Jean-Luc approche le rasoir de sa joue. L’espace d’une fraction de seconde, il ne se reconnaît pas dans le reflet que lui renvoie le miroir de la salle de bains. Le rasoir en l’air, il se regarde droit dans les yeux, perplexe. Il a pris un petit quelque chose d’Américain. C’est là, dans ce hâle sain, ces dents blanches, mais autre part, aussi. Dans ce menton qu’il lève avec assurance ? Dans ce sourire confiant ? Quoi que ce soit, cela lui plaît. Faire Américain, c’est une bonne chose.