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Citation de Osmanthe


Akira et sa bande avaient les yeux rivés sur la forme blanche qu'on apercevait dans l'espace obscur. Comme si quelqu'un l'avait délibérément posé là, un crâne se trouvait à l'entrée de l'ossuaire, bien en équilibre. Ses orbites noires fixaient la mer vers le lointain.
A la surface de l'eau, calme jusque-là, se dessina une infime ondulation. En passant au-dessus d'un banc de petits poissons remontant l'estuaire, la houle scintilla légèrement. Des oiseaux diaphanes s'envolèrent, les fines feuilles des filaos se balancèrent lentement et, au milieu du chant des cigales qui résonnait au loin, on entendit comme le son triste d'une flûte.
Akira et ses copains retinrent leur souffle, les yeux fixés sur la forme blanche. Le son provenait du crâne. Un murmure, "Uutôto, Uutôto...", qui ne sortait d'aucune bouche. Le bruit du vent, aigu puis grave, suivit comme une luciole l'étroit chemin obscur au pied de la falaise, traversa le tympan des enfants qui tendaient l'oreille puis descendit jusqu'au fond de leur poitrine avant d'aller se dissoudre dans l'eau froide accumulée au creux d'un vieil arbre.
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