Citation de Ziliz
- Vous savez, Maître, après mon témoignage [au procès], ma carrière à l'Université risque d'être compliquée...
- Vous plaisantez ? Le monde universitaire n'en est pas là, j'espère. Vous ne serez pas inquiété pour dire la vérité d'un régime qui exécute à tour de bras [...].
- Si vous avez deux minutes, je vais vous raconter une histoire, Maître... Le 7 avril 1935, Staline a promulgué un décret étendant la peine de mort aux enfants de douze ans. Douze ans ! Vous savez comment les plus grands intellectuels français ont réagi ? Aragon, Gide, Malraux ? Ils ont organisé un congrès des écrivains, deux mois plus tard, pour soutenir la révolution prolétarienne... Par anti-fascisme ou anti-libéralisme, à peu près tous les intellectuels de gauche avaient oublié d'être anti-totalitaires. Quarante ans plus tard, l'Histoire s'est répétée avec le maoïsme... Et si on ne fait pas partie de ces chapelles, on n'existe pas dans mon monde [universitaire].
(p. 126)
- Vous plaisantez ? Le monde universitaire n'en est pas là, j'espère. Vous ne serez pas inquiété pour dire la vérité d'un régime qui exécute à tour de bras [...].
- Si vous avez deux minutes, je vais vous raconter une histoire, Maître... Le 7 avril 1935, Staline a promulgué un décret étendant la peine de mort aux enfants de douze ans. Douze ans ! Vous savez comment les plus grands intellectuels français ont réagi ? Aragon, Gide, Malraux ? Ils ont organisé un congrès des écrivains, deux mois plus tard, pour soutenir la révolution prolétarienne... Par anti-fascisme ou anti-libéralisme, à peu près tous les intellectuels de gauche avaient oublié d'être anti-totalitaires. Quarante ans plus tard, l'Histoire s'est répétée avec le maoïsme... Et si on ne fait pas partie de ces chapelles, on n'existe pas dans mon monde [universitaire].
(p. 126)
