Cinquante ans après la révolution sexuelle – cinquante ans d’innocence perdue, de liberté quasi sans limites, d’amours obscènes, de débauche corporelle, et j’en passe –, le constat est pour moi sans appel : le mot « utérus » demeure tabou, honteux, et pour le moins embarrassant à prononcer. Tout de suite, on baisse la voix jusqu’à chuchoter, le regard devient fuyant, le corps se courbe, incitant au repli, les explications se taisent... Le mot de la gêne vient d’être prononcé.