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Citation de Odlag


Elle avait tenté de s'excuser, mais sans trouver les mots justes. Jamais elle ne pourrait dire ce qu'il fallait. Elle pensa aux corsets, puis à son mariage malheureux, et au soulagement qu'elle avait éprouvé quand le roi était parti à la guerre. Elle essaya d'imaginer Blanche, si libre et si farouche, prisonnière d'une union semblable à la sienne. Aucun corset ne peut préparer à ça. Le vin lui tournait la tête et son cœur était lourd de choses qu'elle ne comprenait pas.
Soudain, sous le coup d'un élan tel qu'elle n'en avait plus connu depuis l'époque où, enfant, elle courait autour de la maison de son arrière-grand-mère dans les bois, elle prit le petit peigne et le fourra dans une boîte. Elle ne suspendit pas son geste. Elle n'hésita pas. Elle ne voulait pas courir le risque de changer d'avis. Elle se précipita dans l'immense bibliothèque vide, tenant d'une main le bas de sa robe retroussée. Ses longs cheveux blonds flottaient derrière elle comme la traîne d'une mariée. Après tout, peut-être pouvait-elle améliorer les choses ? Un bonheur factice n'était sans doute pas si terrible, si celui qui l'éprouvait ignorait son caractère artificiel. C'était le bonheur qui comptait avant tout, non ?
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