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Critiques de Simon Van Liemt (30)
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Les nouvelles enquêtes de Ric Hochet, tome 1 ..

Le thème du double, du sosie, est un classique de la bande dessinée. On se souvient par exemple de Mad Jim, le sosie de Lucky Luke, et de Latraviata, le sosie de Falbala… Et j’arrêterai là car je suis un peu à cours d’exemples, merci par avance de m’en envoyer d’autres (faute de quoi, je devrais bien le reconnaître, mon intro est un peu foireuse…).



A l’exception des dédoublements tactiques opérés par Mandrake le Magicien, on constate, à chaque fois, que le double est un personnage sans scrupules qui cherche à nuire au gentil héros, en prenant sa place, en salissant son image, en procédant à maintes actions pendables que la morale réprouve.



C’est le cas ici. Ric Hochet est aux prises avec le Caméléon, personnage déjà rencontré dans la série, qui, comme le suggère son surnom, est capable de revêtir plusieurs apparences, y compris celle de Ric. Et ce n’est rien de dire que dans cet album, il ne s’en prive pas. Il parvient même à prendre sa place dans presque toutes les planches, et son entourage n’y voit que du feu. Même sa petite amie Nadine tombe dans le panneau, et semble métamorphosée sous son charme (voir plus loin). C’est dire si la ressemblance est parfaite.



Il était logique que Zidrou choisisse le Caméléon comme source d’inspiration pour un premier scénario dans la continuité de l’œuvre de Tibet, décédé en 2010. “Signé Caméléon” – inclus dans l’album “Traquenard au Havre” – était le premier épisode de la série publié en 1964. La scène finale où l'on voit Ric Hochet récupérer un avion sur le toit d'un immeuble est la scène d'introduction du quatrième album de la série "L'Ombre de Caméléon". L’histoire présentée ici s’intègre donc chronologiquement dans la série d’origine, et nous sommes au tout début du parcours de Ric Hochet, précisément en mai 1968, comme le prouvent de nombreux indices disséminés dans la BD. A ces indices s’ajoutent les meubles, les costumes, les véhicules… typiques de l’époque des sixties et montrant une réelle volonté des auteurs Zidrou et Van Liemt de peaufiner leur reconstitution.



Passons maintenant en revue les grandes différences avec la série d’origine. J’occulte les détails afin de ne pas trop spoiler les sujets abordés. A déflorer uniquement si consentement mutuel.



1. Le style graphique de Tibet, tendance ligne claire, n’a pas été respecté.





2. Le changement de ton est manifeste. Le héros de la série n’en mène pas large et semble être totalement dépassé par les événements. Les distances prises par rapport à la série d’origine sont nombreuses.





3. Nadine n’est plus l’oie blanche que l’on connaissait.





La cible de cette BD est-elle finalement le jeune lecteur actuel ? Ou le vieux lecteur nostalgique de la série initiale, à la recherche d’anciennes émotions oubliées ? Ou bien les deux à la fois ? Les auteurs en voulant ménager la chèvre et le chou, font ici le grand écart.



Peut-être fallait-il, pour mieux se les approprier, désacraliser ainsi les héros. Peut-être fallait-il humilier le trop parfait Ric Hochet et passer par perte et profit la pudeur de Nadine, pour rendre les personnages plus acceptables aux yeux des lecteurs d’aujourd’hui. Une fois admis les partis-pris des auteurs (et l’invraisemblance d’un scénario s’appuyant sur la possibilité de mettre au point un sosie parfait de Ric Hochet), l’impression générale concernant cette nouvelle enquête reste cependant très positive.



Le lecteur se laisse entraîner dans une intrigue suffisamment complexe et haletante, au scénario ponctué de passages certes plus violents et adultes que ce qu’aurait permis la série d’origine, mais qui ajoutent un peu de piment à l’action. La machination du Caméléon destinée à assouvir son désir de vengeance est sans doute un peu trop tordue et alambiquée, mais elle permet de nombreuses opportunités de rebondissement, et, par ricochet (mouais), assure le respect des fondamentaux : les bons finissent toujours par reprendre le dessus.



Le défi à relever était particulièrement ambitieux. Il n’était pas facile, en effet, d’endosser des habits vieux de cinquante ans (rappelons que la série a été lancée en 1964) et d’en faire une série plus moderne, plus violente, adaptée aux goûts actuels des jeunes lecteurs habitués aux émotions fortes. Alors, R.I.P. Ric ? Non ! Visiblement, Ric n’est pas encore mort ! Longue vie à Ric sous la plume décomplexée de ses nouveaux pères adoptifs !



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Les nouvelles enquêtes de Ric Hochet, tome 1 ..

Ric Hochet et moi, c’est aussi une vieille histoire d’amour, une de celles qui a mal tournée au bout de plusieurs années.



Mon reproche était que ses aventures, qui surfaient souvent sur le fantastique ou le bizarre, avant de s’expliquer naturellement, devenaient de plus en capillotractées en ce qui concernait les résolutions.



Ces explications étaient généralement balancées dans les dernières cases, à la va-vite, ou dans les derniers phylactères, à la manière d’un qui aurait failli oublier d’expliquer le comment du pourquoi à ses lecteurs… Je suis souvent restée dubitative devant ces explications qui n’éclairaient pas tout et pire, pour certains albums, il est demeuré des zones d’ombres.



Anybref, après le tome 57, j’avais lâché l’affaire, cela faisait trop longtemps que j’espérais un retour aux sources pour Ric et des explications moins vaseuses de la part de son scénariste.



Puisque la série repart avec deux nouveaux auteurs à ses manettes (R.I.P. Duchâteau et Tibet), je me suis dit que c’était peut-être l’occasion de tester à nouveau.



Verdict ? J’ai apprécié que l’on retrouve les codes de la bédé, comme le chat Nanar, les costumes de Ric (toujours les mêmes), un vieil ennemi (Caméléon), la touche d’humour avec le fait que les parents de Ric lui ont donné un nom débile et qu’il roule en bagnole de luxe alors qu’il est journaliste.



Les dessins sont bien réalisés, donnant un look rétro à Ric Hochet, comme dans ses premiers albums, lorsqu’il était jeune. Au vu des téléphones en bakélite posés à la rédaction du journal "La rafale", on comprend tout de suite que nous avons remonté le temps, style années 60 !



Effectivement, si j’avais pris la peine de lire le résumé de l’album avant ma lecture, j’aurais compris qu’il se déroulait 2 ans après l’évasion du Caméléon. 1968. Et comme j’ai monté ma chronique au fur et à mesure de ma lecture, vous avez mes impressions "à chaud".



Contrairement à l’original, exit la ligne claire, les couleurs sont plus sombres aussi, allant parfaitement avec le ton de l’album qui lui aussi est sombre, même s’il est parsemé de petites touches d’humour, avec le scénariste qui se moque gentiment, par la bouche du Caméléon, de toutes les qualités possédées par Ric et qui rendrait jaloux Sean Connery, de son côté boy-scout, séminariste, idole de la jeunesse…



Pour apprécier ce scénario, il faut mettre de côté qu’il est impossible à la chirurgie plastique de vous donner la tronche d’un autre, à un point de ressemblance que mêmes les proches s’y trompent (surtout en 1968).



De même pour la voix : même en travaillant avec un imitateur professionnel, il est impossible d’avoir la même voix que la personne remplacée. Oui, je pinaille un peu, je tenais à souligner la chose en passant. Ensuite, j’ai joué le jeu.



Par contre, je pense qu’il n’est pas très bon de laisser une personne pendue par les pieds trop longtemps… Le cœur doit pomper contre la gravité terrestre pour faire circuler le sang dans les jambes, et cela représente une charge lourde pour cet organe.



Le risque devient donc grand que le pendu à l’envers ne décède ou n’ait des séquelles graves (dommages au cerveau et aux yeux en raison de l’afflux de sang à la tête)… David Blain l’a fait, mais c’est un cascadeur. Enfin bon, comme je le disais, je pinaille !



Là où j’ai vu rouge, c’est qu’ensuite… Je ne dirai rien de plus, mais voici que Zidrou arrive droit sur ma kill-list !!!



Les références aux premiers albums sont nombreuses, on retrouve des personnages déjà croisés, un autre bien réel, ce monsieur Ducastel qui ressemble à Duchâteau, le père littéraire de Ric.



Les lieux connus sont de la partie aussi, comme la villa des frères Gusbin, sur l’île de Porquerolles ou le toit des éditions du Lombard, à Bruxelles, avec la tête de Tintin et Milou…



Si vous connaissez l’univers, cela vous rappellera de bons souvenirs, dans l'éventualité où vous seriez vierge des aventures/enquêtes de Ric Hochet, cela ne vous posera aucuns problèmes et vous donnera peut-être envie de découvrir les premières aventures.



Durant tout l’album, la question qui se pose, c’est : comment tout cela va-t-il se terminer ? Quel coup foireux nous réserve le scénariste ? Va-t-il nous épater ou tout cela va-t-il finir en eau de boudin ?



Parce que bon, l’histoire de vengeance, c’est connu, du déjà vu des millions de fois et là, nous sommes dans une vengeance violente… Loin du raffinement de celle d’un Monte-Cristo (que personne ne reconnaît non plus, tiens…).



Ouf, pas d’eau de boudin, même si c’est un peu con de la part du Caméléon ce qu’il fait… Finalement, le but d’une vengeance, ce n’est pas ensuite s’assoir et regarder la/les personnes visées se débattre dans les emmerdes ? Non ? Sinon, où est le plaisir ?



Ce final est violent et plus sombre que dans les albums que l’on a connus, où les personnages importants ne souffraient pas de cette manière. Et où personne ne se baladait les nichons à l’air ou en slip…



Les nostalgiques des premières heures ne retrouveront pas le Ric Hochet qu’ils ont connu. Les atmosphères, les ambiances, le ton, tout cela est différent.



Dans les années 60, jamais les auteurs d’origine n’auraient pu se permettre une certaine scène. En 2015 (date de publication), cela ne choquera plus personne que la jolie et pudique Nadine s’envoie en l’air.



On dirait que cette bédé tente l’exercice difficile et périlleux du grand écart entre deux chaises : s’adresser à un nouveau public, en modernisant un peu la série, afin de les fidéliser et ne pas oublier de contenter les nostalgiques qui ont connu la saga à une lointaine époque (ou pas) et qui aimeraient retrouver Ric Hochet autrement qu’en relisant pour la 36ème fois ses albums.



Si vous voulez en profiter pleinement, faite une séparation pure et simple entre l’ancienne et la nouvelle série, parce que la nouvelle a un goût de Canada Dry© : ça pétille, c’est bon, c’est rafraîchissant, mais ça n’a ni le goût, ni tout à fait la même couleur que l’alcool !



À vous de voir ! J’ai bien envie de poursuivre afin de voir ce que me réserve les trois albums parus à ce jour.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Les nouvelles enquêtes de Ric Hochet, tome 1 ..

Si, comme tout le monde, j'ai succombé à la mode des romans graphiques, one shots violents et comics en tout genre depuis quelques années, je ne trouve rien de plus agréable que de replonger de temps en temps dans les séries de BD franco-belges que je lisais lorsque j'étais jeune. J'ai toujours eu un faible pour la ligne claire, les dessins colorés et les aventures souvent exotiques que nous proposaient les auteurs de cette école de BD.



Je n'en garde pas un souvenir impérissable mais je me souviens que Ric Hochet faisait partie de ces BD que je lisais adolescent. Une série policière avec, comme toujours, le plus innocent des héros, un reporter qui combat le crime sans jamais sortir de pistolet. Un pitch à la Tintin avec néanmoins un ton beaucoup plus sombre que dans les aventures du célèbre reporter du Petit Vingtième. Il me semble que ses aventures se déroulaient surtout le soir et souvent dans des coins assez glauques.



La série s'était arrêtée en 2010 suite à la mort du regretté Tibet. C'est donc avec joie que j'ai découvert la couverture rouge sang contenant de nouvelles aventures de Ric Hochet qui renaît avec ce tome sous la plume et les crayons de Zidrouet Van Liemt. La couverture est très belle et renferme quelques indices quant à l'intrigue.



L'intrigue justement. Sans trop en dévoiler disons qu'il s'agit d'une sombre histoire de vengeance initiée par un vieil ennemi de Ric Hochet -identifié dès les premières pages- bien décidé à lui prendre sa place pour mieux le faire tomber. L'action se passe dans les années 1960.



Rien de follement renversant mais on suit l'intrigue avec grand plaisir. L'originalité de ce tome repose sur le fait que le narrateur du récit est le méchant en personne, ce dernier tenant d'ailleurs le rôle principal. Ce choix des auteurs est intéressant mais ne manquera pas d'en agacer certains. Quand on lit une aventure de Ric Hochet, c'est pour retrouver Ric Hochet et personne d'autre. Bien sûr, tout dans le récit nous rappelle à quel point le reporter est un détective hors pair et un garçon formidable. S'il a un rôle mineur, il occupe absolument tout l'espace, toutes les pensées. M'enfin, je fais partie de ceux qui se fichent un peu de la légende de Ric Hochet (d'autant que je suspecte une certaine ironie de la part des auteurs), et j'aurai préféré le voir un peu plus au combat.



J'imagine que ce choix a été motivé par l'envie des auteurs et de la maison d'édition de rappeler à un plus jeune public qui est Ric Hochet, tout en jouant à chaque page avec les souvenirs des plus vieux lecteurs. C'est donc probablement un parfait récit de transition mais sans doute pas sa meilleure enquête. On ne doute cependant pas une seule seconde que les auteurs ne seront pas capables de proposer de grandes aventures à l'avenir. Il faudra simplement qu'ils oublient leur héros, qu'ils cessent de rappeler sa grandeur pour le mettre véritablement dans l'action.



Une petite remarque au passage mais dites-moi si je me trompe : Je suis loin d'être choqué par l'apparition d'une femme nue dans les pages d'une bd, mais dans le cadre d'un aventure de Ric Hochet, de cette école de BD franco-belge, c'est très déstabilisant. Nous sommes certes à la fin des années 1960, en pleine libération sexuelle, mais cela m'a semblé un peu forcé. D'autant que les auteurs insistent quelques pages plus loin pour nous montrer la même jeune femme (Nadine) topless sur la plage. Plus généralement, le ton semble hésitant : on trouve quelques vieilles expressions comme "Nom d'une pipe" mais aussi quelques termes anachroniques comme "biopic" ainsi que des phrases qui n'auraient figuré dans aucun album antérieur à celui-ci: "Elle est à croquer cette petite ! Je me demande si Ric l'a déjà..." le fait de ne pas prononcer le mot clef n'empêche aucun lecteur de le faire. Rien de grave, mais j'ai l'impression que les auteurs ont hésité entre le ton sérieux des aventures précédentes et une modernisation légèrement ironique de ses aventures, comme s'il fallait se moquer un peu de lui et proposer par ailleurs des choses plus "adultes" pour pouvoir proposer, aujourd'hui, un récit avec Ric Hochet comme héros.



Enfin, au delà de la couverture, le dessin, simple et coloré comme il se doit, est très beau. Mention particulière pour l'excellente -quoique rapide- séquence nocturne dans le jardin de Giverny.
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Les nouvelles enquêtes de Ric Hochet, tome 2 ..

Cette fois, les baisers fougueux, passionnés et parfois mortels arrivent dans cet épisode de Ric Hochet.

Ce bon commissaire Bourdon se remet tant bien que mal du décès de sa femme, à l'épisode précédent.

C'est la fin des années soixante, et les nouveaux auteurs de la série donnent un tour plus déluré aux aventures du détective-journaliste!.. Plus "politique" et engagé, aussi.

Ric Hochet se modernise, même (et surtout!) au sein d'épisodes "d'époque"...

Le lectorat de la série a grandi, depuis l' hebdomadaire des 7 à 77 ans.
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Les nouvelles enquêtes de Ric Hochet, tome 1 ..

Ric Hochet renait de ses cendres. sous la houlette de Zidrou et Van Liemt, le célèbre journaliste revient dans de nouvelle enquêtes.



Les auteurs commencent par tuer le personnage de papier et le mythe en rapprochant Ric Hochet de notre mode de vie plus moderne tout au moins au travers de son double qui se moque de son nom, qui change sa garde robe et qui se la joue bad boy avec la petite amie de Ric qui ne semble d'ailleurs pas détester cela.



Pour le reste, l'histoire est bien construite. Le double qui veut la mort du gentil est certes un classique, mais la petite machination n'est pas inintéressante et nous replonge dans un univers fin des années soixante.
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Les nouvelles enquêtes de Ric Hochet, tome 2 ..

Puisque je suis curieuse (en littérature), j’avais envie de lire la deuxième nouvelle enquête de Ric Hochet.



La première ne m’avait pas déplu (hormis pour certains détails) et je voulais savoir comment les auteurs allaient rebondir après leur premier album qui semblait faire le grand écart afin de contenter les anciens amateurs de Ric et de conquérir les nouveaux…



L’énigme est cocasse : un homme assez âgé attend avec bouquet de fleurs, dans les jardins du Luxembourg, une jolie môme arrive, lui roule un patin et bardaf, l’homme est foudroyé par une crise cardiaque ! Mieux que la Pompe Funèbre avec le président Faure…



Contrairement aux anciennes enquêtes de Ric, celle-ci est terre-à-terre et totalement expliquée avant le mot "Fin" (ouf).



Bien que je me demande s’il est possible de tuer de la sorte sans recevoir sois-même une partie de…



No spolier, je ne dirai rien, mais est-ce possible de ne rien "recevoir" en tuant quelqu'un de la sorte ? Un peu comme un mec qui tenterait de pisser sur une autre personne, face au vent : impossible de ne pas être touché par ses propres gouttelettes !



Enfin bref, c’est bien trouvé comme méthode pour assassiner les gens. Je le garde en mémoire, on ne sait jamais, ça pourrait servir (humour).



Cette enquête aura aussi un côté plus politique, ce qui change et fait du bien.



Nous avons beau être en 1968 (après mai), le contexte historique reste important et ces vieilles affaires méritent d’être sorties de l’oubli. Des gens en ont souffert, d’autres s’en sont lavé les mains ensuite.



Le scénariste tacle aussi la presse qui ne s’intéresse jamais qu’à ce qui se passe loin, disant que cela n’intéresse pas son lectorat.



Hélas, c’est terriblement vrai… Lorsque cela se déroule loin de nos jardins, nous avons tendance à minimiser les choses, à nous en foutre, à passer outre, à fermer nos oreilles.



Je suis contente que Ric Hochet reprenne du service, que les auteurs aient choisi l’année 68, sans Internet, sans smartphone, et que les aventures ne soient pas dénuées d’une touche d’humour. C’est agréable, c’est frais.



Les anciens auront du mal à reconnaître la prude Nadine testant un pétard dans ce tome, roulant comme Fangio dans les rues de Paris et Ric Hochet utilisant des moyens pas très légaux (ni moraux) pour tenter de retrouver la jeune fille "assassineuse" des jardins du Luxembourg…



Ce deuxième tome est agréable à lire, l’enquête est remplie de mystère, il y a du suspense, de l’humour, il est politiquement engagé et possède un côté déluré avec les personnages de Ric Hochet et Nadine. Le commissaire Bourdon est un peu moins présent, dommage.



Les anciens fans ne retrouveront pas le Ric Hochet des débuts, mais s’ils aiment la découverte et s’ils apprécient les changements dans la reprise d’une série, ils pourraient y trouver leur compte.



Au moins, ce deuxième tome reste de bonne facture, contrairement à ce que j’ai déjà expérimenté dans d’autres reprises de séries ou au deuxième, on se cassait la figure...



Sans casser l'barraque, ce deuxième tome n'est pas si mal que ça.



À voir les suivants...

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Les nouvelles enquêtes de Ric Hochet, tome 1 ..

Un nouveau Ric Hochet, on ne peut pas passer à côté. J'ai toujours aimé cette BD, que l'on pourrait parfois qualifier de kitsch, surtout dans les derniers albums qui, il faut bien l'avouer, ne sont pas du meilleur cru.



Néanmoins, la curiosité attisée par cette nouvelle aventure, j'ai eu la chance de recevoir RIP Ric via la dernière masse critique de Babelio.

On replonge à la fin des années 60, à l'époque du Caméleon, ennemi juré de Ric Hochet. Et le caméleon a soif de vengeance, il va même très loin pour nuire au détective reporter.



J'ai bien aimé : Zidrou dépoussière le mythe. le ton est plus moderne, les clins d'oeil sont foison, l'humour est bien présent. On sent une grande connaissance de la série. On retrouve aussi avec plaisir tous les personnages de la série. L'histoire est digne d'un Ric Hochet.



Cependant, quelques petits accrocs m'ont légèrement fait grincer des dents : Nadine. Mais que lui est-il arrivé ?? Franchement, l'écart est trop énorme. Je peux comprendre que l'album réponde à certains fantasmes de lecteurs sur la petite blonde aux yeux bleus, mais là, c'est limite et pas du tout respectueux du personnage inventé par Tibet et Duchâteau.



J'ai eu également un peu de mal avec le graphisme. J'ai aimé les décors, mais je préfère de loin la précision des dessins de Tibet.



Une lecture toutefois très sympathique. Il n'y a pas de doute : je vais continuer la suite des aventures de Ric.



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Les nouvelles enquêtes de Ric Hochet, tome 1 ..

après la mort 💀 de tibet le lombard fait revivre ric hochet par zidrou et van liemt

pour un coup d essai c'est pas mal on retrouve tout ce qui fait le charme de la série Nadine le commissaire bourdon et le caméléon
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Les nouvelles enquêtes de Ric Hochet, tome 1 ..

Le scénariste connaît la série par cœur et il s’est à l’évidence beaucoup amusé à mettre en scène ses protagonistes les plus emblématiques. Ric bien sûr mais aussi l’incontournable inspecteur Bourdon, la jolie Nadine et le Caméléon, qui fut le tout premier criminel à croiser la route de notre héros blondinet dans l’album « Traquenard au Havre ». Une histoire de double maléfique, une situation inextricable dont personne ne pourra (à première vue) sortir vivant, des rebondissements en pagaille, beaucoup de clins d’œil au passé et un dynamitage en règle de l’image lisse qui caractérisait les personnages des BD à papa, Zidrou jongle sans cesse entre classicisme et modernité. Son irrévérence le pousse à se moquer de la célèbre tenue de Ric, cette affreuse veste noire et blanche dont il ne se sépare jamais, à faire de Nadine une jeune fille qui n’a pas froid aux yeux ou encore à offrir à l’inspecteur Bourdon un passé peu reluisant, quitte à égratigner l’image exemplaire de l’inspecteur. Le tout sans forcer le trait, avec un naturel qui emporte d’emblée l’adhésion du lecteur.



Niveau dessin, Van Liemt n’est pas Tibet, c’est incontestable, et même s’il a bien fait de ne pas chercher à le copier coûte que coûte, le résultat n’est franchement pas folichon.



Au final, une reprise plus que correcte. Le dépoussiérage, parfois tonitruant, pourra faire hurler les puristes, mais personnellement j’ai passé un bon moment et je suis ravi de savoir qu’au moins deux autres nouvelles enquêtes de Ric Hochet sont en préparation.


Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Les nouvelles enquêtes de Ric Hochet, tome 1 ..

Un imposteur a pris la place de Ric Hochet. L'histoire est distrayante, teintée d'humour.
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Poker, tome 1 : Short stack

L'entrée en matière est un peu surprenante. Non pas qu'il s'agisse d'une partie de poker, jeu actuellement à la mode, mais du fait que l'on va découvrir que derrière ce jeune joueur se cache une sombre histoire de vengeance. Il y aurait un cercle d'hommes et de femmes dont la toute puissance serait sans limite. Pour atteindre ce cercle, notre homme devra devenir le meilleur joueur du monde.



La trame demeure très classique derrière ce scénario alléchant au premier abord. J'aurais aimé une bd où le poker aurait eu toute sa place. C'est le thriller qui domine ici avec des assassinats par ci et par là. Il y a également une scène qui se joue dans une ville que je connais très bien pour y avoir vécu de nombreuses années à savoir la Ciotat où j'ai reconnu les flots bleus.



Comme disait une certaine Lady Gaga, il s'agit d'adopter une poker face c'est à dire une expression du visage qui ne trahisse pas ce que l'on a dans les cartes. Malheureusement, trop de choses sont prévisibles chez notre impétueux héros. Le tout se lit tout de même très agréablement. Une mise en scène rythmée mais un manque d'épaisseur chez les personnages mis à part une mystérieuse brune à l'accent italien prête à faire chavirer les coeurs. Quel est donc ce mystère ? Comme au poker, il faudra payer pour savoir...
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Les nouvelles enquêtes de Ric Hochet, tome 1 ..

La vielle série Ric Hochet représentait tout ce que je détestais le plus dans la bande dessinée. Aussi, j'ai adoré qu'un imposteur moins clean lui ravit sa place de héros sans peur ni reproche. Si seulement, les auteurs avaient tenu jusqu'au bout, on aurait sans doute frisé un chef d'oeuvre de reprise. Cependant, l'audace a quand même ses limites. Je sais que ce n'est pas très moral de souhaiter la mort d'un héros mais j'aurais bien fait une exception pour l'homme à la veste en tweed et au pull à col roulé.



J'ai quand même bien apprécié une certaine auto-critique par la nouvelle génération des auteurs (notamment l'excellent Zidrou) qui ne manquent pas de rendre hommage aux tenants de cette série marquée par une extrême longévité. Alors, oui, je vais mettre trois étoiles tout en conseillant l'achat car c'est mérité. C'est un peu comme la série Alix qui a été également reprise dernièrement. Cela fait un peu regretter que Tintin n'aura jamais droit à une nouvelle jeunesse.



Mon prochain sur la liste : les nouvelles aventures de Bob Morane. Il faut bien suivre les modes de faire du nouveau avec du vieux.
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Les nouvelles enquêtes de Ric Hochet, tome 2 ..

J'ai bien aimé cette enquête sur une série de meurtres provoquées par un baiser mortel. On suit avec intérêt l'intrigue. Le couple Nadine/Ric fonctionne à merveille. J'ai apprécié également les notes humoristiques.
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Les nouvelles enquêtes de Ric Hochet, tome 1 ..

Malgré de nombreuses bonnes critiques j'ai été déçu de cette reprise. Premièrement à cause du dessin qui est d'un niveau très faible, dès que les plans s'élargissent les formes des personnages deviennent "fantomatiques". L'histoire est très linéaire, sans réel rebondissement comme on pouvait en avoir droit dans la série originale. Le très bon point c'est toute les références à la série originale.
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Les nouvelles enquêtes de Ric Hochet, tome 1 ..



Ce "nouveau Ric Hochet" est très malin et très plaisant. L'utilisation d'un ennemi particulièrement retors et rancunier, se révèle fort habile!

On s'aperçoit aussi, dans cet épisode trépidant, que Nadine ne perd rien au change....

Vivement la suite de ces aventures.
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Les nouvelles enquêtes de Ric Hochet, tome 1 ..

Je découvre avec ces nouvelles aventures de Ric Hochet la BD née dans les années 60. Ma lecture des trois premiers tomes parus m'a beaucoup plu, c'est très divertissant et sympathique. Le contexte des années 60 est intéressant, cette période a sur de nombreux plans été riche en mutation. Les personnages quoique un brin caricaturaux sont néanmoins bien construits (même si avec ses cheveux blonds et toujours impeccables, Ric me fait penser à Ken, mais la comparaison s'arrête là!). Il y a de l'humour et de l'auto-dérision dans les dialogues, j'ai vraiment passé de bons moments de lecture et de détente, mais j'ai un faible pour Zidrou, mon avis est donc totalement biaisé. Je vais être curieuse et lire les tomes originaux pour me faire une autre idée.
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Les nouvelles enquêtes de Ric Hochet, tome 1 ..

Pas toujours facile de reprendre une série mythique, car il faut bien reconnaître que Tibet et André-Paul Duchâteau ont créé un héros d'anthologie. Célèbre pour ses vestes qui remplissent sa garde-robe et ses pulls à col roulé, journaliste à la Rafale, Ric Hochet est sans doute à peine moins connu que le reporter du Petit Vingtième...



Dans mon souvenir (car je n'ai jamais trop suivi la première série), Ric Hochet est une sorte d'avatar de Jean Marais dans la série des Fantômas. Sans doute n'est-il pas que cela. Mais c'est l'image que j'en ai. Et que je n'ai pas retrouvé ici.



Cela dit, on a sorti la grosse artillerie pour cette renaissance. Zidrou au scénario, c'est du très lourd. Côté dessin, Simon Van Liemt fait ce qu'il peut... son trait est un peu moins fluide, plus brouillon, que Tibet, même si pour être équitable il faudrait le comparer aux premiers Tibet... mais sans être un fan de Tibet, c'est encore à son avantage que la comparaison peut se faire.



Zidrou semble hésiter entre l'hommage, le second degré, la démystification, le premier degré... et au final il met pas mal de temps à trouver le ton juste, à mon avis.



Il multiplie les références aux enquêtes passées. Porquerolles est au centre de tout. Mais également le méchant qui est le Caméléon, un adversaire de longue date... Zidrou se moque ensuite des caractéristiques fondamentales de Ric Hochet, c-à-d des vestes "dalmatien", des travers de Bourdon, on le sent (ce n'est que mon avis) prisonnier du personnage de Ric Hochet, plutôt que l'inverse.



Autant dire que la personne qui débarque de nulle part va avoir du mal à apprécier pleinement les allusions. Et le vrai fan de Ric Hochet peut s'en offusquer... On le sait, c'est un exercice ingrat que de reprendre une série d'une telle ampleur.



Sinon, l'histoire m'a semblé très conforme à l'esprit qui prévalait "avant". On n'a pas vraiment de doute sur le fait que Ric Hochet triomphe, mais on veut juste savoir comment. On grossit le trait, on enfonce le clou... le suspense est à son comble: comment va faire Ric? Et tout s'arrange (ou presque).



Ici, j'ai trouvé le flux de la BD inégal, déséquilibré, mal maîtrisé, très rapide à certains moments, et très lent à d'autres. Et les incohérences (dont je peux reconnaître qu'elles forment aussi la marque de fabrique de la série) m'ont perturbé. Au moins, cela m'a donné l'envie de (re)découvrir la première série...
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Les nouvelles enquêtes de Ric Hochet, tome 2 ..

Ayant bien aimé le premier volet de ces « Nouvelles enquêtes de Ric Hochet », je n’ai pas hésité à me procurer cette deuxième aventure imaginée par les successeurs d’André-Paul Duchâteau et Tibet. Pour l’occasion, Zidrou et Simon Van Liemt nous baladent dans les Jardins du Luxembourg à Paris, où notre ami Ric Hochet enquête sur une mystérieuse jeune femme qui assassine les hommes à qui elle donne rendez-vous dans le parc d’un baiser aussi fougueux que mortel.



Après un premier tome qui invitait à suivre le Caméléon, le plus célèbre ennemi de notre ami journaliste, c’est donc bel et bien Ric Hochet qui est aux manettes de cette seconde aventure qui reprend à nouveau tous les ingrédients et les personnages de l’univers du héros… même si le professeur Hermelin manque cruellement à l’appel. Le lecteur a droit à une intrigue bien ficelée, mais sans véritable surprise, qui propose une histoire de vengeance sur fond politique. Si cette histoire de baisers mortels est un peu rocambolesque, cette remise à neuf du personnage est à nouveau marquée par des dialogues teintés d’humour, voire même légèrement (trop) parodiques.



Si le scénario est légèrement moins emballant que le précédent, le jeune dessinateur Simon Van Liemt s’en sort une nouvelle fois haut la main, surtout que reprendre le flambeau d’un homme qui a dessiné pas moins de 78 aventures du célèbre journaliste-détective n’est pas une mince affaire. Force est donc de constater qu’il s’en sort très bien, respectant d’une part le travail de son prédécesseur, tout en insufflant sa propre personnalité et une approche plus moderne.



Vivement le troisième tome, intitulé « Comment réussir un assassinat ».
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Les nouvelles enquêtes de Ric Hochet, tome 1 ..

Le Caméléon a décidé de prendre la place de Ric Hochet. Pour cela, il a bien calculé son coup : habitudes, recours à la chirurgie, sport... Le mimétisme semble parfait et ses proches (Nadine, le commissaire Bourdon, etc.) ne voient rien. Mais qu'est-il arrivé au véritable Ric Hochet ?



Quoi ? Ric Hochet est mort ? Le héros qui a arrêté plus de 300 coupables n'est plus ? Rassurez-vous chez lecteur. Si Tibet est malheureusement parti, le héros est éternel. Il aurait été malvenu et quelque peu malsain de montrer la mort du chroniqueur judiciaire de la Rafale. Avec la bénédiction de la veuve de Tibet et d'André-Paul Duchateau, deux auteurs racontent les nouvelles enquêtes de notre héros. Eh oui ! On ne confond pas "l'ancien" catalogue de Ric Hochet et ces "nouvelles" aventures. Scénariste protéiforme, Zidrou se met à la tâche. Voulant réunir anciens et nouveaux lecteurs, il base son intrigue entre deux albums. On est entre une suite et une remise à zéro de la franchise. Ou plutôt, on a l'impression de lire un Ric Hochet qui a été oublié. C'est là toute la force du scénariste. Marier l'ancien et le neuf. L'action se passe après mai 68 (la révolution est en marche) et Ric Hochet va même subir un changement vestimentaire ! L'ancien lecteur aura plaisir à retrouver les personnages, les nombreuses références et ce tempo de narration si rapide. Quant au nouveau lecteur, le "lourd" passé de Ric Hochet ne lui fera pas défaut. Quant aux références, elle ne gênent pas l'intrigue. Voilà pour l'ensemble, car si l'intrigue se passe en 1968, le lectorat de 2015 et les moeurs ont évolué. La première surprise c'est qu'on ne suit pas Ric Hochet, mais son adversaire, le Caméléon. Voilà un adversaire de taille pour notre journaliste. Prenant la place de notre héros, il bouscule son quotidien, ses proches, avec en prime, ce qu'il en pense. La deuxième surprise, c'est le ton de l'album. Zidrou opte pour un ton sérieux, non sans humour, mais qui parlera à plusieurs générations. On est loin de la bande dessinée des années 60. Si la libération de Ric est discutable, l'ensemble tient la route et j'ai pris un réel plaisir à parcourir les 50 pages de cette nouvelle enquête.

Le trait graphique de Van Liemt ressemble à celui de Tibet des années 60. Une ressemblance qui lui permet de se glisser dans l'intrigue. On est loin d'un copie. L'auteur a sa propre personnalité, mais il a su réinterprété le personnage. Mettez cet album avec les premiers Ric Hochet. Si vous comparez, on dirait deux frères.



Si le côté mercantile de cette nouvelle enquête peut énerver, le respect des auteurs face aux créateurs de la série est total. il permettra en outre de re-découvrir des albums et des intrigues de premier plan. On souhaite longue vie à ce "nouveau" Ric Hochet.


Lien : https://tempsdelivresdotcom...
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Les nouvelles enquêtes de Ric Hochet, tome 2 ..

Toujours un parfum de nostalgie à cette lecture.

Mais le scénario est sympa et bien mené
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