Cueillie par les flashs. Caméras, micros braqués sur moi, regards, mains qui se lèvent au-dessus des têtes et m’interpellent :
« Abril ! Abril ! S’il vous plaît ! »
Ah ! c’est vrai, je suis venue pour témoigner, pour faire du bruit, pour faire craquer le déni, et même, si ce n’est pas trop demander, pour secouer les consciences.
« Abril ! Que ressentez-vous en revenant en Espagne après toutes ces années ? »
Laissez-moi respirer.
L’émotion est trop forte, je n’ai plus de voix.