Sheida fixe sa mère, muette, abasourdie. C’est comme si son père venait tout juste de mourir, comme si des décennies n’étaient pas passées. Maryam est toujours là, dans cette vieille maison, en train de regarder son mari à qui on bande les yeux et qu’on emmène. Elle ne l’a jamais quitté, ne s’est jamais éloignée de ce moment. Elle s’est enterrée vivante au milieu de toutes les choses qui ont échoué, qui n’ont été qu’un anéantissement.