Elser fait la même chose, avec le plan de son attentat. A quoi pouvait bien lui servir ce plan, en Suisse ? Avait-il l'intention de l'encadrer et de l'accrocher au-dessus de son lit, pour en conserver vivant le souvenir ? Aucun conjuré ne se laisse prendre avec, sur lui, des documents compromettants. A plus forte raison, lorsqu'il a eu des heures, des jours et, même, des semaines, pour les faire disparaître. "Si au moins il existait, cet Elser!", dit un vieux conseilleur d'Etat, d'un air grognon.