La nuit qui s'aventure sur les lames grinçantes du couloir menant à la toilette entend invariablement une voix qui s'élève de l'ombre : " Qui est là ?" Ce n'est pas le ton anxieux de celui qui redoute la solitude nocturne ou l'exclamation d'une personne brusquement tirée de son sommeil. Non, c'est la voix posée très nette, de quelqu'un qui n'a pas fermé l’œil de la nuit. C'est la voix de la vieille Umé, et on ne peut pas s'empêcher de ressentir un choc désagréable.
(Début de la nouvelle Odieuse vieillesse de Niwa Fumio)