Vous m’accusez de « haïr le développement humain » parce que je me méfie du fascisme. Eh bien, on ne peut vraiment pas tolérer grand-chose de la part d’un système dont les défenseurs qualifient d’« ennemis de l’humanité » quiconque est en désaccord avec eux… Je sais que c’est à la mode en ce moment de se moquer de la démocratie, mais la démocratie n’est pas responsable des problèmes du monde. Ceux qui le sont le plus sont ceux-là mêmes qui veulent aujourd’hui « sauver » le pays, adoptant pour cela le nom de nazis, ou de fascistes… Bien sûr, vous prétendez que le genre de fascisme que vous préconisez ne comporte aucune part de despotisme et de persécution de la liberté de pensée. Autant dire que vous préconisez un cobra sans venin, un putois sans puanteur et un lépreux sans croûtes. (Lettre de décembre 1934.)