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Citation de Cielvariable


La pièce lui semble soudain étouffante. Juliette va à la fenêtre et soulève l'épais rideau de velours. Elle regarde dehors à travers la vitre sale.

Il fait plus frais car l'air s'infiltre par les fentes du verre brisé.

Dehors, le vent hurle et agite les branches des arbres qui ressemblent à de fragiles squelettes.

C'est une nuit de pleine lune. Celle-ci luit comme une pièce d'argent dans le ciel violacé. On a annoncé de la neige la radio. La lumière de la lune donne au jardin un air irréel, surnaturel.

Qu'y a-t-il derrière ce buisson? Juliette plisse les yeux. Des écureuils? On dirait qu'ils se tiennent par la patte et qu'ils dansent en rond, d'abord d'un côté, puis de l'autre.

Non.

Ce ne sont pas des écureuils, bien sûr, mais des feuilles mortes qui tournent dans le vent.

«Arrête ça, ma fille, se sermonne-t-elle. On a déjà enfermé des gens pour moins que ça.»

Juliette s'efforce de reprendre son rêve, de transformer les feuilles mortes en écureuils qui sautillent. C'est plutôt drôle, mais le vent a changé de direction, emportant les feuilles avec lui. Le rêve est brisé.

Soudain, Juliette est parcourue d'un frisson. Le visage de la petite fille flotte dans son esprit... elle tente de chasser cette image. Reculant, elle commence à refermer le rideau lorsque quelque chose attire son regard.

Une vieille auto semble stationnée devant la maison.
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