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Citation de pierre31


Les maximes, les axiomes sont, ainsi que les abrégés, l’ouvrage des gens d’esprit, qui ont travaillé, ce semble, à l’usage des esprits médiocres ou paresseux. Le paresseux s’accommode d’une maxime qui le dispense de faire lui-même les observations qui ont mené l’auteur de la maxime au résultat dont il fait part à son lecteur. Le paresseux et l’homme médiocre se croient dispensés d’aller au-delà, et donnent à la maxime une généralité que l’auteur, à moins qu’il ne soit lui-même médiocre, ce qui arrive quelquefois, n’a pas prétendu lui donner. L’homme supérieur saisit tout d’un coup les ressemblances, les différences qui font que la maxime est plus ou moins applicable à tel ou tel cas, ou ne l’est pas du tout. Il en est de cela, comme de l’histoire naturelle, où le désir de simplifier a imaginé les classes et les divisions. Il a fallu avoir de l’esprit pour les faire ; car il a fallu rapprocher et observer des rapports : mais le grand naturaliste, l’homme de génie, voit que la nature prodigue des êtres individuellement différents, et voit l’insuffisance des divisions et des classes, qui sont d’un si grand usage aux esprits médiocres ou paresseux.
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