La vie entre les murs de la prison n'était pas très différente de celle du dehors. Tous, au-dehors, portaient la peur comme une chaîne, dans les rues, sous l'ombre familière de la montagne, triste et magnifique. Et parce qu'ils portaient tous cette chaîne, ils ne l'évoquaient jamais. La peur se faisait impalpable, on n'en parlait pas. Elle régnait sur tous, invisible et omnipotente.