AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de lolitajamesdawson


Pour la première fois depuis que nous avions poussé les portes du Sacré-Coeur, j'entendis Davie éclater de rire et soudain, toute ma rancœur disparut : j'aimais à nouveau mon petit frère, sans le moindre doute.

Chacune de ses larmes me rappelait à quel point mon grand frère me manquait, à moi aussi. Son absence était une douleur constante qui ne me quittait jamais.

Davie était mon dernier lien avec ma famille et mon seul rempart contre la solitude, et je faisais tout ce que je pouvais pour lui arracher un sourire.

Toute naïveté et toute confiance avaient déserté son regard : ses yeux n'étaient plus qu'un grand vide. Ce regard, j'appris à le reconnaître : c'est celui qui s'ancre dans les yeux de ceux qui ont perdu tout espoir et toute croyance en la possibilité d'une vie meilleure.

Dans le couloir, m'efforçant de penser à autre chose, je me disais que dans ma courte vie, j'avais déjà arpenté des kilomètres de passages étroits et de couloirs sombres. Des kilomètres qui m'avaient menée dans des endroits sombres où je ne voulais pas aller.

Je découvre par la suite que tous les garçons, hormis les plus jeunes, avaient déjà participé à des soirées. Ils savaient ce qui nous attendait. Nous étions des jouets ; des jouets de différentes tailles avec lesquels des adultes allaient s'amuser.

Je serrai les poings très fort en pensant à John. Il représentait mon avenir, je savais qu'il m'attendait, et ensuite nous attendrions tous les deux que Davie sorte de l'orphelinat. Et là, enfin, nous formerons à nouveau une famille : nous trois contre le monde entier. Je m'accrochais à ce rêve pour supporter la quotidien. Un jour, j'en étais certain, il allait se réaliser.

On est tous les deux, petit frère, rien que toi et moi contre le monde entier.
Commenter  J’apprécie          40





Ont apprécié cette citation (3)voir plus




{* *}