8 déclinaisons en BD sur le thème du Louvre réalisées par des artistes japonais et Taïwanais, poétiques, futuristes, avec des graphismes originaux, qui sortent des sentiers battus du 9ème art. Une rencontre ou le sourire de la Joconde n'est jamais très loin. Je conclurai par cette citation qui résume bien l'esprit de l'ouvrage : "On dit que l'art a une âme, que les extraterrestres peuvent dialoguer avec "lui" et qu'ils considèrent que tout est vivant."
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Si vous recherchez une lecture captivante qui revisite les codes traditionnels autour d'une super-héroïne, vous êtes au bon endroit !
Yan Tiehua, qui n'avait que 15 ans lors des faits, a "admis" avoir assassiné tous les membres de sa famille. Après avoir passé 20 ans en prison, elle a trouvé la mort dans une explosion qui a ravagé l'établissement pénitentiaire. Cependant, elle réapparaît à notre époque, sans aucun signe apparent de vieillissement, et elle retransmet en direct le meurtre du fils d'un député. Comment un super-héros de l'opéra de Pékin dissimulerait-il son identité ? Il utiliserait du maquillage, bien entendu. Les masques sont démodés ! Le pouvoir suggère une dimension science-fiction. L'autrice nous fournit de nombreux éléments nous permettant de comprendre que Yan n'est pas une femme ordinaire.
En outre, nous faisons la connaissance de Higa Mirai. Elle ne vit plus dans le présent, car elle vit par "tranche de 5 minutes" où tout se répète, ou presque. C'est ainsi qu'elle a réussi à vaincre une IA. Elle a également été "modifiée" pour devenir une super-soldate, à l'instar de Yan.
Ce premier tome laisse de nombreuses questions sans réponse : qui est ce mystérieux visiteur venu du futur, qui est cette antagoniste qui contrôle une IA complexe, d'où provient cette machine de guerre, qui se cache derrière l'entité qui se réincarne à répétition en Yan ? La personne qui s'est échappée avec elle ? Sa mère ? Finalement, le seul petit défaut de ce premier tome, pour certains lecteurs, pourrait être la surabondance d'informations !
Personnellement, je trouve que c'était bien équilibré, car nous avons droit à de grandes scènes d'action où tout le talent de combattante de Yan Tiehua est mis en valeur. Elle terrasse tout le monde avec élégance et virtuosité. L'action est claire, bien dessinée, captivante, enivrante. J'ai dévoré ce tome, et j'adore l'aspect complètement déjanté assumé par son autrice. Son défi de créer un univers autour de l'opéra de Pékin et de la science-fiction avec des super-héros est pour l'instant une réussite !
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C'est une histoire de vengeance mais pas totalement comme les autres. Une histoire puissante, incroyable, prenante et totalement sublimé par son graphisme, mêlant famille, vengeance, mystères, science-fiction, thriller, opéra de Pékin, des combats d'une grande classe et des femmes qui comptent. Plutôt qu'un masque, Yan porte un maquillage, celui de l'art de sa famille, ça la transforme totalement et participe à l'envoûtement qu'elle provoque, elle nous subjugue dès la couverture, qui a été mon premier repérage et pousse complètement à en savoir plus. Le seul souci si l'on peut dire
c'est de devoir attendre la suite. Nous avons de quoi nous régaler avec plus de 300 pages (347 exactement, fin à la page 340) qui défilent comme un rien, un grand plaisir de lecture qui n'est pas avare
en surprises. Effectivement c'est époustouflant et magistral, on compte sur le fait que les 3 tomes soient de cet acabit et vivement la suite.
"Yan" est édité par les éditions Glénat, c'est de CHANG Sheng et c'est appelé un manhwa, son pays d'origine est cette fois-ci la Taïwan. Il porte le plus simplement du monde le prénom de la jeune femme
de la couverture, celle qui a 15 ans perd non seulement toute sa famille mais se retrouve aussi accusé des meurtres. A la fin, nous avons quelques bonus dont une postface.
Déjà l'effet du maquillage est magistral, quand Yan est maquillé pour pratiquer son art, elle est méconnaissable par rapport à la femme de tous les jours. Le début nous permet d'assister à cela, et de voir les relations complexes qu'elle entretient avec sa mère. Nous commençons dans le temps présent avec Yan qui exerce son art, une chanson, elle semble en pleine vengeance. Autant dire que certaines scènes ne font pas dans la dentelle et sont explosives. C'est ensuite que nous retournons 30 ans plus tôt.
Le graphisme est une merveille, il nous emporte, nous époustoufle, nous émerveille. Dans leur art, ils savent aussi bouger leurs corps de manière impressionnante. C'est ainsi qu'au cours du tome, on assiste à plusieurs scènes épiques.
Evidemment dans cette affaire rien n'est clair, dur pour elle aussi de quitter sa mère sur une dispute. Et quand on retrouve la femme vengeresse malgré le pouvoir du maquillage, certaines choses sont très intrigantes par rapport au temps. Yan avec le lecteur part à la recherche de la vérité. Très vite, nous introduisons une nouvelle dimension qui prend à revers et surprend, quand elle rentre chez elle, elle dialogue mais ce serait bien difficile pour vous de deviner avec quel genre de personnage, de manière plus classique elle tient un tableau de chasse, pour tracer les évènements, pour l'avoir toujours à disposition.
Bien des choses restent confuses, étranges, cela ne va pas aller en s'arrangeant, l'apparition d'un nouveau personnage aura de quoi nous surprendre. Ainsi alors que nous avions déjà un scénario riche, un
personnage principal intéressant et un graphisme d'une grande puissance avec un côté très réaliste, l'auteur nous invite à prendre part à un scénario encore plus puissant et surprenant.
C'est ainsi une claque à plusieurs niveaux. Bien plus que vous l'imaginez.
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Un final déroutant pour une série étrange qui oscille entre récit moyen-ageux, idee fantastique ou histoire d'aventure. La fin se complexifie nettement avec carrément la thématique du voyage dans le temps abordée et un dédoublement physique de personne. Et ouais, il faut s'accrocher, mais tout concorde et cloture de manière intelligente ce manga à tiroirs. Mais quelque part cette construction se révèle également bancale, on a toujours l'impression que l'auteur se cherche et'e sait pas totalement dans quelle direction conduire son récit. Dommage car j'ai une impression mitigée sur cette série.
La galerie de personnages est plutôt réussie, chacun ayant sa personnalité propre et son importance dans l'histoire. On sent une bonne maîtrise de ce point de vue. Côté dessin, là encore l'auteur fait bonne figure, délaissant parfois les arrières-plan pour se focaliser sur les attitudes de ses personnages
Pour conclure, une série avec du potentiel mais sous-exploitée.
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Troisième volume qui voit cette fois un combat entre Hammer et Rebecca, déesse de la guerre, à qui, je le rappelle, ont été greffé 4 membres métalliques...
Un combat qui n'en finit pas, à coup de marteau, de bras artificiels éclatés et de coup de boules bien sentis ! Ça envoie du lourd ! Toujours est-il que cela n'apporte pas grand chose au récit, et cela apparaît un peu comme du "remplissage" pour combler l'histoire...
Le dessin se fait plus fluide, plus agréable que dans les tomes précédents, il parait moins chargé en arrière plan que pour le premier volume. On gagne ainsi en lisibilité et en atmosphère moins "lourde", moins angoissante que précédemment.
La conclusion dans le volume 4 sera, j'espère, à la hauteur de l'étrangeté de cette série !
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Deuxième tome de cet étrange Manhwa qui retrace une partie de la jeunesse d'Oldman et notamment l'acquisition de son bien étrange "pouvoir". Ce qui est bien amené dans cette série, c'est le fait que l'on ne sache pas du tout où l'on va et qu'il ne faut donc pas hésiter à se laisser porter par le récit sans rechercher d'explications. Tout vient à point à qui sait attendre...
La joyeuse troupe reprend les combats vers la fin du tome, on peut donc s'attendre à un troisième volume axé sur la baston.
Côté dessin, c'est par moment très figé, un peu old-school, mais parfaitement maîtrisé. L'auteur soigne en particulier les attitudes et les expressions du visage de ses personnages.
Lecture plaisante mais j'ai toujours ce petit goût d'un manque de liant, dû surement à la surprise de ma première impression de lecture. Je ne savais effectivement pas dans quoi le "classer" : manhwa de combat ? de magie ? d'humour ? d'ésotérisme ? de steampunk ? shonen ? seinen ? Au final, c'est un peu de tout ça.
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Dans la prison d’un château sont retenus Billy Oldman, un illusionniste, et Rébecca, déesse de la guerre. Oldman prétend un jour pouvoir s’échapper et son tour de passe-passe est un succès. Il va libérer Rébecca, qui n’est plus qu’une femme-tronc depuis que la reine en a décidé ainsi. Ensemble, ils s’enfuient et vont croiser volontairement le chemin d’un docteur spécialisé en anatomie qui va tenter de « réparer » Rébecca. Un an plus tard, on retrouve les 3 acolytes et Oldman semble bien décidé à rendre public le secret de jouvence de la reine.
J’ai bien aimé le graphisme et le côté » éclectique de ce manhua. On retrouve en tête de chapitre une illustration pleine page façon jeux vidéo, très jolie, et au sein de l’histoire des visages soignés et très vivants. Au niveau du scénario, rien de vraiment marquant, si ce n’est le mystère fait autour de la reine et de son secret. Mais bizarrement, Oldman attend un an avant de prendre véritablement les choses en main : on se demande un peu pourquoi et on attend de connaître la vérité.
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