Oscar aimait son pays. Il assista avec inquiétude à la progression du mouvement aztride mais la corruption et la compétence de leurs prédécesseurs était telles qu'il s'était abstenu de voter. Comme une grande partie de ses concitoyens, il ne voulait pas 'choisir entre la peste et le choléra'. Il n'était pas mécontent de la claque reçue par les partis traditionnels. Oscar pensait que les Aztrides n'appliqueraient jamais leur ridicule programme. L'armée, la police, les juges, les corps constitués ne les laisseraient pas faire et, en définitive, on revoterait. Il se trompait doublement. D'abord parce qu'il s'agisait plutôt de choisir entre une grippe et un cancer généralisé, ensuite parce que les Aztrides étaient plus habiles qu'il ne le pensait.
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