Richmal Crompton

Mes enfants ont beau lire seuls de leur côté (ils ont 8 et 12 ans), ils aiment toujours quand je leur lis des histoires. Et moi aussi j’aime énormément ces moments de partage même si la lecture à voix haute est un exercice particulier et assez fatigant. J’aime voir leurs réactions au cours de la lecture. Et puis c’est parfois l’occasion de découvrir des livres destinés à la jeunesse. Ce « William et le chasseur de fauves » traînait dans ma PAL sans que je ne sache rien de ce livre ni de son auteure. Richmal Crompton, auteure britannique de la première moitié du 20ème siècle, est connue pour avoir créé le personnage de William. « William et le chasseur de fauves » est donc un livre de cette série. William est un jeune garçon facétieux, plein d’imagination et très débrouillard. Avec sa bande de copains, les hors-la-loi, ils font les 400 coups.



J’aime bien ce genre de personnage de gamin turbulent, ça me fait penser à Tom Sawyer. On n’atteint pas le niveau du chef d’œuvre de Twain mais les petites histoires qui composent ce recueil sont plutôt réussies, originales et souvent réjouissantes. On sourit beaucoup à la lecture des facéties de William et ses copains.



J’ai donc passé un bon moment avec ce livre qui a un petit côté désuet qui ne fait qu’ajouter à son charme. Je suis bien contente d’avoir un autre recueil d’histoires de William dans ma PAL.

William le conquérant est le sixième épisode de la série jeunesse des William. Je ne connaissais pas l’auteur et n’avais pas encore lu les épisodes précédents mais j’ai supposé que ceux-ci étaient indépendants (et c’est le cas !). Ce sont les illustrations plein d’humour de Tony Ross qui m’ont attirées, je les avais déjà remarquées dans sur d’autres livres jeunesse.

Dans ce petit livre, il y a quatre petites histoires sur les aventures de William, seul ou accompagné des Hors-la-loi, du vol hautement qualifié à la participation à un théâtre en passant par l’humiliation d’un voisin… très simple dans l’humour, dans les bêtises, dans l’innocence de l’enfant mais ça fonctionne à merveille pour les enfants. De quoi rappeler aux plus grands, les quatre cents coups qu’ils ont pu faire quand ils étaient plus jeunes et à ces derniers, leur donner quelques idées pour de nouvelles sottises ! Le style est un peu vieillot (l’auteur a écrit la série des William dans les années 1920-1930) mais appréciable. J’en relirai bien un autre pour voir de quoi William est capable.

Je n'avais jamais entendu parler des aventures de William, qui pourtant on fait florès en Angleterre.

C'est pas mal amusant, une écriture un peu vieillotte mais juste ce qu'il faut pour rester... amusante.

L'espièglerie est bien là dans ces 4 histoires courtes, d'une trentaine de pages chacune, de niveau assez égal tant dans la construction que le style.

Les dessins n'apportent pas grand chose à mon goût. Ils ne sont ni assez précis ni assez nombreux (dans ce cas, faire une BD est plus judicieux). Enfin, je suppose qu'un lecteur de 8 ans apprécie ces petites coupures dans le texte, bulles d'air.

Je mets 4 et non 5 malgré mon amour inconditionnel de cette série de livres jeunesse, que j'ai lue et relue jusqu'à faire tomber les feuilles de la reliure quand j'étais en 6e ou 5e. Je relisais en boucle les quelques tomes de la biblio de la ville, allait me cacher entre les rayons à la librairie pour en lire d'autres sans payer, en achetait parfois avec un rare argent de poche. Ces historiettes d'une petite vie de province, ces aventures d'un ado / tornades à catastrophes, toujours sans le sou au moment de se payer des bonbons ou des bouquins, faute d'avoir été sage, je m'y reconnaissais tellement ! Donc, pourquoi 4 au lieu de 5 étoiles ? Juste une question de traduction... Dans ce volume épais, contrastant avec les volumes fins habituels, les noms de personnages (excepté le héro)s ont été francisés. Ont sont passés les si british Henry ou Ginger ? désormais c'est Nicolas ou Pimprenelle... Hum, non, pas Pimprenelle, mais limite ! C'est mon seul reproche à "L'Insupportable William", dans cette série que j'adore.