J'ai lu Lote et j'ai oublié tous les autres livres lus cette année.
C'est l'histoire de Mathilda et de ses obsessions (elle dit Transfixions). Pour des figures littéraires et artistiques (pour moi) obscures : Stephen Tennant, Richard Bruce Nugent, Roberte Horth et surtout Hermia Druitt. Et c'est dans sa quête pour en apprendre plus sur cette dernière, écrivaine noire et mondaine des années 1920, dont le seul livre qu'on lui connaît a disparu, qu'elle va rencontrer Elizabeth/Joan, Agnes, puis Griselda, Hector et Erskine-Lily. Qu'elle va quitter Londres pour Dun, où elle va réussir à infiltrer une drôle de résidence d'artistes. Où elle va finalement approcher l'autrice inconnue, rencontrée dans le livre « Black Modernisms » ?
Mais le livre de Shola von Reinhold est aussi bien plus que ça. Il est très riche : histoire de l'art, Queerness, Blackness, utopie proto-communiste, beauté & Luxuries, lotophages et autres étranges sectes esthétisantes... c'est un premier roman incroyable ! Inventif, drôle et profond.
Mais j'ai mis du temps à entrer dedans. Je ne comprenais rien. Et puis, sans m'en rendre compte, je suis passé d'un intérêt (timide) amusé au coup de cœur absolu. Au détour d'une phrase. Et je me suis dit : personne sans doute n'a vu passer ce livre, personne ne va l'acheter en anglais, mais c'est pas grave, il faut que j'en parle. Pour tout ça justement. Ce livre est une pépite et il doit être traduit (même si je pense que ça ne sera pas facile) et lu.
Commenter  J’apprécie         10