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Citation de jmarcio


(p.70 - Dans la prison de Bradenburg - 1924-1928)

Quelques jours de pénitencier avaient suffit pour me ramener à la raison. Une lettre expédiée par un de mes avocats avait détruit mes derniers espoirs : j'en avais pour dix ans de travaux forcés. Désormais je voyais clair et j'allais agir en conséquence. Jusqu'alors j'avais vécu au jour le jour ; j'avais pris la vie telle qu'elle s'offrait à moi sans jamais envisager sérieusement l'avenir. Maintenant les loisirs n'allaient pas me manquer pour réfléchir sur mes actes passés, pour définir mes erreurs et mes faiblesses et pour me préparer à une existence ultérieure plus féconde.

Certes, j'avais appris un métier au cours des périodes où je n'étais pas appelé à participer à l'activité des corps francs. J'étais devenu un passionné de l'agriculture et mes certificats étaient là pour attester que j'avais toutes chances pour réussir dans ce domaine : j'y avais déjà fait mes preuves.
Ce qui me manquait encore c'était la compréhension du vrai sens de la vie. Cela peut paraître paradoxal : derrière les murs de la prison, je m'étais mis à le chercher ... pour le trouver beaucoup plus tard.
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