médicis, mère du Roi Charles IX, lui conseille fortement de tuer l'amiral Coligny sous prétexte que celui-ci a trop d'influence sur lui. Entourée de nombreux conseillers et de son autre fils, le duc d'Anjou, elle le somme également d'égorger Rochefoucauld, puis d'autres grands chefs protestants ainsi que l'aristocratie protestante qui se trouve actuellement à Paris afin de célébrer le mariage d'Henri de Navarre, futur Henri IV, avec la sœur de Charles IX, Marguerite. D'un mort, l'on passe à plus de 100 puis plus de 1000. C'est un véritable massacre que la Reine manigance, non sans avoir entendu de la bouche de son fils qu'il était d'accord avec elle et sous-entendu au préalable qu'on manigançait également contre la couronne. A minuit, en ce jour de la Saint Barthélémy, de l'an 1572, des dizaines de milliers de personnes seront massacrées et exécutées dans les rues. Des cadavres ensanglantés gisent un peu partout, il faut débarrasser les rues de ces odeurs nauséabondes. Malgré cela, le Roi continue de régner, non sans avoir quelques remords et l'esprit quelque peu tourmenté....



Quel album! Richard Guérineau a fait un travail absolument remarquable sur le texte de Jean Teulé. Le scénario est mené à la baguette avec des textes et des dialogues conséquents sans pour autant alourdir la lecture. Dans un contexte historique grave, il a su pimenter le récit ici et là d'une pointe de légèreté, d'humour et de poésie, notamment en la personne de Ronsard, poète préféré de Charles IX. Découpé en chapitres pour avoir une meilleure lisibilité, cet album fourmille de détails surprenants et intéressants, aussi bien historiques qu'anecdotiques. L'on se passionne bien malgré nous pour ce Roi qui peu à peu sombra dans la folie et mourut tragiquement à l'âge de 23 ans. L'auteur nous offre un album dense, intense et passionnant de bout en bout. Aussi bien sur le fond que sur la forme, l'on ne peut que saluer son travail. Le dessin est superbe, détaillé au maximum, offrant des scènes d'une violence inouïe, avec ce rouge et noir frappant. Les couleurs aux tons sombres collent parfaitement à cette ambiance "de chaos" .

Petit interlude sympathique lorsque Charles IX est transposé chez Peyo ou Morris...

Remarquable...



Charly 9... 10/10
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Paroles de taulards

Les gardes à vue, la prison, les barreaux, les matons, le parloir... comment ces hommes en sont-ils arrivés là? Qu'ont-ils fait (ou refait pour certains) pour se retrouver derrière les barreaux? Quel regard la société porte-t-elle sur les taulards? Et, plus encore, sur ces ex-taulards? Et eux, quel regard portent-ils sur eux-mêmes?



L'association Bd Boum a poussé les portes de la Maison d'arrêt de Blois et deux de ses membres sont allés rencontrer les détenus. Après avoir discuté, échangé, donné et reçu pendant plusieurs semaines, elle a confié ses récits à Corbeyran qui, lui-même, a retravaillé avec eux. Une palette de dessinateurs, d'Etienne Davodeau à Edmond Baudouin en passant par Alfred ou Régis Lejonc, a illustré tous ces récits. Fruit d'un travail de 16 mois, ces Paroles de taulards nous livrent un certain regard sur la prison et sur ses conditions de vie. Non sans rappeler que la punition infligée à ces détenus doit les aider et non les anéantir ou les durcir. Le but est louable et nous incite ainsi à considérer ces personnes en tant que telles. Ces tranches de vie sont profondément humaines et empreintes d'une certaine justesse, le style de chaque dessinateur renforçant ces récits.



Juste quelques Paroles de taulards...
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Entrez dans la danse (BD)

Strasbourg.

1518.

Y a pas que la banlieue qu'est morose.

Lorsqu'on en vient, pour cause de famine, à bouffer son bébé, voire à le jeter du haut d'un pont, c'est que ça commence à chier grave dans le ventilo.

La famine tourmente les corps.

La folie guette.

Elle se manifestera par l'irrépressible et perdurable envie de danser, non pas avec de pseudos stars mais avec la mort, au point de succomber, parfois, après moult jours et tout autant de nuits à se démener sur la bande-son de leur propre démence.



Tiré d'un fait réel, cet Entrez dans la danse fascine en dépit de l'âpreté du sujet.

Cette épidémie dansante intrigue d'autant plus qu'elle prit la forme d'une contagion rapide encore inexpliquée à ce jour.

Les tentatives pour l'enrayer furent aussi étonnantes que cruelles.

L'église n'étant pas la dernière en matière de charité bien ordonnée à soumettre ses vues bien peu chrétiennes au regard de ses pseudos discours humanistes n'ayant pour seul et unique but que de récolter du flouze auprès de pigeo...de croyants espérant ainsi échapper à cette fiévreuse infection.



Le trait est hyper agréable et rend parfaitement grâce à ces impécunieux marathoniens de l'entrechat famélique.



Entrez dans la danse instruit tout en divertissant et ça, ça me botte !
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Seul le silence (BD)

" Seul le silence" de R.J Ellory m'avait bouleversée, il y a de cela une dizaine d'années, je n'ai donc pas hésité une seconde à emprunter l'album de Fabrice Colin et Richard

Guérineau même s'il y a toujours le risque d'être déçu lorsque c'est une adaptation d'un Best seller.Mais ce n'est absolument pas le cas, cet album ne trahit pas la qualité du roman.

Le graphisme est la coloration rendent parfaitement compte de l'atmosphère de l'histoire. C'est vraiment une réussite. Mettre en images le climat ambiant de ce roman n'était sans doute pas évident et c'est vraiment parfait, j'y ai retrouvé tout ce que j'ai adoré dans le roman.

Les scènes violentes ont été judicieusement dessinées pour que cela ne soit pas gore, je suis vraiment conquise.

Cet album me donne envie de me replonger dans un R.J Ellory que j'ai délaissé depuis un certain temps.

Bravo aux deux auteurs.
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Charly 9 (BD)

- Oh, Charly, tu descends ?

- Ben pourquoi ?

- Descends !

- Ben pourquoi ?

- C'est le moment de faire entrer la Saint-Barthélemy dans les annales de l'histoire...

- Moi, je préfèrerais de loin lui faire rentrer un pieu effilé, un tisonnier brûlant, des fourches...caudines dans l'ana...

- Deux n, annales, merci !

- Ah ouais, par les couilles du Christ, c'est ce qu'on va voir !!



Et on a vu...



C'est court mais c'est bon a-t-on coutume d'entendre.

Le règne de Charly fut bref d'où la performance notoire d'avoir multiplié les " petits " moments d'anthologie...



Des actes abominables narrés sur un ton léger, le petit Charly 9 pour les nuls instruit tout en amusant ce qui me convient parfaitement.



Richard Guérineau d'après Jean Teulé d'après l'histoire de France, je valide à sang pour sang !

Un coup de crayon fantastique retraçant les palais et leurs dorures d'antan. Quelques pastilles comiques bienvenues accentuant ce sentiment de légèreté et permettant de faire passer toutes ces horreurs sans forcément régurgiter son quatre heures à moteur.

Le tout se dévore en apnée, toujours partagé entre une certaine affliction historique et un comique de situation formidablement retranscrit.



Le petit Charly fut inconsistant, sous la coupe musclée d'une mère qui n'en porte que le titre. Il commit bien des erreurs, les assuma rarement, les regretta presque systématiquement ce qui le perdit au final à l'âge avancé de 23 printemps...



Si les anachronismes te comblent de joie, la présence de Johan sans Pirlouit ainsi que du poor lonesome cow-boy devraient te conforter dans l'idée de découvrir cet incroyable récit.

Un pari casse-gueule qui titillera les puristes tout en ravissant les amateurs d'histoire et de légèreté...



4.5/5
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Seul le silence (BD)

Augusta Falls (Géorgie – USA). 1939.



Joseph Vaughan est un écolier tranquille, rêveur, amoureux de toutes les filles, doué pour l’écriture, très apprécié par sa jeune institutrice, mademoiselle Webber, qui l’incite à prendre part à un concours d’écriture. On pourrait croire que malgré les conditions de vie difficiles de sa famille et de celles des autres habitants de la petite ville et des fermes alentours, il mènerait une vie paisible. C’était le cas jusqu’au jour où fut découvert le corps d’une écolière, pas n’importe laquelle, Alice Ruth Van Horne, dont il était précisément amoureux à ce moment-là et avec qui il envisageait un avenir heureux. La petite a subi des sévices que la décence ne m’autorise pas à décrire ici.

Qui est le coupable ? Pour certains habitants de la région, ce ne peut qu’être un « nègre » de passage. Serez-vous surpris si je vous dis que c’est notamment une idée partagée par un ami de la famille Vaughan, un homme d’origine allemande… Tiens, depuis deux mois les Allemands ont déclenché la guerre en Europe… Est-ce bien avisé de sa part d’accuser d’autres hommes d’un crime ? Mais les « nègres » sont-ils des hommes ? C’est la question que certains se posent dans ce sud très marqué à cette époque-là par le Ku-Klux-Klan, ces encagoulés « ô combien courageux » puisqu’ils n'hésitaient pas, armés et en nombre, à pendre de pauvres noirs dont le crime le plus horrible était leur couleur de peau. Racistes ces Américains-là ? Oh, comment osez-vous ! Et que fait la police ? Oh, sûrement occupée à regarder ailleurs…

Peu après, le père de Joseph décède. Les conditions de vie de sa famille n’étaient déjà pas terribles, voilà qui ne va pas les améliorer.

Pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Tant qu’à cultiver les mauvaises nouvelles, allons-y pour une autre : une nouvelle fillette a été assassinée dans d’horribles conditions. Joseph se sent coupable de ne pas avoir su la protéger. Il va encore avoir l’occasion de beaucoup culpabiliser car ces deux là ne sont que les deux premières…



Critique :



Voilà un magnifique thriller mis en musique par Fabrice Colin d’après R.J. Ellory. Richard Guérineau, au dessin, crée une atmosphère très sépia, comme si ses dessins sortaient d’un vieil album photo. Les émotions sont au rendez-vous en suivant les malheurs de Joseph Vaughan. Celui-ci va devenir un très grand écrivain qui, pour se libérer des démons de son épouvantable passé, va écrire le livre qui va narrer ses aventures jusqu’à la découverte du tueur en série. Ce dernier ne s’arrêtera pas aux meurtres de deux fillettes.



Alors, pourquoi seulement quatre étoiles ? Malgré l’intérêt de l’histoire, je me suis senti égaré dans le découpage du récit. Ce n’est pas évident de s’emparer d’un tel roman et de le rapporter en une centaine de planches. J’ai dû revenir en arrière à plusieurs reprises pour me rappeler qui est qui, les dessins des différents protagonistes n’étant pas toujours très évidents, même si j’ai apprécié le graphisme de ces mêmes dessins. J’étais convaincu, dans les premières pages de ma lecture que cela se solderait par cinq étoiles à l’arrivée, et puis une gêne s’est installée. Mes neurones sont peut-être trop vieux pour tout capter…

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Seul le silence (BD)

J'étais curieuse de voir ce que rendait en BD ce livre sublime, qui m'a tellement marquée. J'avais peur d'être déçue. Ce ne fut pas le cas, mais évidemment, si j'y ai retrouvé l'essentiel, certains aspects m'ont manqué.





Cette terrible histoire commence en Géorgie, en 1939. Les auteurs, qui d'après leurs remerciements, ont demandé conseil à R.J.Ellory, ont choisi des tons surtout sépia, sauf pour certains événements traumatiques, en rouge. L'atmosphère provinciale des années quarante est bien rendue. Le livre s'étalant sur de nombreuses années, chaque période se clôt par une page crème, avant d'aborder la suivante. Cela permet une clarification des faits de leur chronologie.



Le personnage principal, Joseph Vaughan, est assez semblable à la représentation que je me faisais de lui. La BD restitue bien l'ambiance tendue, les différents drames qui jalonnent la vie de Joseph. Certaines phrases du livre sont reprises.



Cependant, ce qui m'avait surtout fascinée, c'était d'abord Joseph, avec qui j'étais en complète empathie , ce qui est moins le cas ici, et surtout l'écriture impressionnante d'intensité, dense, d'une poésie noire, que l'on ne peut pas vraiment apprécier , ce qui est logique, dans ce format.



J'ai néanmoins pris plaisir à rejoindre l'imaginaire de R.J.Ellory, par le biais de cette BD, fidèle dans l'esprit au roman.



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Le crime parfait

Cet album recueille onze récits de crimes parfaits (« crime » étant pris au sens juridique, donc pas forcément des assassinats). 1) « Une danse ? » de Gess : une prostituée se venge. 2) « Le Crime de Séraphin Bouchet » de Guérineau : un bourreau, celui qui actionne la guillotine, a des états d’âme. 3) « Cry me a river » de Holgado et Seltzer : un vol de diamants spectaculaire. 4) « 12h30 » de Chabouté : un épisode historique aux Etats-Unis. 5) « Le Train pour Paris » de Rabaté : un fils va retrouver son père qu’il n’a jamais rencontré. 6) « L’Aveu » de Peyraud et Liéron : une autre vengeance. 7) « Meurtres en abyme » de Sandoval et O’Griafa : un artiste plasticien fasciné par les scènes d’horreur. 8) « Le pépère » de Moynot : une découverte inattendue. 9) « Le Perfectionniste » de Krassinsky : encore un plasticien horrifique. 10) « Danse macabre » de Pomès : des naufragés. 11) « Le Crime parfait » de De Metter : une dystopie. ● Dans l’ensemble, j’ai beaucoup aimé cet album, qui présente des scénarios et des dessins très différents, mais tous intéressants. La chute est souvent inattendue. Le scénario du vol de diamants et celui du fils qui va retrouver son père m’ont particulièrement séduit. Les dessins sont tous superbes, sauf pour une des histoires, je vous laisse deviner laquelle. Un album que je recommande !
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Entrez dans la danse (BD)

Richard Guérineau a illustré l’excellent roman de JeanTeulé. Je rappelle très brièvement l’histoire : en 1518, Strasbourg n’est pas une ville où il fait bon vivre. Depuis quelques années, elle subit tous les aléas : sécheresse, famine, froid… A tel point que les habitants, ne pouvant nourrir leurs enfants, vont les jeter du haut du pont du corbeau. En juillet, une bien étrange chose se produit : les villageois sont pris de pulsions et dansent jusqu’à s’en épuiser. On appellera cela la peste dansante mais on ne sut jamais d’où cela venait.



J’aime beaucoup le graphisme de cet album. Les maisons à pans de bois sont représentées à merveille, de même que la simplicité des intérieurs des villageois. Les couleurs collent à l’histoire : les tons beige/marron clair prédominent, ainsi que le rosé pour montrer la différence entre le jour et le soir qui tombe. Les personnages sont bien représentés et même si souvent on se fait sa propre représentation dans un roman, je n’ai pas été déçue par l’apparence que leur a donné Richard Guérineau.



Bref, j’ai adoré cet album !
Lien : https://promenadesculturelle..
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Le Chant des Stryges (saison 1), tome 6 : E..

Ce sixième tome, publié en 2002, clôt le premier cycle de "Le chant des Stryges", série de BD's que le scénariste Éric Corbeyran et le dessinateur Richard Guérineau avaient débuté en 1997.



Une sombre histoire de complots, dans lesquels sont impliqués les plus hauts dignitaires américains, met à jour l'existence vérifiée d'un être légendaire : le Stryge... Comparée au vampire, cette créature maléfique semblerait déployer ses ailes sur les humains avides de gloire et de pouvoir.

L'attentat contre le président etatzunien dans une base militaire "secrète" est à l'origine de la rencontre des deux protagonistes principales : Kevin Nivek (on retient l'originalité du nom...), garde du corps licencié du président et "l'Ombre". Cette dernière œuvre pour une société inavouée au buts soi-disant altruistes, mais plutôt obscurs.

"L'Ombre" est une femme, variété de Lara Crofft, toute de noir vêtue et dont les courbes et galbes ne seront qu'occasionnellement dévoilés.

Nivek, un "héros réaliste" avec ses faiblesses et ses doutes (et par conséquent sympathique) et "l'Ombre" vont à la chasse aux Stryges...leurs relations, professionnelles au départ, vont à travers les six tomes, devenir de plus en plus ambigües...



Cette série qui mélange subtilement pouvoir politique, fantastique et ésotérisme, sait à merveille entretenir le suspense et le mystère. Que ce soit au niveau des complots (mais il ne faut pas perdre le fil ! même si des flash-backs aident le lecteur à suivre) ou des relations humaines souvent équivoques... ainsi que -bien sur- des Stryges... ces êtres presque mythologiques qui, dans ce 6e tome, nous apparaissent (enfin) dans toute leur morbidesse envoûtante... bien qu'ils nous font entendre ici que les prémices de leur chant... malveillant ?
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Seul le silence (BD)

Ouah ! Voici plusieurs jours que j'ai fini ce roman graphique et quand j'adore je n'ai pas trop de mots (plus facile d'argumenter quand on n'aime pas). J'ai lu huit livres de Ellory. Celui-ci était dans ma PAL. Mon collègue me l'a mis entre les mains. Les dessins aux couleurs sépia sont magnifiques. Joseph, écrivain, revient sur les meurtres de fillettes qui ont perturbés son enfance. Comme disent le shérif et les habitants : Ce ne peut être un américain le tueur, c'est évident qu'il faut chercher chez les étrangers. L'ambiance des années 40-50 est bien présente. Bravo !
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Le crime parfait

« le crime parfait, c'est un crime sans faute et sans coupable. Parfois même sans victime avérée ! Il est le révélateur de l'éclat ou des machinations d'un criminel… Ou d'un scénariste adroit. 15 auteurs de bandes dessinées revisitent le plus grand fantasme de la fiction policière en 11 récits pour explorer le génie criminel ! »



Les 11 nouvelles suivent le quotidien de personnages criminels, mais à différents degrés, et l'ingéniosité dont ils font parfois preuve est soit admirable, soit répugnante… À vous de juger…



Différents auteurs prennent la plume pour évoquer ce qu'ils pensent être le crime parfait, et même si les planches sont de qualités assez inégales, elles ont le mérite de nous faire réagir et de poser la question « comment réussir le crime parfait ? »



Les graphismes sont très différents selon les dessinateurs, certaines nouvelles nous font réagir plus que d'autres et comme bien souvent, on en gardera en mémoire, pour en oublier d'autres. Mais il n'est pas simple, en à peine 10 pages (pour la plus longue), d'illustrer le propos et d'apporter une chute mémorable, pourtant quelques une de ces nouvelles sont incroyables !



« le crime parfait » reprend le principe des ouvrages collectifs à thèmes, récurrents il y a quelques années dans les numéros hors série des mensuels BD aujourd'hui malheureusement disparus.



Sous la couverture signée, Nicolas Barral, ces histoires courtes en noir et blanc ou en couleurs, nous entraînent aux côtés de criminels atypiques, ceux que l'on soupçonne moins, les discrets, dont les délits restent difficilement prouvables. Et c'est là tout le génie de cette BD de ce collectif, elle ne vise pas les assassins ordinaires, mais ceux qui un jour passent à l'acte, sans rien faire paraître, sans laisser aucune trace.



Ces faits divers, retracés par les auteurs, ont le mérite d'interroger le lecteur sur l'être humain et sa condition.



Si au départ, je pensais piocher au gré de mes envies la lecture de quelques planches, la sauce prend bien et sans m'en rendre compte, j'avais terminé toute la BD. Preuve, il en est que le collectif, passionné de polars, a su retranscrire l'essence même de ce qui fait un crime parfait !



Je remercie Babelio et les éditions Phileas pour cette découverte que j'ai engloutie en une soirée, à la manière d'une boulimique dont le seul crime a été de se régaler !




Lien : https://julitlesmots.com/202..
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Après la nuit

A ma droite, Jude Stanton, l'impitoyable shérif qui fait régner la loi sur sa bonne ville de Bartlesville, dans l'Oklahoma.

A ma gauche, Jedediah Cooper, de son nom d'emprunt, jeune homme ambitieux qui vient d'abattre froidement deux hommes, enfin, c'est ce qu'il aime faire croire, et qu'il vient de déposer au coeur de cette même ville.

Au centre, Rosie, une jeune pute habituée aux rencontres hasardeuses, parfois malheureuses, comme ce jour où elle s'est pris une balle en plein dans le visage et qui l'a défigurée.

Elle sera le témoin de cette première rencontre entre ces deux hommes que tout semble opposer. Puisque l'un ne veut pas rendre les armes et se laisser prendre et que l'autre compte bien imposer ses choix, une deuxième rencontre, surement fatale pour l'un d'eux, aura alors lieu au petit matin.

Lequel des deux survivra à l'autre?



Richard Guérineau et Henri Meunier nous ont concocté un bien bel ouvrage, style film à la Eastwood, un bon western à l'ambiance vraiment réussie et savoureuse, du début à la fin. Laissant planer le doute sur l'identité de Cooper, cavalier bien mystérieux, ils ont réussi à nous entrainer avec eux dans ce duel cruel opposant ces deux hommes. Dans une atmosphère éprouvante, rendue possible grâce au dessin précis et somptueux et aux couleurs sombres, l'ambiance devient de plus en plus pesante et les auteurs jouent beaucoup sur la psychologie des personnages. Cette histoire au scénario finement ciselé tire dans le mille!



Après la nuit... tout simplement lumineux...
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