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Citation de UnBrinDeCulture


- Tu veux te comparer à un insecte, Cassie ? Alors ça serait un éphémère. Vivant un jour, disparu le lendemain. Ça n'a rien avoir avec les Autres. Ça a toujours été comme ça. La question n'est pas de savoir combien de temps nous serons là, mais ce que nous ferons de ce temps.
- Tu es au courant que ton discours n'a absolument aucun sens ?
Sans m'en rendre réellement compte, je me penche vers lui, toute colère évanouie.
- Tu es un Éphémère, murmure-t-il.
Et là, Evan Walker m'embrasse.
Il prend ma main, la pose à plat contre son torse, et de l'autre, me caresse le cou avec une tendresse infinie, qui me fait frissonner de la tête aux pieds. J'ai du mal à rester debout. Je sens son coeur battre contre ma paume, son souffle chaud, son ombre de barbe sur sa lèvre supérieure, contraste râpeux avec la douceur de sa bouche. Evan, me regarde et je fais de même. Je le repousse juste assez pour lui lâcher :
- Ne m'embrasse pas.
Il me soulève dans ses bras. J'ai la sensation de flotter pour l'éternité, comme quand j'étais petite. Papa me jetait en l'air, et je m'imaginais toucher les limites de la galaxie.
Evan m'allonge sur le lit. Et avant qu'il recommence à m'embrasse, je le préviens :
- Si tu m'embrasses encore; je te flanque un coup dans les couilles.
Ses mains sont d’une douceur incroyable – c’est comme si un nuage m’effleurait.
- Je ne te laisserai pas…
Il cherche ses mots.
- …t’envoler loin de moi, Cassie Sullivan.
Il souffle la bougie sur la table de nuit.
Je ressens son baiser plus intensément, maintenant, dans l’obscurité de cette chambre où sa sœur est morte. Dans le silence de cette maison où sa famille a disparu. Dans le calme du monde où la vie que nous connaissions avant l’Arrivée s’est éteinte. Il goûte mes larmes avant qu’elles roulent sur mes joues. Ses lèves se posent pile à l’endroit où elles perlent.
- Je ne t’ai pas sauvée…, chuchote-t-il, sa bouche effleurant mes cils. C’est toi qui m’as sauvé.
Il répète ça, encore et encore, jusqu’à ce que nous nous endormions blottis l’un contre l’autre, sa voix dans mon oreille, mes larmes dans sa bouche.
- Tu m’as sauvé, Cassie.

(pages 244 à 246)
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