Scott Eyman

Un livre de quelque 576 pages qui se veut manifestement le livre de référence sur Cary Grant, par son exhaustivité. Mais les passages traitant du moindre film dans lequel il est apparu n'ont qu'un intérêt limité. Ce qui est plus gênant, ce sont les sources de l'auteur, « de seconde main », dont la fiabilité n'est pas absolue. Par ailleurs, le style pompeux et désinvolte, voire condescendant, de l'auteur dictant ce qu'est le bon goût est assez agaçant.

La lecture n'est cependant pas désagréable, et ravira certainement les fans de la star. D'un point de vue cinéphilique, c'est plus discutable.

Attention ce livre n’est pas une biographie sur John Ford, mais un simple condensé sur son œuvre cinématographique. De ses débits où il travaillait avec frère aîné Frank Ford, devenu Henry, un simple employé. C’est en travaillant chez son frère qui va acquirent en devenant acteur et accessoiriste. Voyant le talent développé comme jeune apprentie réalisateur chez son jeune frère, Henry Ford lui proposait de travailler chez d’autres grands cinéastes, Jack Ford pas encore appelé John Ford va travailler chez David Wark Griffith où, il va rencontrer Raoul Walsh et son frère, puis W.S. Van Dyke etc

C’est sa rencontre avec Harry Carrey en 1916 que l’acteur lui proposait de changer de prénom, de Jack, il passe à John Ford. Cette période lui permit de chercher son style, qui mettra plus de 20 ans à trouver lorsqu’il réalisa son premier chef-d’œuvre La Chevauchée Fantastique (Stagecoach) en 1939. Dans le bouquin écrit par Scott Eyman, l’auteur explique dans la première partie de son livre, la période du muet chez Ford était sans cesse de rechercher son style qui va enfin trouver dans le cinéma parlant. Il est vrai qu’il a commencé dans le western, particulièrement en studio, dont son plus célèbre, sans être vraiment un chef-d’œuvre est Iron Horse (Le cheval de fer, 1 924) qui est un bon western sans ennui, mais le scénario est assez bancal, c’est en 1939, l’age de la transition qui va durer plus de 10 ans dont son dernier chef-d’œuvre de cette période est La prisonnière du désert (The Searchers, 1956). Dans le livre des deux auteurs, c’est la troisième la plus riche, l’age de la créativité de 1941 à 1956, c’est pendant cette période que Ford obtint quatre Oscar, même si son premier était de 1935 ; Il disait que son Oscar le plus fier était L’Homme tranquille (The Quiet Man, 1952), c’est pendant cette période d’après-guerre que Ford va trouver son style.



Le cinéma de Ford, pour sa meilleure période est de 1939 à 1956 où Ford n’était pas encore usé, où le prolifique sortaient des chefs-d’œuvre.

Ce livre est intéressant pour ses photos, mais manque un travail assez de commentaires sur John Ford, et ses démons, l’alcool. Mais comme j’ai rappelé plus haut, ce n’est pas une biographie sur John Ford, mais sa filmographie, plus ou moins détaillée, mais les photos sont rares et très belles.

Dans « Charlie Chaplin vs America », sous-titré « When Art, Sex and Politics Collided », Scott Eyman, biographe de John Wayne, de Cecil B. DeMille, de Cary Grant, reconstitue avec minutie la chasse aux sorcières dont Chaplin a été la victime. C’est la saga de la honte, la peinture d’une Amérique immonde, celle de la Liste Noire, de McCarthy, de Nixon, des crevures qui errent dans les bas-fonds de la politique à Washington.
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Une biographie plutôt agréable à feuilleter, mais qui ne mérite guère plus. Elle montre plus l'homme que la star de cinéma, et s'attarde sur les rumeurs. Les anecdotes, pas forcément authentiques, sont amusantes et évoquent un Hollywood qui aurait été tellement différent de ce qu'il est devenu ! Il semblerait donc qu'alors les coups bas et les compromissions politiciennes étaient moins nombreuses.