En Chine – et à Hong Kong en particulier –, la religion est un syncrétisme qui mêle avec un certain bonheur les rites et croyances du taoïsme, du bouddhisme et du confucianisme. Le Bouddha est vénéré à l'égal de l'Empereur de Jade qui règne sur le Ciel, les Immortels et les bodhisattvas se côtoient au sommet des montagnes sacrées, les prières ont adressées indifféremment à Confucius ou Lao Zi... C'était ce mélange de plusieurs courants qui expliquait comment une nonne bouddhiste comme Ann Lung était capable d'invoquer les attributs d'un dieu céleste. C'était aussi la raison de ma présence ici : bien qu'étant taoïste, je venais remercier le Bouddha de son aide lors du combat contre les Quatre-vingt-un Frères.