Roger Mello

Une ode à la plume, celle qui virevolte, celle qui se cherche, celle qui se trouve, celle qui voyage, celle qui rencontre, celle qui ressent, celle qui se questionne, celle qui vit !



Il est le premier livre réalisé par deux lauréats du prix international Hans Christian Andersen, le petit Nobel de la littérature jeunesse.



Une ode à la poésie !

Plume est perdue, elle rêve de grandeur et souhaite retrouver son propriétaire. Elle voudrait voler, et explorer les cieux comme bon lui semble. Elle demande alors à plusieurs oiseaux "Suis-je votre plume" ? Sans jamais obtenir de réponse positive. le périple passe d'oiseaux en oiseaux, du plus commun au plus majestueux, et se poursuit jusqu'à l'oiseau qui vole le plus haut dans le ciel. S'en suit une rencontre malheureuse, et Plume finit par revenir sur terre... où elle retrouve sa propriétaire !



Une histoire pas si douce, pleine de poésie, des illustrations sublimes et une "morale" qui peut se lire de deux façons : ce que 'on cherche est souvent juste sous notre nez ; ou bien qu'il est bon de se forger une expérience pour savoir ce que l'on vaut vraiment.



Merci à Babelio et aux Editions Fei pour cette masse critique tout en douceur



// avis écrit par Toune, ma soeur

Dans ce très bel album, nous suivons la quête d'une plume cherchant à savoir de quel oiseau elle provient. Il lui faudra beaucoup de temps, quelques mauvaises expériences et un peu de chance pour trouver la réponse.



Les illustrations fleurent bon l'Asie, elles sont délicates et apaisantes. La plume apparaît toujours en bichromie, sur la droite, posant son éternelle question aux oiseaux. Le texte est aussi agréable que l'image, il est en plus très poétique. Par contre, texte et image ne sont pas toujours cohérents (il est, par exemple, question de "mare" dans le texte mais, côté illustrations, ce sont plutôt des petits bassins d'eau).



J'aime l'atmosphère de cet album, mais il est peut-être un peu long pour les petits. En fait, "Plume" ressemble plus à un objet d'art concocté par des lauréats du prix Hans-Christian-Andersen qu'à un livre pour enfants.

Une plume se trouve toute seule, chahutée par le vent. De quel oiseau peut-elle venir ?



Nous allons suivre ses pérégrinations, demandant tantôt au martin-pêcheur, tantôt à l’alouette « suis-je une de vos plumes ? ». Mais les oiseaux la regardent de travers, c’est à peine s’ils lui répondent. Quant au paon, il s’offusque : comment ose-t-elle lui demander si elle vient de son plumage ?!



A droite de chaque double-page apparait la moitié de notre plume. Et quand elle rencontre un nouvel oiseau, une autre moitié vient se coller à côté, prouvant ainsi qu’elles sont différentes. La plume va-t-elle finir par trouver sa moitié ? Suspense…



Le chinois Cao Wenxuan a obtenu en 2016 le Prix Hans-Christian-Andersen (surnommé le petit Prix Nobel de littérature) pour sa contribution à la littérature jeunesse. Pour lui, un livre jeunesse doit être philosophique et amener à se poser des questions. Ici, les questions sont : « d’où venons nous ? Où allons-nous ? A qui appartenons-nous ? »



Roger Mello a lui aussi obtenu le Prix Hans-Christian-Andersen pour ses illustrations. Bien qu’il soit d’origine brésilienne, ses dessins pour Plume sont d’inspiration asiatique, avec des lignes épurées, des oiseaux structurés comme des origamis et des objets rappelant les céramiques chinoises. Cela renforce le sentiment de dureté qu’on peut avoir en lisant cet album, en voyant la plume rejetée par certains oiseaux et bousculée par le vent.



Je trouve cet album esthétique, agréable à lire et à observer. J’ai aimé suivre le parcours de cette plume en quête de ses origines, qui cherche sans se lasser l’oiseau dont elle est issue. Même si son chemin est semé d’embûches, elle n’abandonne pas. Même si les oiseaux la regardent de haut, elle ne baisse pas les bras. Un enfant comprendra-t-il la portée philosophique du message ? Je n’en sais rien. Mais je pense qu’il aimera accompagner la plume là où le vent l’emmènera.
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La couverture a tout de suite attiré mon attention, un drôle d’oiseau, une cigogne peut-être avec un bec en spatule qui coure derrière une petite plume blanche sur un fond bleu profond. Les illustrations sont superbes différentes sortes d’oiseaux à plume sur des fonds unis aux couleurs sombres. Le contraste est flagrant, la sobriété est de mise sur cet album et on se laisse porter de page en page par la répétition sur le coté droit de notre petite plume voyageuse. Le texte quand à lui est d’une poésie à coupé le souffle, on aurait pu en faire un livre pour les tout- petits avec un vocabulaire plus simple mais cela aurait été dommage, non ici c’est bien aux des enfants à partir de 4 ans que cela s’adresse. Ils seront à même de profiter de la musicalité des textes, de la répétition de l’éternelle question : « Suis-je une de vos plumes ? »

Voici un conte qui fait réfléchir. C’est l’histoire d’une petite plume perdue qui va d’oiseaux en oiseaux en demandant à chacun si elle leur appartient. Un vent de poésie et un souffle de philosophie on touché de leur aile ce très beau conte. Avec cette plume, en la suivant dans toutes ses envolées, nous sommes dans une quête identitaire. Qui suis-je ? Où le vent me porte ? Où étais –je hier ? Et où serai-je demain ? Est-ce que ce ne sont pas des questions que tous les enfants et certains adultes finissent par se poser. L’âme humaine est toujours à la recherche de son identité. Durant ce voyage initiatique, elle osera prendre la parole, se sentira blessée ou encore ignorée, elle vivra aussi l’humiliation auprès d’un paon qui se pense plus beau que les autres. Il y aura de la solidarité avec une gentille alouette et de la frayeur auprès d’un aigle sans cœur. Mais peut importe, la petite plume retirera de chacun, un enseignement. Pourtant le découragement pointe le bout de son nez, on est vraiment concerné par ce qui va arriver à cette petite plume perdue. Lorsque l’on pense que tout est fini, qu’il n’y a plus d’espoir d’avoir la réponse à notre grande question existentielle, c’est juste à ce moment là qu’une petite poule et ses poussins font leur apparition et pourraient bien tout changer. Bonne lecture…


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Ce que j'en pense:



Ce petit album nous laisse découvrir l'histoire d'une plume qui cherche ses origines. C'est une très jolie histoire qui nous est livrée. Autour de la quête d'identité, le lecteur découvre divers animaux à plumes. L'album utilise une structure répétitive ce qui permet de créer un rituel dans la recherche et accroche les plus jeunes lecteurs.



J'ai trouvé les illustrations très belles et délicates. Le trait est fin ce qui confère de l'élégance à l'album.



Ce que Lily en pense:



Lily a compris l'idée générale mais elle a trouvé le livre un peu long. Elle a aimé les dessins de plume mais n'a pas adhéré globalement à l'esthétique. Elle a trouvé l'album trop monochrome (j'ai traduit car dans le texte ça donnait un truc du genre "c'est moche, c'est tout bleu").
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[...]Un bel album qui cache sa douceur et sa poésie sous un aspect faussement austère. Une très belle découverte.[...]
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"Avant de s’endormir, petit Jean tire sur lui la couverture"... Il en a de la chance, petit Jean. Car son couvre-lit, tissé de dentelles, stimule son imagination : les motifs prennent vie, se transforment en paysages mouvants, sur lesquels, lui, l’enfant, mi-mini, mi-géant, agit. La suite de ma chronique à découvrir sur mon blog : https://notesvagabondes.wordpress.com/2015/03/21/jean-fil-a-fil-roger-mello/
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Les rêves de Jean prennent forme sur son couvre-lit et l'onirisme préside aux transformations visuelles. Roger Mello dessine son histoire avec des dentelles aux fuseaux, artisanat traditionnel brésilien, et c'est cette idée graphique qui sert de structure à l'album. Comme dans un labyrinthe, différentes figures viennent se perdre dans les méandres des chemins puis deviennent un filet de pêche où des poissons se prennent dans les mailles. C'est avec une grande économie de moyens- trois couleurs seulement, blanc, rouge, noir- que l'auteur brode ce livre très soigné des éditions MéMo, et c'est magnifique !